Pages

dimanche 9 décembre 2012

Montendre :
La société 
des courses est morte


En juillet 2012, les traditionnelles courses hippiques de Montendre n’ont pas eu lieu. Le 9 novembre dernier, la société organisatrice a été officiellement dissoute. La disparition de cette manifestation emblématique suscite des opinions contrastées.

La société des courses de Montendre est officiellement morte. Cette dame quasi centenaire disparaît du paysage et c’est avec nostalgie que ceux qui l’ont connue évoquent ses heures de gloire. La première piste se trouvait à l’emplacement de la salle municipale, puis elle fut installée au cœur des pinèdes, du côté de Marcillac. Tous les étés, en juillet, sous un soleil de plomb, les turfistes se retrouvaient pour leur rendez-vous annuel. Les paris allaient bon train. Il y en avait du monde à scruter la ligne d’arrivée !

Les courses, un monde qui passionne !
Au fil du temps, les choses ont changé et les structures qu’impose la Fédération aux clubs sont onéreuses en investissement. « Les aménagements n’étaient plus conformes et les bénévoles pas assez nombreux » souligne le président Pierre Lavillenie. Lui-même passait trois semaines à préparer l’hippodrome avant la rencontre : « Tout devenait compliqué, c’est pourquoi nous avons choisi de fusionner avec Montignac ». Cette fusion entre les deux sociétés a été décidée en mars dernier, lors de l’assemblée générale des courses de Montignac-Charente. En 2012, Montendre a donc été rayée de la carte, les activités hippiques étant reportées sur le département voisin.

Pouvait-on aller à Châtelaillon ?

Dans les rangs, des voix se sont élevées contre cette fermeture, comme celles de MM. Bouvier et Marcelly qui avaient voté contre. « Le jour de l’assemblée générale, je me suis mis franchement en colère. J’étais peiné de voir la disparition pure et simple de l’hippodrome de Montendre. Je viens d’apprendre par ailleurs que l’association était officiellement dissoute. Dans ce cas-là, c’est encore mieux, je n’ai pas été invité » souligne M. Marcelly.

M. Bouvier, quant à lui, était présent, mais il n’a rien pu faire : « Je suis vice-président depuis trente ans et si M. Lavillenie en avait assez de son poste de président, j’étais disposé à prendre la relève. Toutefois, comme j’ai l’habitude de dire tout haut ce que je pense, il est possible que cette attitude n’ait pas été appréciée par tout le monde. Des améliorations ont été apportées sur le champ de courses l’an dernier, je ne vois pas pourquoi on dit que le terrain n’était pas aux normes. D’autre part, nous aurions pu rester en Charente-Maritime et rejoindre Châtelaillon par exemple. J’ai remué ciel et terre. En vain ».

Restait en suspens une somme de 13 000 euros que la société possédait en caisse. « Cet argent viendra alimenter la trésorerie de la société de Montignac. Nous lui cédons l’actif comme le passif, ce qui semble naturel en pareille circonstance » déclare Pierre Lavillenie.

Ainsi se termine, un peu tristement, la grande histoire des courses de Montendre où Fan Idole, la grande jument saintongeaise, fit ses débuts. Il y a tout de même une consolation : un prix Ville de Montendre sera disputé à Montignac !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire