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samedi 13 mars 2010

Emmanuel Arcobelli :
« Je me sens pleinement jonzacais » !


A la veille du premier tour des élections régionales, Emmanuel Arcobelli est confiant en Ségolène Royal. Bien que n’étant pas candidat à ce scrutin, il suit de près la campagne, tout en portant un regard attentif sur Jonzac, ville dont il est conseiller municipal de l’opposition.


Lundi dernier. La chef de file du PS est attendue à Saintes et pourtant, les militants socialistes doivent se rendre à l’évidence. Ségolène ne viendra pas. En ce lendemain de tempête, les priorités se trouvent dans la région de la Rochelle, sévèrement touchée par Xynthia. Catherine Quéré, Christophe Dourthe, Jean Rouger animent cependant une réunion : l’enjeu des Régionales est important. Le score qu’obtiendra la Gauche dimanche soir lui permettra de savoir où elle en est sur l’échiquier national. Et de préparer la Présidentielle face à Nicolas Sarkozy.
En attendant cette échéance, Emmanuel Arcobelli, élu jonzacais de l’opposition, observe les événements avec intérêt : « la campagne se passe plutôt bien. Ségolène Royal a un bon bilan sur lequel chacun s‘accorde. De plus, elle a créé un rassemblement avec les Verts et le Modem, indispensable pour gagner ».



Candidat aux dernières Sénatoriales avec Christophe Dourthe et Marylise Fleuret Pagnoux, campagne qu’il a aimée par la richesse et la variété des échanges, il s’est engagé en politique par goût de la chose publique.
A Jonzac, face au "professeur" Belot, il a d’abord été le jeune étudiant puis, les années passant, il est entré dans la vie professionnelle et a rejoint l’équipe d’Alain Rousset, président du Conseil Régional de la Gironde.
Il a mûri et sa participation à chaque municipale jonzacaise relève de la fidélité. Pour l’instant, la partie est difficile, en raison de la proportionnelle en particulier. « A Jonzac, la section du Parti socialiste est active. Elle compte une soixantaine de membres. Nous nous réunissons tous les mois et nos débats sont totalement démocratiques. Chacun peut s’exprimer » dit-il. Il ne se plaint pas de l’ambiance au conseil municipal : « nous ne sommes pas bâillonnés. Nos échanges sont en général courtois avec le maire. Il arrive qu’ils soient vifs et j’en ai connu de plus virulents certains soirs d’élections. Je ne suis pas pour la confrontation systématique sauf si, bien évidemment, nous sommes en désaccord avec les décisions de la municipalité ».

Il est évident qu’à l’époque d’Yves Jouteux, il y a une trentaine d’années (eh oui, le temps passe ), « ça bardait dans thieu champ de mottes » diraient les patoisants saintongeais. Yves Jouteux, radical de gauche, et Claude Belot, radical valoisien, étaient comme les volcans, souvent en éruption !!! Dommage qu’aucun historien local n’écrive sur cette période. Pour la mémoire, de tels souvenirs seraient intéressants à évoquer.

« La baisse du nombre d’habitants est inquiétante »

Ces rivalités pourraient-elles se raviver avec la nouvelle génération ? De nouveaux visages pointent à l’horizon. « A Droite, j’ignore si la succession à Claude Belot est ouverte. Nous avons remarqué l’arrivée de son fils, Nicolas. A Gauche, nous restons unis et garderons le même cap. Gilles Clavel a montré qu’il était un bon candidat. Le dernier scrutin nous a donné du baume au cœur car une faible marge nous séparait de la liste Belot. Nous sommes optimistes quant à l’avenir. Que Gilles Clavel soit tête de liste est pour nous une légitimité ».

Outre les sujets nationaux que sont la réforme des collectivités territoriales, la suppression de la taxe professionnelle et l’avènement du conseiller territorial, Emmanuel Arcebelli s’intéresse à la politique de proximité. Il s’inquiète, par exemple, de la diminution du nombre d‘habitants à Jonzac : « De plus de 4000, nous sommes tombés à 3800. Certes, la population grossit avec l’arrivée des curistes, mais ils n’habitent pas la commune ». Pour attirer des familles et repeupler le bourg, il préconise « une véritable politique du logement à laquelle il faudrait ajouter une réhabilitation complète des résidences Daniel et Philippe. Une nouvelle OPAH serait également nécessaire dans le centre ville ». Outre la dynamisation du tissu économique, l’animation attire plusieurs remarques : « Plutôt que de la cloisonner et d’en laisser les rênes à quelques personnes seulement, il faudrait au contraire permettre un large investissement dans ce domaine. Pour repartir, l’association Avis d’Artiste a besoin d’être aidée et le groupe créé autour du cinéma Familia n’a pas fait long feu. Dans une petite ville, les forces vives doivent se conjuguer » souligne-t-il, avant d’ajouter : « je me sens pleinement jonzacais ! A en croire certains, il y aurait les vrais Jonzacais, ceux qui auraient tous les droits, et les faux qu’on devrait marginaliser parce que leurs racines seraient ailleurs. Personnellement, je suis arrivé à Jonzac quand j’étais petit et j’y ai grandi ! ». Et de conclure : « Je n’ai pas de vision dynastique, mais républicaine pour Jonzac ».

Emmanuel Arcebelli est donc sur les starting block. En 2014, les prochaines municipales risquent d’être animées en Haute-Saintonge !



Photo 1 : Emmanuel Arcobelli travaille à la Région Aquitaine. A ses côtés, Isabelle Clavel, fille de Gilles Clavel, est assistante parlementaire de Catherine Quéré.

Photos 2, 3, 4, 5 : Réunion du Parti socialiste à Saintes avec Cathérine Quéré, Jean Rouger, Christophe Dourthe et Jean Yves Quéré

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