Qui a dit que les séances du conseil municipal de Jonzac étaient ennuyeuses ? La tournure prise par la dernière réunion mérite qu’on s’y attarde, histoire de rappeler aux Jonzacais qu’ils ont en leur ville deux grands personnages. Le premier rôle est tenu Claude Belot - ils le savent déjà - suivi de Gilles Clavel dont la ténacité est à souligner.
Est-ce le temps qui passe, un bronzage hérité d’un chaleureux week-end dans les Landes, un chèche orangé qui lui donne un air décontracté, toujours est-il que le docteur Clavel, membre éminent de l’opposition jonzacaise, était en forme mercredi soir. Il faisait beau, les rayons du soleil avaient apporté à la terre de Saintonge des humeurs bienfaisantes propices à la répartie : toutes les audaces étaient alors permises ! Il avait face à lui Claude Belot, ragaillardi par les beaux jours, coupe de cheveux printanière, costume impeccable. Les deux élus avaient pris place sur les planches. Restait à attendre la suite…
Jack Ros, le premier, ouvrit le bal : le compte administratif devant être voté, Claude Belot se retira et céda la place au plus âgé du groupe. Jack s’avança vers ce bureau pourtant modeste, mais tellement envié ! Il prit place aux côtés de la séduisante Barbara Lachamp, secrétaire de séance. Changer de partenaire ne l’émut pas : elle savait que le tenant du titre ne serait absent qu’un bref moment. De son estrade de bois, Jack savoura l'instant.
Le temps d'approuver les comptes, Jack Ros occupe la "place" stratégique ! |
Dans un souci de transparence, Gilles Clavel lui demanda - comme il le fait depuis un certain nombre d'années - d'entrer dans les détails et de donner un prévisionnel. L’intéressée le prit assez mal, rétorquant que c'était toujours à elle qu’on posait cette question quand d’autres « fournissent des entrées gratuites à leurs spectacles »… Bien sûr, elle allait communiquer des comptes détaillés rapidement. Elle aurait pu tout simplement fournir le bilan 2014, ce qui aurait coupé court à tout commentaire. Mais ce ne fut pas le cas.
Claude Belot, maire de Jonzac |
Le rideau s'ouvrit sur une scène inattendue où chacun campa sur ses positions. Gilles Clavel eut beau déclarer qu'il comprenait que la culture était déficitaire et qu'il avait toujours soutenu les programmes - jazz, rock, prélude au printemps ou feuillets d'automne - rien n'y fit. Il voulait juste en connaître les montants !
En fin stratège, Claude Belot répondit à chaque interrogation par un autre interrogation, plaçant Gilles Clavel en porte à faux ! Ce dernier continua à dire inlassablement qu'il voulait seulement les budgets des différentes interventions. Claude Belot donna tout de même un chiffre global : « Sur 300.00 euros, nous avons environ 100.000 euros de recettes ». Constat : la ville de Jonzac met les moyens et en juillet prochain par exemple, nous applaudirons Arthur H dans le cadre du Site en Scène.
Maïté Auboin Hannoyer et Gilles Clavel : il suffirait de presque rien pour obtenir une meilleure communication ! |
P.J. Rambeaud |
En tous cas, les conseillers municipaux, la plupart amusés, auront assisté à une pièce digne "d'au théâtre ce soir". « Cela ne me choque pas que la culture soit déficitaire puisque nous avons la chance d'accueillir des artistes talentueux » disait encore Gilles Clavel en quittant le conseil.
Il serait dommage de priver ce premier acte d'une suite prometteuse...
L'opacité budgétaire sur certains postes est l'une des grandes spécialités de certaines cités du sud-Saintonge !
RépondreSupprimerPar exemple, là où poussent les pins !
Exemple d'opacité : Montendre !!!
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