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| Alix Herriberry, Farouk Dermoch, Katia Puaud Noyer et Audrey Ravet. Cette liste n'aura donc pas lieu, deux candidats voulant rester sans étiquette politique. |
Tout va bien dans le meilleur des mondes. Les candidats déclinent leurs identités respectives. Habitant Pons, Katia Puaud Noyer est enseignante dans un lycée agricole et elle propose des chambres d’hôtes. Mariée, mère de deux enfans, la jeune femme a déployé une belle énergie pour mener campagne. Au passage, elle glisse qu’elle a été maire de Saint-Clément les Baleines dans l’île de Ré et vice-présidente de la communauté de communes que présidait Léon Gendre. En mars dernier, elle était aux côtés de la socialiste Fabienne Dugas Raveneau aux élections municipales pontoises.
D’origine syrienne, Farouk Dermoch rappelle « qu’il est un homme de terrain ». Vétérinaire, il a exercé à Mirambeau avant d’installer son cabinet à Brie sous Mortagne. Il déclare avoir rejoint « des personnes représentatives du territoire qui veulent s’impliquer ». Et d'ajouter « qu'il est sans étiquette politique ».
Alix Herriberry est agriculteur retraité et a longtemps été chauffeur de car scolaire. Ayant eu la chance d’être juré d’assises au tribunal, il déclare avoir beaucoup appris de cette expérience. Homme de gauche, il prône les valeurs de solidarité et d’entraide.
La petite dernière, Audrey Laure Ravet est infirmière libérale à Saint-Fort sur Gironde. Elle incarne ce renouveau et cette fraîcheur qui manquent cruellement à la classe politique actuelle.
Bref, à ce moment-là, il n’y a pas de problème. Le quatuor pose pour la photo tout en sachant le travail qui l’attend : organisation de réunions, porte à porte, rédaction d’un journal pour informer les électeurs de leurs intentions (39 communes, 21175 habitants au total). Nul ne peut supposer qu’il va y avoir un clash.
Farouk Dermoch et Audrey Ravet ne veulent pas être étiquetés politiquement
Durant le week-end, Katia Puaud Noyer a vécu ce que l’on appelle une vive déconvenue. En effet, Farouk Dermoch a été surpris de lire dans la presse que sa liste était soutenue par la gauche, PS, PRG et Verts. Ce qui est vrai puisque Katia Puaud Noyer n’a jamais caché qu’elle est radicale de gauche.
« J’ai toujours dit que je n’avais pas d’attache politique. Cela me gêne professionnellement qu’on puisse me mettre dans un parti alors que je n’y suis pas » explique-t-il. Il ne ferme pas totalement la porte. A la question : tout est-il terminé pour vous ? Il déclare que si un rectificatif officiel avec photo est publié, il pourrait rester.
Katia Puaud Noyer est abasourdie car elle a toujours été claire avec son « binôme » : « Farouk a été averti dès le départ. Il sait qui nous sommes. Je ne comprends pas pourquoi il ne réagit que maintenant ». Elle n’ignore pas qu’il s'est présenté, autrefois, à une élection dans la mouvance de Dominique Bussereau, mais étant pour la liberté d’expression et de mouvement, elle n’a jamais fait la moindre remarque, sachant qu’au cours de la vie, les êtres peuvent changer d’opinion. « Dans le passé, il s’est déjà retiré d'une cantonale. Je ne pensais pas qu’il aurait la même attitude en nous laissant tomber ».
« J'admets que Katia soit dans l’embarras, mais j’ai des principes et je ne veux pas être classé politiquement » rétorque l’intéressé.
Katia Puaud Noyer a donc tranché : une lettre signée des quatre candidats sera adressé à la préfecture confirmant qu’ils se séparent. Par contre, elle cherche un homme et une femme pour se maintenir à la consultation électorale de mars prochain. Le dépôt des candidatures se termine cet après-midi à 16 heures. Il y a donc urgence. « On ne va tout de même pas laisser ce nouveau canton à deux seules listes, l’UMP et le Front National » conclut-elle…
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