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dimanche 29 décembre 2013

Cantonales 2015 :
Quelques élus socialistes 
étudient la nouvelle carte cantonale


Il n’est pas certain que le nouveau redécoupage soit du goût de tous. Pourtant, le régime sévère qui consiste à remplacer les 51 cantons actuels par 27 au nom de l’efficacité et peut-être de l’économie (?) devrait en satisfaire beaucoup.
L’UMP, par la voix du président du Conseil général Dominique Bussereau, estime pourtant qu’il s’agit «  d’un charcutage  ». Chaque redécoupage, quelle que soit la majorité en place, apporte son lot de satisfaits et d’opposants. Cette réforme était annoncée depuis longtemps. Les rééquilibrages de territoire ont été faits. À présent, laissons les principaux intéressés s’exprimer sur le bien-fondé de ce "bouleversement". La droite s’étant déjà largement exprimée sur le sujet, nous avons souhaité rencontrer quelques délégués cantonaux de la majorité (parti socialiste) dans un secteur du département relativement central et qui est amené à disparaître (Saintes Est, Ouest et Nord) pour être remplacé par Saintes ville, Saint-Georges des Côteaux, Thénac et Chaniers.


• Isabelle Pichard-Chauché, élue cantonale PS de Saintes Ouest depuis 1998 : elle accomplit son troisième mandat à la commission des finances. «  Ce redécoupage est placé sous le signe de la parité. Actuellement, nous sommes 7 femmes sur 51 conseillers généraux. Avant 2011, nous n’étions que 4 seulement. Cela va donner une nouvelle relation au pouvoir, une nouvelle tonalité  ». Rappelons que pour 2015, il y aura obligation de présenter deux conseillers homme/femme par canton pour respecter une parité souhaitée et assumée au plus haut niveau. «  Au lieu d’être divisé en trois comme aujourd’hui, Saintes ne représentera plus qu’un seul canton. On redonne un équilibre entre l’urbain et le rural et cela rééquilibre la gouvernance politique entre la gauche et la droite  ».
Sera-t-elle candidate ? «  Je ne cours qu’un seul lièvre à la fois. Je suis candidate aux Municipales de Saintes (Isabelle Pichard-Chauché est la candidate officielle du PS pour mars  2014). Après, j’y verrai plus clair. En tout cas, je reste extrêmement attachée à la notion de département. Les conseillers généraux sont très visibles dans leur circonscription et cela devrait le rester  ».


• Christophe Dourthe, élu cantonal PS de Saintes Nord depuis 2001:  Il effectue son second mandat à la commission des affaires sociales. «  Ce redécoupage permet une représentation démographique à peu près égale. Il y avait vraiment des disparités assez flagrantes. Un canton de 3000 habitants ne pèse pas la même chose qu’un canton plus important. C’est une évidence  ». Rappelons que les nouveaux cantons du département de la Charente-Maritime devraient tenir compte chacun d’une moyenne de 23 0498 habitants avec quelques écarts en plus ou en moins. «  Concernant la parité stricte, je trouve que c’est une bonne chose. Les partis n’encouragent pas actuellement les femmes à prendre des responsabilités politiques. Cette grande première permettra de mettre le système en place et de voir comment il fonctionne et évolue  ». Concernant le travail effectué, Christophe Dourthe, par ailleurs médecin et maire de Bussac-sur-Charente, reconnaît qu’en «  étant conseiller cantonal, on essaie de décliner la politique départementale. Quand on est dans l’opposition, on est contre certaines décisions mais quand la majorité politique a tranché, on l’applique. J’essaie d’être loyal malgré cette schizophrénie. C’est l’intérêt commun qui prime  ».


• Jean-Yves Quéré, élu cantonal PS de Saintes Est depuis 2008  : Il effectue son premier mandat à la commission du Développement durable, agriculture et durabilité. «  Il faut tenir compte de la démographie du département et corriger les disparités flagrantes. Ce rééquilibrage et donc ce redécoupage étaient nécessaires et obligatoires. Les deux nouveautés que sont la parité homme/femme et le recalibrage du territoire sont de bonnes choses  ».
Concernant le travail en commission et en sessions du Conseil général, Jean-Yves Quéré déplore «  qu’étant dans l’opposition, on est limité dans nos actions. Il y a une certaine frustration à ne pas faire avancer les choses dans le sens souhaité. On a un sentiment d’impuissance. Je suis le porte-parole d’une partie de la population et je cherche à avoir des actions concrètes sur le territoire. C’est enrichissant, mais c’est sûrement plus agréable quand on est dans la majorité. C’est pour cela que je souhaite l’alternance pour les prochaines élections en 2015  ».
D’ici cette échéance, le débat sur cette nouvelle carte aura eu lieu au Département de la Charente-Maritime. Des avis consultatifs et des recours, qui seront validés ou non, seront à suivre avec attention puisque dès le 24  janvier prochain, une réunion est programmée en présence de tous les maires.
Didier Catineau

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