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jeudi 25 février 2016

CDA de Saintes :
« Mon Dieu, gardez-moi de mes amis.
Quant à mes ennemis, je m'en charge ! »

Jean-Philippe Machon pourrait-il faire sienne la citation de Voltaire ? La démission de quatorze vice-présidents de la CDA sur quinze démontre qu'il compte pas mal d'ennemis, droite et gauche réunies. Seule Céline Viollet en charge du numérique, des nouvelles technologies et de l'innovation a fait preuve de singularité en s'abstenant d'écrire au Préfet (elle est adjointe à la mairie de Saintes).
Aujourd'hui, les portes de sortie de Jean-Philippe Machon à la CDA sont faibles. Reconstituer un nouveau bureau relèverait de l'exploit quand on sait que 44 voix (sur 70 votants) lui ont été défavorables lors de la dernière réunion à Thénac. 


Le bureau réuni à Thénac : qu'en reste-t-il ?

Plus le temps passe et plus les observateurs s'accordent à reconnaître deux points : d'abord l'isolement politique dans lequel est placé Jean-Philippe Machon issu de la société civile. Aujourd'hui, s'il était encarté à l'UDI ou chez les Républicains, les choses seraient-elles différentes ? Recevrait-il un plus grand soutien ? L'un de ses proches lui aurait proposé d'adhérer à un parti de droite, mais il n'aurait pas donné suite : « Rejoindre une formation calmerait ses opposants. Ils pensent qu'étant un électron libre, il est plus facile à abattre ! ». D'autres s'interrogent sur l'attitude de la Droite dans cette affaire. « Alors que Saintes est difficile à conquérir pour elle, il est hasardeux pour certains élus de couper la branche sur laquelle ils reposent. La Gauche n'a qu'une idée en tête, reprendre le pouvoir dans le cité santone et à la CDA. Le moment venu, elle n'aura que faire des élus de droite qui auront pactisé avec elle » avance un maire suffisamment âgé pour avoir du recul. Des coups d'état et d'éclat, il en vu dans le passé. Parfois, ils se sont retournés contre leurs auteurs !

Il est évident qu'en accablant Jean-Philippe Machon des pires maux, on lui enlève toute ambition de briguer un mandat plus important comme celui de député. Et si sa cote est altérée, il sera alors plus facile de lui couper l'herbe sous le pied aux Municipales de 2020. « Tout ça, ce sont des plans sur la comète ! » souligne un conseiller municipal. Il pense que les élus devraient penser à l'essor de leur territoire avant de tresser leur couronne de lauriers : « Les hommes politiques sont tous pareils, sympathiques au départ, stratégiques une fois installés quand ils ne deviennent pas toxiques comme certains emprunts ».

Ces considérations ne doivent pas faire perdre de vue la ligne directrice : où va la CDA ? Jean-Philippe Machon aura du mal à en garder les rênes. Soit un président "neutre" lui succède (Eric Pannaud, Philippe Rouet ?) et la droite peut encore espérer ; soit la gauche va poser ses pions (MM. Classique, Barusseau ?) et préparer l'avenir.
A la mairie de Saintes par contre, Jean-Philippe Machon n'est pas remis en cause, l'opposition n'étant pas aussi importante qu'à la CDA. En conclusion, le dernier billet que Serge Maupouet (MRC) vient de mettre en ligne reflète assez bien la réalité : « que les droites locales règlent leurs problèmes internes ! ». C'est un homme de gauche qui l'écrit...

Jean-Philippe Machon et Jean-Claude Classique : rien ne va plus...
• Vice-présidents qui ont envoyé leur démission au Préfet : Jean-Claude Classique, maire de Fontcouverte ; Eric Pannaud maire de Chaniers ; Philippe Rouet adjoint au Maire de Montils ; Geneviève Thouard maire de Le Seure ; Jean-Pierre Sagot maire de Chermignac ; Frédéric Neveu adjoint au Maire de Saintes ; Patrick Simon maire des Gonds ; Philippe Delhoume maire de Pessines ; Bruno Drapron adjoint au Maire de Saintes ; Alain Margat maire de Corme Royal ; Christian Fougerta, maire de Burie) ; Marie-Claude Colin adjointe au Maire d'Ecoyeux ; Jean Brethomé maire de Thénac ; Bernard Bertrand adjoint au Maire de Saint-Georges-des-Coteaux.

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