Claude Belot pique une grosse colère contre les responsables du SDIS !

En fin de communauté de communes de Haute Saintonge, l'autre jeudi à Pons, Claude Belot s'en est pris fortement au SDIS (Service Départemental d'Incendie et de Secours) qui veut mettre fin à la convention qui assure le fonctionnement du SMUR de Jonzac. En effet, le SDIS finance de longue date une véhicule d'intervention et un chauffeur pompier tandis que l'hôpital se charge d'un médecin urgentiste et d'une infirmière. Ainsi, lorsqu'il y a un accident, le médecin est sur les lieux et juge de l'état du blessé alors qu'autrefois, les sapeurs-pompiers transportaient le malade au CH où il était examiné par un praticien. Un gain de temps en conséquence. Ce principe a été mise en place car il n'existait pas de SMUR à Jonzac, contrairement aux grands centres que sont La Rochelle, Saintes, Rochefort ou Royan. « Cela permet de sauver des vies » explique le président de la CDCHS.

Pourquoi le SDIS a-t-il décidé de rompre cette convention ? « Nous sommes à une période d'économies budgétaires et nous devons serrer les boulons. La ville de Jonzac ne peut à elle seule immobiliser un pompier et une voiture. D'ailleurs, Saint-Jean d'Angély, qui bénéficiait d'une prestation identique, vient d'y mettre un terme » explique Jean-Pierre Tallieu, président du SDIS, « Claude Belot savait depuis deux ans que nous envisagions de fermer ce service fin 2015. Il coûte au SDIS environ 70.000 euros chaque année. Nous avons eu des réunions à ce sujet avec les principaux interlocuteurs. Il menace de ne pas verser la cotisation de 120.000 euros au SDIS et encourage les maires à l'imiter en signe de représailles. Je voudrais lui rappeler que Jonzac vient de recevoir de nouveaux camions, pour un montant de 90.000 euros et que nous sommes favorables à la construction d'une nouvelle caserne. Je crois qu'il n'a pas à se plaindre. Il est dommage que Claude Belot n'ait pas permis à Francis Savin, membre du SDIS et vice-président de la CDCHS, de s'exprimer et de donner des éléments aux maires lors de la séance publique ».

Chez les sapeurs-pompiers de Jonzac, on comprend que l'heure n'est pas à jeter l'argent par les fenêtres. Toutefois, « la médicalisation de secours est importante, un pompier ne pouvant pas faire d'actes médicaux » souligne le lieutenant Carré. Si le SMUR de Jonzac disparaît, faudra-t-il appeler ceux de Libourne ou de Royan sur les accidents ?
A l'avenir, l'hôpital de Jonzac pourrait-il prendre à sa charge le fonctionnement complet du SMUR car toute interruption du service serait préjudiciable ? Il n'est pas interdit de le penser. « Le véhicule pourrait être cédé à l'établissement pour une somme symbolique et l'ARS s'est engagée à assurer le financement du médecin » explique Francis Savin qui compte bien apporter des précisions publiques sur cette affaire dès la prochaine CDCHS : « à Pons, les maires n'ont eu qu'une version de faits, celle de Claude Belot. Aucun vice-président n'est intervenu, ni Bernard Louis Joseph, ni Chantal Guimberteau. La balance a penché du même côté ! ».
Le système fonctionnant à Jonzac a été mis en place dans les années 1980 avec des médecins libéraux dont le dr Chalié. Ayant des problèmes de disponibilité, on fit ensuite appel aux internes du CH qui intervenaient avec les pompiers. Quand Claude Belot devint président du Conseil général, il conforta la structure. Aujourd'hui, il voit d'un mauvais œil sa disparition ou plutôt sa modification...
La semaine prochaine, on en saura plus sur l'avenir de cette fameuse convention.