Jonzac : Un pyromane de 12 ans La population en état de choc...

En fin de semaine dernière, l’arrestation d’un garçon de 12 ans, qui serait responsable des deux incendies de Jonzac, a provoqué un électrochoc dans la population. 12 ans, époque du collège et d’une certaine insouciance entre copains… On semble en être loin.

En effet, à la suite d’une enquête serrée où apparaissaient trois ou quatre pistes, la gendarmerie a finalement appréhendé un mineur demeurant dans la région. Il a avoué être à l’origine des récents incendies, dont celui de la maison Patouillet et des galeries noires, rue James Sclaffer. « Il a donné des détails qui ne laissent aucun doute sur son geste » souligne le lieutenant Beau.
En ce qui concerne la maison Patouillet, il aurait visé un occupant contre lequel il aurait eu des griefs. Plus généralement, aurait-il voulu épater sa copine de quelques années plus âgée ? Ou bien est-ce l’isolement, voire le désœuvrement, qui auraient poussé cet ado à dépasser la ligne blanche ?

Bien sûr, on pourrait écrire que si les adultes l’avaient mieux encadré, il n’en serait pas arrivé là. Que des jeunes traînent dans les rues de Jonzac vers 3 ou 4 heures du matin peut surprendre et l’on se dit « que font les parents ? ». Mais cette réflexion est très moralisatrice et personne ne connaît réellement les problèmes et les situations de chacun.
Il faut donc éviter de porter des jugements hâtifs et souhaiter que cet enfant puisse trouver sa voie par des soins appropriés (il sera encadré par un éducateur) et une main tendue. Elle lui montrera que la vie n’est pas une révolte permanente, mais elle demande, pour être pleinement vécue, un engagement et une volonté que chaque être doit rechercher en lui même, avec l’aide des autres.

Feu de voiture

Dans la nuit de dimanche à lundi, un nouveau feu s’est déclaré avenue Gambetta, dans une ancienne voiture commerciale de la Haute Saintonge, stationnée près de l’armurerie. Là encore, le pire a été évité car non loin des flammes, dans le magasin, il y avait des cartouches et autres munitions. On ignore qui est l’auteur de cet acte. Il s’agit peut-être d’un accident, un mégot par exemple.

Toutefois, s’il est encore une fois intentionnel – donc criminel – il serait grand temps que le calme revienne à Jonzac par le dialogue et la conciliation. En effet, et cette réflexion concerne l’adolescent mineur qui a provoqué les feux en centre ville, les assurances vont se retourner contre l’adulte qui en a la charge : cette personne devra alors rembourser les dommages qu’il a causés et ils sont très importants.

Par ailleurs, il aurait pu provoquer des morts, soit par intoxication, soit parce qu’un locataire de la maison Patouillet, encerclé par les flammes, a failli se jeter dans le vide. Loin d’occulter ces réalités, il doit au contraire les regarder en face. La vie n’est pas un jeu vidé avec des personnages virtuels, ni un déploiement de sapeurs-pompiers et de forces de l’ordre.
Pourquoi être l’initiateur de drames et se transformer en délinquant quand l’existence peut être si riche en beaux moments ?…