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dimanche 31 juillet 2011
Site en Scène :
CharlElie Couture à Jonzac
La semaine dernière, Jonzac a vécu à l’heure de Drôles de Rues, manifestation dédiée à l’animation estivale que soutient le Département.
Comme son nom l’indique, les artères s’illuminent de personnages inattendus. La petite rue de Champagnac a pris des airs magiques grâce aux danseuses de Sandrine Chamoulaud. Dans les galeries noires dont une partie a été valorisée, c’est une harpiste, sirène vivant dans la Seugne, qui a séduit les promeneurs. Et comment rester insensible devant l’homme de fer qu’est Marco di Métal ?
Côté musique, les styles se sont succédé sur la place du château, pas loin des fenêtres du sous-préfet, aux premières loges malgré lui des concerts de Pigalle, L’œil du maître, l’Orchestre national de Barbès et bien sûr CharlElie Couture.
Si son avion est sans ailes, cet artiste a conservé le manche et sa voix est toujours sublime. Malgré son attrait pour les States, pays qu’il a choisi « pour se reconstruire et se réinventer », il a gardé des fans dans la mère patrie, heureux de l’écouter comme au temps d’avant. Car en France, on le connaît surtout pour ses chansons, mais il est "multiste", CharlElie ! On oublie trop souvent qu’il peint, écrit, photographie. Accompli, ce quinqua n’aime pas se cantonner à une catégorie. Or, l’hexagone a la fâcheuse tendance au classement définitif, attitude que n’ont pas les Américains !
En 2011, il a sorti un nouvel album “Fort Rêveur“. Originalité : le packaging du CD a le format d’un 33 tours. « L’industrie musicale traverse une importante crise de confiance. La distribution en bac dans les supermarchés oblige à une standardisation du packaging. Il y a mieux à faire que le boîtier cristal qui ne correspond pas au plaisir de la musique. Grâce à Internet, il existe d’autres moyens intelligents d’innover dans la distribution culturelle » explique-t-il.
Bref, pour être encore plus persuasif, il a entamé une grande tournée qui est passée par la Saintonge, après La Boule Noire, le Casino de Paris, Brest. Liste non exhaustive.
Dimanche soir à Jonzac, rock comme à ses débuts, il a ravivé des souvenirs et conquis la nouvelle génération. Avec, en final, ces paroles bien connues : « Oh libellule, toi, t’as les ailes fragiles, moi, j’ai les ailes fragiles, moi, j’ai la carlingue froissée, mais j’ai chanté toute la nuit ». Normal puisque l’été est venu…
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