Le 13 décembre prochain, les membres de l’association Solidarité Koulpelogo ont fêté leur trente ans d’existence. Trois décennies riches en souvenirs à commencer par celui de la présidente Nicole Ménier, aujourd’hui disparue.
Le groupe s’est constitué en 1984 autour d’un agriculteur, Jean Pilet, qu’un voyage au Burkina Faso avait profondément ému. Solidarité Koulpelogo a tissé des liens avec cette province africaine où elle a conduit des actions qui se sont transformées en une formidable aventure. Il y a tant à faire là-bas dans les domaines scolaires, le logements des enseignants, l’eau, l’aide aux agriculteurs, le développement des productions.
Au fil du temps, le partenariat s’est fait plus étroit : « nous avons contribué à aider des jeunes à s’installer et à diversifier leurs cultures. Des puits ont permis de cultiver des légumes, de créer des fermes pédagogiques, les écoles ont été dotées de jardins » explique Danièle Coudert.
L’association veille également à la santé et c’est avec joie qu’elle a salué la création d’un groupement de femmes qui fabriquent du beurre de karité (elles sont environ une cinquantaine). L’Etat s’implique de plus en plus aux côtés de l’association, comme il l’a fait récemment pour une retenue d’eau : « Pour maintenir la population sur place, il faut qu’il y ait des outils de travail. Il y a eu un exode important vers la la Côte d’Ivoire. En apportant l’eau potable, on apporte la vie. On peut imaginer des cultures de riz avec deux récoltes par an ».
L’association va plus loin dans l’échange : elle a ouvert une boutique solidaire baptisée Le boubou rue du marché à Saint-Georges. « On y vend de tout, des vêtements, des denrées du commerce équitable, du café, le fameux beurre de karité ». Elle fonctionne sur le bénévolat. Les bénéfices contribuent à financer de nouveaux projets. Notons au passage qu’à Cozes, le festival Plein Sud s’inscrit pleinement dans la ligne directrice de l’association.
Un super défilé le 13 décembre
C'était la fête au Relais de la Côte de beauté. Après l’assemblée générale, a été projeté le film « Timbuktu, le chagrin des oiseaux » d’Abderrahmane Sissoko, sélectionné au festival de Cannes. Cette manifestation, en partenariat avec le Créa, était suivie d’un débat.
Le clou de la soirée était le défilé de mode proposé par les associations « Arts et lumières » et « Amicale des aînés » de Meschers. Tuula et Jacqueline sont aux commandes : elles récupèrent des vêtements et, donnant libre cours à leur imagination, elles créent des modèles généralement spectaculaires. Tuula connait bien l’univers de la mode : elle a longtemps travaillé comme styliste à Paris chez Louis Féraud. Elle sait comment ça marche ! Rien ne manquait au casting comme pour une vraie collection : « la préparation de cette soirée est passionnante. Nous faisons de la création artistique à partir de tout, des chemises anciennes, des jupes, des robes, voire des nappes ! Les modèles ne sont pas vendus. Quelquefois, on se contente de les agrafer ! ». Les mannequins, au nombre de 11, ont présenté 150 pièces. La plupart des jeunes filles venaient du lycée Cordouan. Une sacrée soirée pleine de joie, d’audaces et de couleurs, comme en témoignent les photos réalisées par le talentueux photographe Christian Clochon.
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