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dimanche 26 avril 2009
Tribunal de Saintes : Un mois de plus pour du cannabis...
Six grammes de résine de cannabis à la barre. Dernièrement, un détenu du centre pénitentiaire de Bédenac et l’un de ses amis comparaissaient pour détention de stupéfiants.
Les faits se sont déroulés en novembre dernier lors d’une visite au parloir de la prison. Le détenu, âgé de 51 ans et au casier judiciaire plus que chargé, a reçu la visite de son meilleur copain. Au parloir, les deux hommes ont longuement parlé. Lors de la fouille consécutive à cette visite, les surveillants ont trouvé dans les vêtements du détenu un bout de papier contenant six grammes de résine de cannabis. Le rapprochement a été rapidement fait, l'ami ayant reconnu les faits.
Bien qu'il ne s'agisse pas d'un trafic, l’affaire vient d'être jugée.
« Pourquoi avoir agi ainsi » ? demande la présidente.
« Je n’en sais rien. J’en avais marre de l’entendre pleurer au téléphone. Il voulait se foutre en l’air. Je l'ai dit à des potes et voilà ! Moi, je ne touche pas à ces produits » affirme maladroitement celui qui a voulu « apporter un peu de bien-être à son ami ». Ce qui est dommage, c’est que le détenu s'apprêtait à recevoir un bracelet électronique, donc à sortir.
Le détenu est passé en conseil de discipline : sa situation se prolongera derrière les barreaux.
« Au parloir, vous étiez au courant de cet échange. Quand avez-vous vu le papier ? » interroge le Ministère public. L’intéressé, qui n’a jamais nié, avoue avoir été informé par son ami lors de la visite au parloir. « J’étais mal dans ma peau, malade des nerfs et le cannabis, c’était pour me détendre » avoue le prévenu.
Lorsque l’on est incarcéré, il y a des règles à respecter. L’avocat général ne badine pas avec la loi : «la détention de stupéfiants est interdite à l’extérieur comme à l’intérieur. C’est un délit et ce n’est pas l’indulgence qui va prévaloir » déclare-t-il tout en pointant du doigt le passé judiciaire du détenu. Neuf condamnations en tout...
En ce qui concerne le copain de parloir, l’avocat général avoue ne pas être dupe. L’idée d’apporter du cannabis n’est pas venue spontanément. Il propose un travail d’intérêt général de 70 heures à effectuer dans un délai de 18 mois et deux mois de prison avec sursis.
Difficile était la tâche des deux avocats de la défense qui évoquent pour l’un le mal-être de son client et les conditions difficiles de détention, et pour l’autre la bien mauvaise solution au nom de l’amitié.
Conclusion, le détenu passera un mois de plus derrière les barreaux.
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