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jeudi 17 mars 2016

Avant les Victoires de Musique,
les Eurochestries avaient reconnu
en Lucienne Renaudin Vary
une tromptettiste exceptionnelle

Les Victoires de la musique classique ont élu en février dernier la jeune virtuose de la trompette Lucienne Renaudin Vary. « Le jury professionnel et le public ont salué le parcours atypique d’une jeune fille qui a opté pour la trompette à 8 ans et qui a su se faire une place dans un milieu réputé masculin » soulignent les critiques.
En 2012, elle était l'invitée des Eurochestries chères à Claude Révolte. En concert à Jonzac et à Pons, le public était tombé sous le charme !

Retour sur cet évènement (2012)
• Lucienne Renaudin Vary,
 la révélation


Regard angélique, longs cheveux clairs, Lucienne Renaudin Vary est la révélation des Eurochestries 2012. Pourquoi  ? Parce qu’à treize ans, elle joue de la trompette comme les plus grands et Claude Révolte, en l’écoutant, avait la larme à l’œil. La valeur n’attend pas le nombre des années, dit-on.
C’est précisément vrai dans son cas, la trompette n’étant pas particulièrement facile pour la gent féminine puisqu’elle requiert du souffle ! Toutefois, ces dernières années, les femmes choisissent cet instrument. Pour preuve, au Québec, certaines occupent la place de « première trompette » dans les grands orchestres.
Lucienne habite Le  Mans. C’est là qu’elle va à l’école et suit des cours au Conservatoire. Quand elle était petite, elle a d’abord étudié le piano. « Cet instrument ne l’attirait pas vraiment » admet son père. Il a été plutôt surpris quand elle a voulu s‘inscrire au cours de trompette « qui manquait d’élèves ». Lucienne était enthousiasmée par cette nouvelle perspective. Ses parents se sont donc laissé convaincre par ses arguments. C’est ainsi qu’elle a rejoint le cours de Philippe Lafitte avec qui elle avait «  un très bon feeling  ».
La reconversion était judicieuse. Lucienne a fait des progrès rapides et reçu plusieurs distinctions, dont le prix Parnasse avec le célèbre Guy Touvron.


Comment a-t-elle connu les Eurochestries ?

Repérée lors du concours des Petites Mains Symphoniques, elle a participé, en janvier dernier, au concert de la Fédération des festivals Eurochestries organisé en l’église des Billettes à Paris, dans le IVe arrondissement. Elle y a été sélectionnée avec d’autres camarades, dont Bo-Geun Park au violoncelle, Eva Mylles au piano qu’on a pu entendre à Jonzac avec le flûtiste Pierre Louis Foucault. Vendredi dernier, en l’église Saint-Gervais, elle a interprété l’Ave Maria de Schubert, œuvre chère au grand maître que fut Maurice André. Samedi au Casino, elle a choisi le concerto n° 1 de Vassily Brandt.
Dimanche prochain, à Jonzac, elle offrira au public « Le carnaval de Venise », accompagnée par un orchestre symphonique. Elle est très honorée de jouer en soliste ! Parmi ses projets, elle devrait participer au concours Casse-Noisette à Moscou et enregistrer, avec Guy Touvron, un hommage à Maurice André (désigné meilleur trompettiste au monde en 2006 par les Américains) pour les prochaines Victoires de la musique classique.
Quand on lui demande ce qu’elle veut faire plus tard, Lucienne répond «  trompettiste professionnelle  ». En Haute-Saintonge, nous aurons assisté à ses débuts. Une chance de voir naître une étoile !

À la rentrée, Lucienne rejoindra sagement sa classe de quatrième au collège… sans oublier son instrument préféré, la trompette.

Aujourd'hui, Lucienne est âgée de 17 ans et elle fait l'admiration des professionnels de la musique. Qu'elle sache que Jonzac ne l'a pas oubliée ! Elle y a laissé de si jolis souvenirs...

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