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samedi 14 février 2009
Deuxième “grande” tempête en quinze jours : 140.000 foyers privés d’électricité
Elles ne nous lâchent plus, ces tempêtes hivernales, qui provoquent dégâts et frayeur. Malgré des vents violents et de nombreuses coupures d’électricité, la seconde édition du 9 février n’a pas été destructrice. En ce qui concerne les inondations, seule la Seudre suscite des inquiétudes...
Le réchauffement climatique est désormais perceptible dans le quotidien des Français. Les tempêtes hivernales qui se succèdent sur la façade Ouest depuis le début de l’année en sont le signe. Les vents, d’ailleurs, franchissent les frontières de l’hexagone, contrairement au nuage de Tchernobyl qui, rappelez-vous, s’était curieusement arrêté en apercevant le drapeau bleu blanc rouge !
Lundi dernier, l’alerte était donc donnée en Charente-Maritime puisqu’une nouvelle tempête était annoncée,
« avec des vents violents » selon Météo France. De nombreux départements avaient été placés en vigilance orange et, chez nous, la région d’Aunis semblait la plus exposée.
Dans la journée, la cellule de crise a été activée par le Préfet, Henri Masse, dans la perspective d’une nuit agitée. En effet, les tempêtes peuvent entraîner de graves dommages, sans oublier les coupures d’électricité, chutes d’arbres sur les chaussées, bateaux chahutés et autres préoccupations.
« En Haute Saintonge, nous étions attentifs à l’estuaire de la Gironde » souligne Isabelle Duhamel Costes, sous-préfet de Jonzac. Le coefficient de la marée étant de 104, un nouvelle “vague” était à craindre, semblable à celle de décembre 1999 où ce “tsunami” local avait submergé les terres et envahi les habitations. Les chaussées risquant d’être recouvertes, un Zodiac avait été placé à la mairie de Saint Fort. Dans le marais, la chasse à la tonne avait été interdite.
En Gironde, le plan d’urgence interne avait été déclenché à la centrale nucléaire de Braud Saint Louis pour parer à une éventuelle inondation (depuis 1999, les digues protégeant cette structure ont été rehaussées).
Sur le secteur, une trentaine de sapeurs-pompiers étaient mobilisés autour du Lieutenant Carré, responsable du centre de secours de Jonzac. Par mesure de prudence, la circulation routière avait été fermée à la circulation sur l’A 10, la RN 10, l’A 837, la RD 137 ainsi que sur les ponts de Ré et d’Oléron.
Plus de peur que de mal
Fort heureusement et malgré une certaine intensité, la seconde tempête du siècle n’a pas occasionné d’importants dégâts, le nombre d’interventions des sapeurs-pompiers se limitant à 150. Aucune victime n’est à déplorer. Les habitants, qui commencent à en avoir l’habitude, ont écouté que les sages conseils de Météo France, en évitant de prendre des risques inutiles.
Bien que secouée par les éléments, la Gironde a bien voulu rester dans son lit, chassant les angoisses liées à ses débordements. Par contre, les coupures d’électricité ont été nombreuses, quelque 140.000 sur l’ensemble du département. 90.000 foyers ont pu être réalimentés rapidement. Mardi, 49.000 habitations étaient encore dans le noir. Les 300 agents ERDF et les 80 prestataires engagés ont mis les bouchées doubles pour rétablir la situation, dans les maisons de retraite en particulier. Certains usagers, privés de courant, se sont plaints de n’avoir pas pu joindre ERDF dont les lignes étaient toujours occupées.
Des difficultés ont également été signalées sur le réseau téléphonique fixe ainsi que sur les mobiles (Bouygues). Quatre relais ont été privés de service, dépourvus d’alimentation en énergie à Soubise, Echillais, Saint-Ciers Champagne et Thairé.
A la SCNF, 20 trains ont été annulés. Le rétablissement de la circulation ferroviaire entre La Rochelle et Rochefort a eu lieu dans la journée de mardi (n’oublions pas que les passages à niveau fonctionnent à l’électricité). La ligne La Rochelle - Niort, connaissant de grosses difficultés de circulation, des bus de substitution ont été mis en place.
Si aucun accident grave n’a été signalé dans le port de la Rochelle (des navires et un ponton ont été malmenés aux Minimes), des dégâts matériels ont été recensés en bord de mer à Fouras.
Bref, encore une fois, la tempête a sévi avec son cortège de tracasseries. Espérons que cette seconde tempête ne sera pas suivie d’une troisième, selon le dicton...
Infos en plus
• On a relevé des rafales soufflant à 137 km/h aux îles de Ré et d’Oléron. Des vents moins violents que les prévisions qui étaient de 160 km/h. Soulagement...
• Le Centre Opérationnel Départemental (COD) a déployé sur le terrain les forces nécessaires : sapeurs pompiers, sécurité civile, peloton de gendarmerie, militaires, remorqueur venant de Brest, etc.
• Bois : le lycée agricole Saint-Antoine dans la nuit…
En effet, à la suite d’une coupure intervenue lundi soir vers 23 h, le lycée s’est réveillé sans électricité mardi matin, avec toutes les difficultés qu’entraîne ce genre de situation dans un établissement qui accueille de nombreux élèves. Le proviseur, Jean Philippe Gérard, et son équipe ont fait face, utilisant le groupe électrogène de l’école (branché sur un tracteur) tour à tour dans les différents bâtiments. Ainsi, ont été alimentés en chauffage l’internat, les salles de classe, sans oublier les cuisines pour la préparation des repas. Bref, on s’est débrouillé avec les moyens du bord, situation qui a permis aux internes de ne pas rentrer chez eux.
Le courant été rétabli mardi vers 20 h.
La tempête a fait des dégâts sur l’établissement, sur les toits et les ventilations hautes.
Photo 1 : Heureusement, les Antilles de Jonzac ont résisté aux intempéries.
Arretons de parler de rechauffement climatique des qu'il se passe qq qui sort de l'ordinaire depuis 1901 en fevrier et sur le territoire National il y a plus de 15 tempetes avec des vents > 130 km et pas en bord de mer alors......
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