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jeudi 16 avril 2015

Jonzac : Claude Belot et Gilles Clavel
sur les planches du conseil municipal !

Mercredi soir, alors que le conseil municipal de Jonzac était axé sur le budget, l’examen des manifestations culturelles et surtout leur coût - sur lequel règne un certain voile volontairement entretenu - ont suscité des réactions et un échange cocasse entre Claude Belot et Gilles Clavel...

Qui a dit que les séances du conseil municipal de Jonzac étaient ennuyeuses ? La tournure prise par la dernière réunion mérite qu’on s’y attarde, histoire de rappeler aux Jonzacais qu’ils ont en leur ville deux grands personnages. Le premier rôle est tenu Claude Belot - ils le savent déjà - suivi de Gilles Clavel dont la ténacité est à souligner.
Est-ce le temps qui passe, un bronzage hérité d’un chaleureux week-end dans les Landes, un chèche orangé qui lui donne un air décontracté, toujours est-il que le docteur Clavel, membre éminent de l’opposition jonzacaise, était en forme mercredi soir. Il faisait beau, les rayons du soleil avaient apporté à la terre de Saintonge des humeurs bienfaisantes propices à la répartie : toutes les audaces étaient alors permises ! Il avait face à lui Claude Belot, ragaillardi par les beaux jours, coupe de cheveux printanière, costume impeccable. Les deux élus avaient pris place sur les planches. Restait à attendre la suite…

Jack Ros, le premier, ouvrit le bal : le compte administratif devant être voté, Claude Belot se retira et céda la place au plus âgé du groupe. Jack s’avança vers ce bureau pourtant modeste, mais tellement envié ! Il prit place aux côtés de la séduisante Barbara Lachamp, secrétaire de séance. Changer de partenaire ne l’émut pas : elle savait que le tenant du titre ne serait absent qu’un bref moment. De son estrade de bois, Jack savoura l'instant.

Le temps d'approuver les comptes, Jack Ros occupe la "place" stratégique !
La suite comportait de nombreux chiffres et un budget primitif à étudier. Quand il fut question de la culture, les choses se pimentèrent. Il s‘agissait de présenter les principaux rendez-vous des mois à venir, été et automne, jazz, danse, théâtre, concerts. La première à parler jazz était Maïté Auboin Hannoyer qui s'attarda sur la programmation sans définir d’enveloppe financière.
Dans un souci de transparence, Gilles Clavel lui demanda - comme il le fait depuis un certain nombre d'années - d'entrer dans les détails et de donner un prévisionnel. L’intéressée le prit assez mal, rétorquant que c'était toujours à elle qu’on posait cette question quand d’autres « fournissent des entrées gratuites à leurs spectacles »… Bien sûr, elle allait communiquer des comptes détaillés rapidement. Elle aurait pu tout simplement fournir le bilan 2014, ce qui aurait coupé court à tout commentaire. Mais ce ne fut pas le cas.

Claude Belot, maire de Jonzac
Claude Belot monta au créneau, apostrophant Gilles Clavel : « A Jonzac, nous proposons des spectacles de grande qualité. Je rencontre souvent des artistes qui me disent que les salles ferment et que leurs contrats s’amenuisent. Bien sûr que la culture est déficitaire, mais c'est notre choix. Vous ne partagez pas notre point de vue, dr Clavel ? ».
Le rideau s'ouvrit sur une scène inattendue où chacun campa sur ses positions. Gilles Clavel eut beau déclarer qu'il comprenait que la culture était déficitaire et qu'il avait toujours soutenu les programmes - jazz, rock, prélude au printemps ou feuillets d'automne - rien n'y fit. Il voulait juste en connaître les montants !

En fin stratège, Claude Belot répondit à chaque interrogation par un autre interrogation, plaçant Gilles Clavel en porte à faux ! Ce dernier continua à dire inlassablement qu'il voulait seulement les budgets des différentes interventions. Claude Belot donna tout de même un chiffre global : « Sur 300.00 euros, nous avons environ 100.000 euros de recettes ». Constat : la ville de Jonzac met les moyens et en juillet prochain par exemple, nous applaudirons Arthur H dans le cadre du Site en Scène.

Maïté Auboin Hannoyer et Gilles Clavel : il suffirait de presque rien pour obtenir une meilleure communication !
Les deux intervenants continuèrent leurs échanges, l'un déplorant l'opacité ambiante, l'autre soupçonnant Gilles Clavel de ne pas être un ardent défenseur de la culture en Haute Saintonge. Dialogue de sourds destiné aux bien entendants !

P.J. Rambeaud
Pierre-Jacques Rambeaud, jugeant que l'affaire nécessitait un minimum d'éclairage, déclara que ses spectacles à lui (danse au Plongeoir) avoisineraient les 9000 euros. Voyez comme c’est simple quand on veut bien briser l'omerta ! Gilles Clavel approuva : « en demandant de la clarté, je ne fais pas preuve d'une curiosité malsaine ». Lui faudra-t-il étudier les profils psychologiques des uns et des autres pour comprendre pourquoi, à une  question finalement banale, il n'a obtenu qu'une réponse très "parcellaire" ?
En tous cas, les conseillers municipaux, la plupart amusés, auront assisté à une pièce digne "d'au théâtre ce soir". « Cela ne me choque pas que la culture soit déficitaire puisque nous avons la chance d'accueillir des artistes talentueux » disait encore Gilles Clavel en quittant le conseil.
Il serait dommage de priver ce premier acte d'une suite prometteuse...

2 commentaires:

  1. L'opacité budgétaire sur certains postes est l'une des grandes spécialités de certaines cités du sud-Saintonge !

    Par exemple, là où poussent les pins !

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  2. Exemple d'opacité : Montendre !!!

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