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jeudi 5 juillet 2012

« Ségolène Royal a réveillé
le parti de Charente-Maritime »


Avec Dominique Bussereau, réélu député de Jonzac/Royan

Le député sortant a donc retrouvé son siège à l’Assemblée Nationale. Nous faisons avec lui un tour d’horizon sur les résultats du 17  juin.


Dominique Bussereau avec Jean-Pierre Raffarin lors d'un meeting à Pons (17)

• Aujourd’hui, on peut vous poser la question : avez-vous craint un moment de perdre cette élection ?

Une élection n’est jamais gagnée à l’avance, même si on est député sortant et que l’on apparaît favori au départ. Dans cette législative, il y avait un élément important à prendre en compte : François Hollande est président de la République. Généralement, cela se traduit par 10 % de plus pour n’importe quel candidat PS. En 1997, après la dissolution malheureuse de Jacques Chirac, j’étais dans le même cas et j’ai été élu au second tour. Il y a une arithmétique imparable des conséquences de l’élection présidentielle sur les Législatives depuis le quinquennat et le fait que les élections se suivent dans un intervalle très court.

• Le Sud Saintonge a donné une avance à la gauche. Est-ce que cela vous inquiète ?

Le canton de Montguyon est quasiment à égalité. Je le dois à la présence et au travail de mon suppléant Francis Savin. Les résultats de Montlieu sont la suite des Cantonales où le maire socialiste de Montlieu a été élu. À Montendre, j’arrive à peu près à faire égalité quand le vent est à droite, mais quand il souffle à gauche, le PS l’emporte.
À Jonzac, et même si c’est symbolique, je suis content d’obtenir trois voix de plus que Fabienne Dugas Raveneau. Pons a voté à gauche comme aux élections Présidentielles, ce qui n’empêche pas Daniel Laurent d’être élu aux Cantonales. Le reste des cantons m’a donné un score favorable.

En ce qui concerne Pons, certaines communes proches de Saintes ont voté à gauche. Faut-il y voir leur désir de se rapprocher de Saintes ?

La Jard et Colombiers ont voté à gauche, mais elles sont dans le canton de Saintes Est dont le conseiller général est Jean-Yves Quéré. Elles ne se sentent pas forcément concernées par le député Dominique Bussereau ! Montils et Brives m’ont donné la majorité. Par contre, Salignac, Rouffiac, Saint-Léger ou Saint-Sever ont offert une avance à la candidate socialiste. C’est assez contrasté. Il est possible que le débat sur la CDCHS ait eu quelques retombées.
Vendredi, s’ouvre une nouvelle session du Conseil général. Est-elle importante ?
En effet puisque sera voté le premier budget supplémentaire. Cette année, il est conséquent car nous avons un excédent au compte administratif. De nombreux dossiers seront traités, maîtrise de l’eau, projets industriels, portuaires, etc. Ce sera une session intéressante en raison de son contenu, mais également par son aspect politique, juste après les élections législatives précisément…

Pour conclure, votre point de vue sur le duel Royal/Falorni ?

C’est la victoire de la morale politique contre le culot institutionnalisé. J’ai eu l’occasion d’en parler avec Léon Gendre, conseiller général de la Flotte en Ré. Aux Portes en ré, Olivier Falorni a obtenu plus de 80 % des voix. Ce qui veut dire que le parti de Charente-Maritime a fonctionné ! Cette fois-ci, Mme Royal l’a réveillé et plus fort que jamais.

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