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dimanche 8 septembre 2013

Pons : Les biscuits Colibri
sont de retour !


Dans un avenir proche, les biscuits et pâtisseries Colibri seront de retour dans les rayons de la grande distribution et des épiceries. Un challenge qu'entend bien relever le nouveau directeur de l'entreprise, Jean-Christophe Bertin.  

Jean-Christophe Bertin présente la gamme de produits Colibri
Ce n'est pas pour rien que Pons s'appelle la cité des Biscuits. Elle possède en effet une longue tradition dans ce domaine. Déjà, à la fin du XIXe siècle, la biscuiterie Sire de Pons fabrique des madeleines qui, dit-on, perpétuent le souvenir des massepains d’antan ou du carquelin. Afin d'en faciliter la vente du producteur au consommateur, sur les marchés, à la sortie de la gare, elles sont transportées dans de petites carrioles dont un exemplaire a été conservé.
Une seconde entreprise le Donjon vient bientôt s'ajouter, suivie d'une troisième ouverte par un boulanger, Daniel Faure, l'inventeur du "Petit Colibri". En modernisant l'outil de production et surtout en englobant ses concurrents, Gabriel Moreau, un homme ingénieux, donne une véritable impulsion à cette activité qui emploie un personnel nombreux. Il installe ses ateliers sur les hauteurs de la ville, près de l'actuelle salle des fêtes.

Dans les années 60, la société Colibri est parmi les plus florissantes de l'économie régionale avec pour fleuron, la madeleine au chocolat. Tout semble aller dans le meilleur des mondes.
 C'est mal connaître le destin qui s'acharne parfois à contrarier projets et événements. Quand Gabriel Moreau cède son affaire en 1982, il ignore que les repreneurs qui vont lui succéder connaîtront des fortunes diverses : les groupes Midial, Brossard, Philippe Darves-Bornoz et, depuis 2011, Roullier de Saint-Malo.

Redonner sa place à la marque Colibri 

Dans le bureau de Jean-Christophe Bertin, on aperçoit la photo de Didier Pironi, pilote de courses offshore, sur un bateau sponsorisé par Colibri. Le nouveau directeur n'ignore rien du passé de la société dont il a pris les rênes. En mai dernier, avec femme et enfants, il s'est installé à Pons, ville au riche passé médiéval. A 34 ans, ce Sarthois a une belle expérience derrière lui.
Ingénieur, diplômé d'un master de Sup de Co Bordeaux, il a travaillé durant plusieurs années pour Appro Lustucru, le grand distributeur d'œufs en France et Ovalis, avant d'entrer au service d'une multinationale qui l'a conduit de la région parisienne à Istanbul, en Turquie. Enrichissant, ce poste lui a ouvert de nouveaux horizons et permit de découvrir une autre forme de business : « Le groupe pour lequel je travaillais employait 13000 personnes de par le monde. Ce sont des dirigeants dynamiques et optimistes. J'ai rapidement constaté les différences de mentalités. Nous, les Français, sommes frileux au changement et craignons la prise de risque ». Jean-Christophe Bertin veut démontrer le contraire !

Jean-Christophe Bertin devant une ancienne carriole Colibri
Quand le directeur du Pôle Biscuits et Pâtisseries du groupe lui demande de diriger l’unité de Pons en Charente-Maritime, il recherche en réalité un entrepreneur capable de relancer l’activité qui connaît des difficultés. Que sont devenues les riches heures de la fameuse cité des biscuits ? Depuis quelques années, les chaînes tournent uniquement pour les marques des enseignes de la distribution, commandes qui permettent de maintenir les effectifs, mais pas la rentabilité, donc la capacité d’investissement.
 « Actuellement, j'assure prioritairement la partie marketing et commerciale tandis que Christophe Bossut pilote l’unité industrielle. Je crois en cette entreprise qui est la seule de la façade atlantique à produire des madeleines, quatre-quarts, cakes, brownies et des bûches de Noël en fin d'année. Les salariés, au nombre de 78, sont motivés. Nous avons un vrai savoir-faire avec des gens expérimentés » explique Jean-Christophe Bertin. Et d'ajouter : « Nous avons aussi des points faibles, d'où la nécessité d’une feuille de route rigoureuse pour développer dans la sécurité ».
 L'objectif poursuivi par le nouveau directeur est de relancer la marque Colibri dont sont fiers les Pontois : « J'entends dire par certaines personnes que Colibri, c'est fini. Le moment est venu de montrer que la marque est toujours vivante ! Colibri avait eu l'heureuse idée de garder ses secrets de fabrication. Nous les avons remis au goût du jour grâce, entre autres, à notre service en recherche et développement. Tous les ingrédients que nous utilisons sont issus du terroir, sel fin de l'Ile de Ré, raisins mouillés au cognac, angélique de Niort ».
Vingt et une recettes ont été testées et parmi elles, La Charentise 250 grammes Poire caramel au beurre salé, La madeleine de Pons, Le brouni des Charentes, La corinette aux amandes. Ces gâteaux ne comportent ni additif, ni conservateur. « Nous proposons des produits naturels comme ceux préparés à la maison ». 


A l'automne, ces ambassadeurs de Colibri devraient se trouver dans les boulangeries pâtisseries, grandes surfaces et épiceries. « L'objectif est de passer de 3500 tonnes de produits à plus de 4500 en trois ans. Je souhaite imprimer un rythme et insuffler un optimisme aux équipes qui s'interrogent sur leur avenir, ce qui est naturel. M. Roullier, le PGD du groupe, a choisi d'aller sur un plan de relance, ce qui nous offre une perspective » remarque Jean-Christophe Bertin qui partage la devise : " Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait !". Qu'ajouter de plus, sinon lui souhaiter bonne chance dans son entreprise !

Coupure de presse, article écrit par Charly Grenon
Quand Colibri alimentait les rubriques !
 • Les particuliers peuvent acheter des biscuits et pâtisseries directement à l'entreprise Colibri aux heures d'ouverture des bureaux, du lundi au vendredi.

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