Pages

dimanche 23 février 2014

Une formation destinée aux chasseurs de grand gibier


Le 21  février, s’est ouverte à Pons une formation destinée aux chasseurs de grand gibier. Georges Villain, de l’association départementale, la présente plus en détail. 

A gauche de cette photo, Georges Villain 
L’association des Chasseurs de grand gibier a vu le jour dans les années 50. Depuis 2000, c’est Alain François qui la préside. Il existe des antennes dans chaque département, soit 21 000 licenciés en France réunis en 81 associations. Basée à Pons, celle de Charente-Maritime est présidée par Dominique Audouin. Georges Villain, qui en fait partie (tout en portant la casquette de président de l’ACCA de Champagnac) est passionné par le sujet.
Pour lui, la chasse a des codes bien précis. Le grand gibier comprend cerfs, biches, chevreuils et sangliers. « Notre rôle est de contribuer à l’amélioration de la gestion du patrimoine cynégétique. Les grands domaines de Cognac, par exemple, font appel à nous pour réguler les hardes. Tout prélèvement est fait avec parcimonie » explique-t-il. Les principaux objectifs de la charte sont le respect de l’animal et de son environnement, le maintien des équilibres naturels et le développement des connaissances techniques nécessaires aux chasseurs. En effet, malgré leur régression depuis trois ou quatre ans, on enregistre encore trop d’accidents de chasse dus à des négligences : « certaines personnes oublient qu’elles ont une arme entre les mains. Elles sont excitées par la traque du grand gibier et deviennent imprudentes. Un fusil, ce n’est pas un joujou. Lors des battues, il faut instaurer des positions de tir, choisir des angles. Par ailleurs, les munitions, les balles en particulier, ont une portée bien plus importante que les cartouches. Il ne faut jamais tirer si on ne se sent pas capable d’atteindre la cible » estime Georges Villain. Et d’ajouter « il faut toujours respecter les règles pour soi et pour les autres ». Il est vrai que les critiques opposant les promeneurs aux chasseurs sont courantes : « la courtoisie entre les deux camps est à établir. Pour y parvenir, une bonne communication est nécessaire ».

Afin d’aider les chasseurs à se former à la chasse du grand gibier, l’association organise à Pons, une session qui aboutira à l’obtention d’un brevet officiel. Le 21 février, elle a commencé par un grand quizz posé aux participants. Suivront cinq séances en stand de tir et douze séances de théorie (coût environ 100 euros). L’épreuve finale comprendra cent questions dont trente seront éliminatoires. Le jury sera composé de spécialistes. Avis aux amateurs !

L’association intervient également au centre de recherches de Chizé sur une ancienne base américaine. Le CNRS y mène des études sur les peuplements de chevreuils et de sangliers. « Tous les ans, nous capturons certains animaux avec des filets afin que les scientifiques puissent les étudier, pratiquer des échographies. Certains sont dotés de puces électroniques. On s’aperçoit, et c’est propre au chevreuil, que les femelles sont capables de bloquer le développement de leurs fœtus plusieurs mois pour ne pas mettre bas avant avril-mai. C’est étonnant ». La nature n’a pas fini de nous étonner !

Pour tout contact avec l’association : adcgg17@hotmail.com

 • La charte des chasseurs de grand gibier. Maintenir une vie animale aussi abondante et variée que possible en organisant une véritable gestion des cheptels sauvages, sans porter atteinte à la pérennité de la forêt, ni aux intérêts des agriculteurs et des sylviculteurs.


• Loup, es-tu là ? Eh oui, cet animal, qui habite les contes de notre enfance, revient en France où il est présent dans plusieurs départements. « J’en ai vu un dernièrement alors que je chassais dans le Midi. Imaginez ma surprise. J’ai appris que huit loups étaient à prélever dans la région Paca » souligne Georges Villain. Plusieurs témoignages attestent de loups dans les forêts saintongeaises (Landes de Montendre, de Saint-Genis) au début du XXe  siècle. Revoir cet animal dans la région de Chizé, par exemple, n’aurait rien d’étonnant.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire