Vendredi, avait lieu l’installation du nouveau conseil municipal de Saintes. Un grand moment pour Jean Rouger et son équipe.
En 2001, Jean Rouger, voyant Bernadette Schmitt occuper la place de Michel Baron, s’est forcément interrogé sur les raisons qui avaient conduit la gauche à se diviser, voire à se déchirer. D’où un échec cuisant.
Fort heureusement, le temps a une vertu précieuse, il cicatrise les blessures. Ayant retrouvé sa pugnacité, cherchant à relever un nouveau défi, l’ancien maire adjoint socialiste est revenu sur la scène. A l’occasion des Municipales de 2008, il a conduit une liste “plurielle“, aux côtés des Verts et des Communistes, parti qui compta beaucoup dans la cité santone. Pour lui, c’était une façon d’exorciser le passé et d’ouvrir les portes de l’avenir.
Finalement, après une campagne serrée, il est sorti vainqueur d’une triangulaire l’opposant au maire sortant et au Modem, les PRG (Radicaux) s’étant retirés.
Vendredi dernier, l’heure était venue d’installer le nouveau conseil municipal. La cour d’honneur grouillait d’une joyeuse animation, de celle qui précède les moments particuliers. Jean Rouger et ses amis avaient du mal à cacher leur émotion.
Dans la salle du conseil, ils furent accueillis par Bernadette Schmitt, ex maîtresse des lieux. L’instant était un peu douloureux pour elle : on ne quitte pas une telle fonction sans regret. Toutefois, il y a un titre qu’elle gardera à vie : celui d’avoir été la première femme maire de Saintes. Désormais, elle figure sur la grande plaque où se succèdent les noms des premiers magistrats.
Issue de la société civile, soucieuse de conserver la fraîcheur des “sans étiquette“, elle n’est pas parvenue à se positionner politiquement dans une ville très marquée. C’est peut-être là que le bât a blessé.
Sa défaite, dimanche 16 mars, l’a bouleversée. Le suffrage universel est une épreuve difficile : le subissant de plein fouet, les perdants, confrontés à un véritable examen de conscience, se mettent à douter quand leur cote d’amour chute dans l’isoloir...
Le maire et dix adjoints
Selon la tradition, l’élu le plus âgé, autrement dit Christian Couillaud, présida la séance et orchestra les opérations visant à désigner le maire. « Il y a longtemps que je ne me suis senti aussi jeune qu’à cet instant où l’on me dit que je suis vieux » dit-il joliment à l’assistance. C’était d’ailleurs son anniversaire, ce qui lui valut, en dehors de ce jour de gloire, quelques “happy birthday“ grappillés dans les rangs.
Il s’adressa à Bernadette Schmitt dont il souligna le sens du devoir, l’envie de servir et la parfaite courtoisie durant la période électorale. « Vos projets n’ont pas reçu l’assentiment de nos concitoyens, d’où l’élection de la liste conduite par Jean Rouger. La gauche ne peut que s’en réjouir » glissa-t-il sur son “vert“ nuage. Et d’enchaîner : « Nous comprenons votre déception, c’est la loi de la démocratie. Il faut s’y soumettre et accepter la sanction ». Sur ce chapitre, on ne peut guère faire autrement, à moins de tenter un coup d’état. Toutefois, même en portant un prénom miraculeux, Bernadet-te, certaines perspectives sont trop hasardeuses pour être tentées ! Durant les sept dernières années, « l’opposition a été sévère, parfois dure, mais toujours correcte. Le conseil municipal a évolué dans un climat propice à la réflexion et vous avez su, Madame Schmitt, garder le sourire quand le débat devenait difficile » souligna l’élu écologiste.
La nouvelle équipe issue des urnes a pour tâche de concrétiser les projets présentés durant la campagne : « nous souhaitons une ambiance de travail empreinte de confiance, dans le respect mutuel. La gauche est aujourd’hui rassemblée et nous espérons que l’opposition sera constructive dans l’intérêt des Saintais ».
Margarita Sola proposa alors Jean Rouger au poste de maire tandis que l’opposition afficha sa position : « Nous ne présenterons pas de candidat. Les Saintais ont déjà choisi, nous ne prendrons donc pas part au vote ». Contrairement à leurs proches voisins du Modem.
La collecte des bulletins fut opérée par le benjamin de l’assemblée, Frédéric Neveu, un des lieutenants de Bernadette Schmitt.
Jean Rouger fut élu par la majorité des voix (27), le Modem ayant voté blanc (2).
Prenant place dans le “fauteuil“, le nouvel édile de Saintes dédia cette réussite à ses parents, disparus : « ils ont fait de moi l’homme que je suis ».
Bernadette : la crainte du “coma profond“ ?
Suivit la désignation des dix adjoints qui aideront le maire à “gouverner la cité“. Cette fois-ci, l’opposition participa et le résultat fut le suivant : 27 voix pour, 6 contre et 2 blancs. Ont été élus, dans l’ordre, Margarita Sola, Frédéric Mahaud, Michèle Carmouse, Christian Couillaud, Sylvie Barre, Pierre Dietz, Martine Tiberj, Joël Cardin, Annie Delaï-Mettas et Thierry Leblan.
Pourquoi l’opposition a-t-elle tenu à voter contre ces adjoints, d’où une première manifestation “d’hostilité“ ?
Bernadette Schmitt apporta la réponse : « nos valeurs sont fondées sur l’honnêteté et le service aux autres. Nous craignions qu’elles ne soient mises à mal et qu’il y ait un décalage entre vos déclarations et vos actes. Nous n’avons pas apprécié les insinuations de M. Sola qui a déclaré, dans la presse, que nous avions découvert les quartiers entre les deux tours. C’est une injure envers Michel Foubert, conseiller municipal, délégué aux centres sociaux et à la vie des quartiers, et à son équipe ». Cette précision jeta un froid. Jean Rouger s’empressa de répondre que les valeurs qu’elle venait de décrire étaient indispensables à tous : « si les élus présents en ce vendredi ne les possédaient pas, ils ne seraient pas ici »...
Photo 1 : Bernadette Schmitt accueille son successeur, Jean Rouger.
Photo 2 : Le maire et une partie de ses adjoints.
Photo 3 : Jean Rouger vient d’être élu maire : Margarita Sola explose de joie !
Photo 4 : Une nombreuse assistance.
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vendredi 28 mars 2008
La toile se referme sur Bruno Guigue : le sous-préfet aurait oublié son devoir de réserve...
On ne s’attendait guère à pareille nouvelle durant le week-end pascal. Bruno Guigue, sous-préfet de Saintes depuis septembre dernier, a été révoqué par sa direction pour avoir manqué à son devoir de réserve en publiant une rubrique “violemment anti-israëlienne“ sur internet. Les Saintais n’en sont encore pas revenus.
La nouvelle, tombée en fin de semaine, a été rapidement relayée. Le sous-préfet de Saintes, Bruno Guigue, venait d’être limogé par Michèle Alliot Marie pour avoir tenu sur le site internet oumma.com, des propos anti-israéliens dont certains passages auraient provoqué de vives réactions dans les hautes sphères du Gouvernement, dit-on.
À cette annonce, les Saintais eurent un moment de stupéfaction. Connaissant Bruno Guigue depuis plusieurs mois, ils en apprécient l’intelligence et les qualités humaines. Quelle était donc cette histoire et s’agissait-il de la même personne ? Sur le petit écran, la réaction de Jean Rouger a été révélatrice de l’effet produit : surpris par l’événement, le nouveau maire s’est montré fort discret dans ses explications.
Il est vrai qu’en quelques heures, Bruno Guigue s’est taillé une belle part dans les journaux télévisés nationaux. Il a bénéficié d’un temps d’antenne aussi long que s’il avait braqué une banque ou kidnappé trois gendarmes. C’est ça, la télé : entre les problèmes de la Chine et du Tibet, la difficulté qu’a la flamme olympique à éclairer le monde, l’éventuel boycott des Jeux de Pékin et les analyses géopolitiques d’un sous-préfet de Charente-Maritime, les Français ont été gâtés en informations… Eux qui étaient déjà confrontés à un problème de taille : les fortes giboulées de printemps !
Au sujet des Droits de l’Homme
Le Ministère de l’Intérieur reproche donc au sous-préfet de Saintes d’avoir écrit un long article intitulé « quand le lobby pro-israélien se déchaîne contre l’Onu » sur oumma.com, « site web créé en septembre 1999 qui se définit lui-même comme une initiative indépendante de nature culturelle, civique et informative destinée à la communauté musulmane francophone » (1). À la question : Pourquoi vous êtes-vous exprimé sur ce site que d’aucuns qualifient « d’islamiste ? », Bruno Guigue souligne qu’il s’agit « d’un site de grande audience qui permet de s’adresser à une partie de la population qui ne se retrouve pas dans les medias officiels et la pensée dominante ». Par ailleurs, ajoute-t-il « les grands titres n’ont jamais publié mes chroniques, sauf une fois dans Libération ».
L’article incriminé est, en fait, une réaction à un commentaire paru dans le Monde où plusieurs personnalités s’érigeaient contre les décisions du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. En effet, depuis le début de l’année, ce dernier tire régulièrement la sonnette d’alarme contre Israël « en raison de ses constantes attaques et incursions dans le territoire palestinien occupé, et particulièrement les plus récentes dans la Bande de Gaza qui se sont soldées par la perte de plus de 125 vies et des blessés parmi les civils palestiniens, dont des femmes, des enfants et des bébés ». En même temps, Louise Arbour, haut commissaire de l’ONU et ancien procureur général près le Tribunal international pour l’ex Yougoslavie, a condamné devant les 47 pays membres « les tirs de roquettes de militants palestiniens contre des cibles israéliennes civiles ».
S’intéressant aux problèmes du Proche Orient depuis plus de vingt ans, Bruno Guigue, normalien et énarque de 46 ans, a laissé sa plume courir sur le papier, dans un style direct et argumenté qui a fait sortir de leurs gonds les “intellectuels“ auxquels il s’adressait. Plusieurs phrases se passent de commentaires : « Israël, seul état au monde où les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles ... Les odieux attentats du 11 septembre ont fait dix fois moins de victimes que le siège de Beyrouth par les forces de défense israéliennes en 1982... Les admirateurs occidentaux doivent aussi se confondre d’admiration devant les geôles israéliennes où, grâce à la loi religieuse, on s’interrompt de torturer durant le shabbat ».
Il est évident que le CRIF (Conseil des Institutions Juives de France) ne pouvait que réagir à de telles déclarations.
À aucun moment, Bruno Guigue, dans ce texte mis en ligne le 13 mars, ne mentionne qu’il est sous préfet de Saintes. Seules les grandes écoles dont il est issu - École Normale Supérieure et l’ENA - apparaissent. « Ces analyses sont faites en dehors de mes fonctions. Il s’agit d’une matière qui n’a rien à voir avec l’activité professionnelle qui est la mienne et les responsabilités que j’exerce localement » a-t-il confié au journal “Le Parisien“.
Des propos “inacceptables”
La toile étant minutieusement observée, elle s’est rapidement refermée. Vendredi dernier, Michèle Alliot-Marie a révoqué Bruno Guigue au motif qu’il y avait là « un manquement caractérisé à l’obligation de réserve auquel est soumis tout fonctionnaire ». Par ailleurs, elle a été choquée par des « propos inacceptables ». Jacques Reiller, préfet de Charente-Maritime, rappelle quant à lui que « la fonction publique repose sur une impartialité et une neutralité qui correspondent à l’égalité de traitement de tous les citoyens ».
Autrement dit, vu ses fonctions actuelles, Bruno Guigue ne pouvait exposer ses points de vue personnels sur un sujet qui fait d’ailleurs couler beaucoup d’encre. Toutefois, si le fonctionnaire a manqué de prudence, il semble que l’universitaire, sensible aux équilibres orchestrés par les grandes puissances, ait éprouvé le nécessaire besoin d’écrire. Malheureusement pour lui, c’était une ligne jaune à ne pas dépasser.
À Saintes, l’émotion est grande. Ne vivant pas de plein fouet le conflit israélo-palestinien, les habitants, plus attentifs aux crues de la Charente qu’aux actions du Hamas, n’ont pas vraiment saisi toutes les subtilités de l’affaire. Les témoignages de sympathie envoyés à Bruno Guigue ont été nombreux. Évidence, la cité santone aimait son sous-préfet qui faisait preuve d’humanité et de compréhension dans sa manière de gérer les dossiers. Ce dernier devrait retrouver un poste dans une collectivité territoriale.
Isabelle Duhamel Costes, sous-préfet de Jonzac, assurera l’intérim en attendant la nomination (rapide) de son successeur. Du travail en plus pour cette femme efficace dont le passe-temps est la peinture, une discipline qui ne contrarie en rien le devoir de réserve !
1 - Sur l’ancien forum d’oumma.com, se trouvaient des chroniques de Tariq Ramadan, intellectuel suisse et prédicateur populaire chez les musulmans français. Ce dernier est loin de faire l’unanimité. Oumma.com est traité de site “islamiste“ par ses détracteurs, ce que contestent bien évidemment ses responsables.
Réactions :
Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat aux Transports
« Bruno Guigue a pris ses fonctions en septembre dernier et il m’a rendu une visite de courtoisie à son arrivée. Je l’ai trouvé sympathique et intelligent, présent sur le terrain avec un bon contact avec les élus. La récente décision de Michèle Alliot Marie est justifiée en ce sens où tout fonctionnaire se doit d’être neutre. En tant que sous-préfet de Saintes, Bruno Guigue ne pouvait à la fois exprimer ses opinions sur internet et représenter l’Etat. Comme l’a souligné le journal la Croix dans ses colonnes, le plus étonnant est que personne ne semblait être au courant. En effet, Bruno Guigue écrivait bien avant d’être nommé à Saintes. Y aurait-il eu un problème de gestion des ressources humaines au Ministère de l’Intérieur ?
Bruno Guigue appartenant à l’administration, il devrait retrouver un poste dans une collectivité, mais il est évident que désormais, son expression sera attentivement contrôlée ».
Cette révocation a, bien entendu, déchaîné des réactions sur internet où Bruno Guigue est devenu l’objet de toutes les attentions. Il ne s’attendait pas devenir célèbre de cette façon ! Il y a bien sûr ceux qui condamnent ses écrits et ceux qui les cautionnent.
Quelques extraits de ces chroniques où les défenseurs des causes israéliennes et palestiniennes s’affrontent : « Les écrits de Bruno Guigue étaient connus de tous, antérieurement à sa prise de fonction à Saintes en septembre 2007. D’où provient alors l’émoi politique qui entoure son dernier article ? Sur Radio J, Luc Rosenzweig, ancien rédacteur en chef du Monde, a fait part du scandale provoqué par cette tribune libre », « La thèse que défend Bruno Guigue n’est pas nouvelle. La proclamation de l’état d’Israël, il y a cinquante ans, a été une injustice flagrante envers la population palestinienne sur laquelle l’Occident a transféré la charge de réparer le mal fait aux Juifs par l’antisémitisme », « La sanction contre le sous-préfet de Saintes est un acte autoritaire. Le courage dont il a fait preuve est exemplaire », «Il arrive que justice soit faite : Guigue passe à la trappe qu’il avait préparée pour Israël. Hommage à ceux qui ont rigoureusement élevé la voix les premiers », « La question est posée aujourd’hui : quels sont les moyens auxquels le sous-préfet a eu recours pour obtenir, de sources sérieuses et recoupées, des éléments d’information lui permettant d’accuser une démocratie de donner ordre à ses soldats de tirer sur des fillettes ? », « Je ne suis ni juif, ni musulman. L’article de M. Guigue reflète globalement l’agacement ressenti par de nombreuses personnes au sujet des amalgames de la politique et du religieux lorsque ceux-ci touchent l’organisation d’un état, Israël, Iran », « Le peuple israélien veut vivre en paix et les habitants ne sont responsables des actes commis par leurs militaires »...
Bref, le sujet est épineux et épidermique, comme vous pouvez le constater. Il aura eu un effet inattendu en apportant, en pleine période de Pâques, un éclairage particulier sur le Proche Orient. Une région du monde où Jésus vécut sa passion et mourut, précisément...
Photo 1 : Universitaire, Bruno Guigue redeviendra administrateur civil après son (bref) passage à la sous-préfecture de Saintes. Il pourrait alors intégrer une collectivité territoriale. Il est à noter qu’il a travaillé durant plusieurs années à la Réunion auprès de Paul Vergès, président de Région et ancien membre du parti communiste.
Bruno Guigue est l’auteur de plusieurs ouvrages parus chez l’Harmattan : Aux origines du conflit israélo-arabe, Économie solidaire : alternative ou palliatif, Faut-il brûler Lénine ? Proche Orient : la guerre de mots, Les raisons de l’esclavage.
Photo 2 : Non loin du préfet Jacques Reiller, Isabelle Duhamel-Costes, sous-préfet de Jonzac, assurera l’intérim de Saintes, en l’attente du successeur de Bruno Guigue.
La nouvelle, tombée en fin de semaine, a été rapidement relayée. Le sous-préfet de Saintes, Bruno Guigue, venait d’être limogé par Michèle Alliot Marie pour avoir tenu sur le site internet oumma.com, des propos anti-israéliens dont certains passages auraient provoqué de vives réactions dans les hautes sphères du Gouvernement, dit-on.
À cette annonce, les Saintais eurent un moment de stupéfaction. Connaissant Bruno Guigue depuis plusieurs mois, ils en apprécient l’intelligence et les qualités humaines. Quelle était donc cette histoire et s’agissait-il de la même personne ? Sur le petit écran, la réaction de Jean Rouger a été révélatrice de l’effet produit : surpris par l’événement, le nouveau maire s’est montré fort discret dans ses explications.
Il est vrai qu’en quelques heures, Bruno Guigue s’est taillé une belle part dans les journaux télévisés nationaux. Il a bénéficié d’un temps d’antenne aussi long que s’il avait braqué une banque ou kidnappé trois gendarmes. C’est ça, la télé : entre les problèmes de la Chine et du Tibet, la difficulté qu’a la flamme olympique à éclairer le monde, l’éventuel boycott des Jeux de Pékin et les analyses géopolitiques d’un sous-préfet de Charente-Maritime, les Français ont été gâtés en informations… Eux qui étaient déjà confrontés à un problème de taille : les fortes giboulées de printemps !
Au sujet des Droits de l’Homme
Le Ministère de l’Intérieur reproche donc au sous-préfet de Saintes d’avoir écrit un long article intitulé « quand le lobby pro-israélien se déchaîne contre l’Onu » sur oumma.com, « site web créé en septembre 1999 qui se définit lui-même comme une initiative indépendante de nature culturelle, civique et informative destinée à la communauté musulmane francophone » (1). À la question : Pourquoi vous êtes-vous exprimé sur ce site que d’aucuns qualifient « d’islamiste ? », Bruno Guigue souligne qu’il s’agit « d’un site de grande audience qui permet de s’adresser à une partie de la population qui ne se retrouve pas dans les medias officiels et la pensée dominante ». Par ailleurs, ajoute-t-il « les grands titres n’ont jamais publié mes chroniques, sauf une fois dans Libération ».
L’article incriminé est, en fait, une réaction à un commentaire paru dans le Monde où plusieurs personnalités s’érigeaient contre les décisions du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. En effet, depuis le début de l’année, ce dernier tire régulièrement la sonnette d’alarme contre Israël « en raison de ses constantes attaques et incursions dans le territoire palestinien occupé, et particulièrement les plus récentes dans la Bande de Gaza qui se sont soldées par la perte de plus de 125 vies et des blessés parmi les civils palestiniens, dont des femmes, des enfants et des bébés ». En même temps, Louise Arbour, haut commissaire de l’ONU et ancien procureur général près le Tribunal international pour l’ex Yougoslavie, a condamné devant les 47 pays membres « les tirs de roquettes de militants palestiniens contre des cibles israéliennes civiles ».
S’intéressant aux problèmes du Proche Orient depuis plus de vingt ans, Bruno Guigue, normalien et énarque de 46 ans, a laissé sa plume courir sur le papier, dans un style direct et argumenté qui a fait sortir de leurs gonds les “intellectuels“ auxquels il s’adressait. Plusieurs phrases se passent de commentaires : « Israël, seul état au monde où les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles ... Les odieux attentats du 11 septembre ont fait dix fois moins de victimes que le siège de Beyrouth par les forces de défense israéliennes en 1982... Les admirateurs occidentaux doivent aussi se confondre d’admiration devant les geôles israéliennes où, grâce à la loi religieuse, on s’interrompt de torturer durant le shabbat ».
Il est évident que le CRIF (Conseil des Institutions Juives de France) ne pouvait que réagir à de telles déclarations.
À aucun moment, Bruno Guigue, dans ce texte mis en ligne le 13 mars, ne mentionne qu’il est sous préfet de Saintes. Seules les grandes écoles dont il est issu - École Normale Supérieure et l’ENA - apparaissent. « Ces analyses sont faites en dehors de mes fonctions. Il s’agit d’une matière qui n’a rien à voir avec l’activité professionnelle qui est la mienne et les responsabilités que j’exerce localement » a-t-il confié au journal “Le Parisien“.
Des propos “inacceptables”
La toile étant minutieusement observée, elle s’est rapidement refermée. Vendredi dernier, Michèle Alliot-Marie a révoqué Bruno Guigue au motif qu’il y avait là « un manquement caractérisé à l’obligation de réserve auquel est soumis tout fonctionnaire ». Par ailleurs, elle a été choquée par des « propos inacceptables ». Jacques Reiller, préfet de Charente-Maritime, rappelle quant à lui que « la fonction publique repose sur une impartialité et une neutralité qui correspondent à l’égalité de traitement de tous les citoyens ».
Autrement dit, vu ses fonctions actuelles, Bruno Guigue ne pouvait exposer ses points de vue personnels sur un sujet qui fait d’ailleurs couler beaucoup d’encre. Toutefois, si le fonctionnaire a manqué de prudence, il semble que l’universitaire, sensible aux équilibres orchestrés par les grandes puissances, ait éprouvé le nécessaire besoin d’écrire. Malheureusement pour lui, c’était une ligne jaune à ne pas dépasser.
À Saintes, l’émotion est grande. Ne vivant pas de plein fouet le conflit israélo-palestinien, les habitants, plus attentifs aux crues de la Charente qu’aux actions du Hamas, n’ont pas vraiment saisi toutes les subtilités de l’affaire. Les témoignages de sympathie envoyés à Bruno Guigue ont été nombreux. Évidence, la cité santone aimait son sous-préfet qui faisait preuve d’humanité et de compréhension dans sa manière de gérer les dossiers. Ce dernier devrait retrouver un poste dans une collectivité territoriale.
Isabelle Duhamel Costes, sous-préfet de Jonzac, assurera l’intérim en attendant la nomination (rapide) de son successeur. Du travail en plus pour cette femme efficace dont le passe-temps est la peinture, une discipline qui ne contrarie en rien le devoir de réserve !
1 - Sur l’ancien forum d’oumma.com, se trouvaient des chroniques de Tariq Ramadan, intellectuel suisse et prédicateur populaire chez les musulmans français. Ce dernier est loin de faire l’unanimité. Oumma.com est traité de site “islamiste“ par ses détracteurs, ce que contestent bien évidemment ses responsables.
Réactions :
Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat aux Transports
« Bruno Guigue a pris ses fonctions en septembre dernier et il m’a rendu une visite de courtoisie à son arrivée. Je l’ai trouvé sympathique et intelligent, présent sur le terrain avec un bon contact avec les élus. La récente décision de Michèle Alliot Marie est justifiée en ce sens où tout fonctionnaire se doit d’être neutre. En tant que sous-préfet de Saintes, Bruno Guigue ne pouvait à la fois exprimer ses opinions sur internet et représenter l’Etat. Comme l’a souligné le journal la Croix dans ses colonnes, le plus étonnant est que personne ne semblait être au courant. En effet, Bruno Guigue écrivait bien avant d’être nommé à Saintes. Y aurait-il eu un problème de gestion des ressources humaines au Ministère de l’Intérieur ?
Bruno Guigue appartenant à l’administration, il devrait retrouver un poste dans une collectivité, mais il est évident que désormais, son expression sera attentivement contrôlée ».
Cette révocation a, bien entendu, déchaîné des réactions sur internet où Bruno Guigue est devenu l’objet de toutes les attentions. Il ne s’attendait pas devenir célèbre de cette façon ! Il y a bien sûr ceux qui condamnent ses écrits et ceux qui les cautionnent.
Quelques extraits de ces chroniques où les défenseurs des causes israéliennes et palestiniennes s’affrontent : « Les écrits de Bruno Guigue étaient connus de tous, antérieurement à sa prise de fonction à Saintes en septembre 2007. D’où provient alors l’émoi politique qui entoure son dernier article ? Sur Radio J, Luc Rosenzweig, ancien rédacteur en chef du Monde, a fait part du scandale provoqué par cette tribune libre », « La thèse que défend Bruno Guigue n’est pas nouvelle. La proclamation de l’état d’Israël, il y a cinquante ans, a été une injustice flagrante envers la population palestinienne sur laquelle l’Occident a transféré la charge de réparer le mal fait aux Juifs par l’antisémitisme », « La sanction contre le sous-préfet de Saintes est un acte autoritaire. Le courage dont il a fait preuve est exemplaire », «Il arrive que justice soit faite : Guigue passe à la trappe qu’il avait préparée pour Israël. Hommage à ceux qui ont rigoureusement élevé la voix les premiers », « La question est posée aujourd’hui : quels sont les moyens auxquels le sous-préfet a eu recours pour obtenir, de sources sérieuses et recoupées, des éléments d’information lui permettant d’accuser une démocratie de donner ordre à ses soldats de tirer sur des fillettes ? », « Je ne suis ni juif, ni musulman. L’article de M. Guigue reflète globalement l’agacement ressenti par de nombreuses personnes au sujet des amalgames de la politique et du religieux lorsque ceux-ci touchent l’organisation d’un état, Israël, Iran », « Le peuple israélien veut vivre en paix et les habitants ne sont responsables des actes commis par leurs militaires »...
Bref, le sujet est épineux et épidermique, comme vous pouvez le constater. Il aura eu un effet inattendu en apportant, en pleine période de Pâques, un éclairage particulier sur le Proche Orient. Une région du monde où Jésus vécut sa passion et mourut, précisément...
Photo 1 : Universitaire, Bruno Guigue redeviendra administrateur civil après son (bref) passage à la sous-préfecture de Saintes. Il pourrait alors intégrer une collectivité territoriale. Il est à noter qu’il a travaillé durant plusieurs années à la Réunion auprès de Paul Vergès, président de Région et ancien membre du parti communiste.
Bruno Guigue est l’auteur de plusieurs ouvrages parus chez l’Harmattan : Aux origines du conflit israélo-arabe, Économie solidaire : alternative ou palliatif, Faut-il brûler Lénine ? Proche Orient : la guerre de mots, Les raisons de l’esclavage.
Photo 2 : Non loin du préfet Jacques Reiller, Isabelle Duhamel-Costes, sous-préfet de Jonzac, assurera l’intérim de Saintes, en l’attente du successeur de Bruno Guigue.
William, Jacques et Gérard Boilevin, les baptisés de la veillée pascale
Samedi soir, les paroissiens du Sud Saintonge étaient invités à une belle veillée pascale en l’église de Montlieu la Garde. À cette occasion, la cérémonie était célébrée par Monseigneur Housset, venu tout spécialement de la Rochelle pour baptiser trois frères, William, Jacques et Gérard Boilevin.
Cette rencontre était placée sous le signe de la lumière et de la joie, cette main tendue par le Christ aux hommes et aux femmes de bonne volonté pour les aider à accomplir le long chemin de l’existence. Cette estime du Créateur, ces hommes l’ont ressentie et éprouvée, c’est pourquoi ils ont choisi de recevoir l’eau du baptême qui viendra éclairer leur route et leurs sentiments. S’y préparant depuis plusieurs années, samedi constituait pour eux une étape. Ils ont également reçu le sacrement de la confirmation, de même que Chantal et son fils Dan, demeurant à Souméras.
Les fleurs de l’espérance ont germé en leurs cœurs. « On peut naître et aussi renaître quand les yeux s’ouvrent vers l’autre » souligne la communauté chrétienne, fière d’accueillir ses frères et sœurs en ses rangs.
A une époque où de nombreuses questions restent sans réponse et que la souffrance est issue d’une évidente désorientation, retrouver de solides piliers, symboles d’espoir et d’apaisement, est une richesse véritable.
Photo 1 : Samedi, Bernard Housset, évêque de la Rochelle et Saintes, a célébré les baptêmes de trois adultes, William, Jacques et Gérard aux côtés des Pères André, Lucas, Gaudin, Thirion et d’un Frère de la Mission de France.
vendredi 21 mars 2008
Dominique Bussereau : "Succéder à Claude Belot est un challenge"...
Depuis quelques mois, on parlait de plus en plus de Dominique Bussereau - qui fait partie des hommes de la côte avec le nouveau maire de Royan, Didier Quentin - à la présidence du Conseil Général. Encore fallait-il une victoire de l’UMP qui était loin d’être acquise ! D’ailleurs, pour la presse parisienne, il était évident que la Charente-Maritime allait basculer à gauche. Dimanche, les résultats ont démontré le contraire et, jeudi matin, Dominique Bussereau a pris les rênes du département, succédant à Claude Belot. Il répond à nos questions :
Dominique Bussereau, vos commentaires sur les résultats en Charente-Maritime ?
À Saintes, je regrette bien sûr la défaite de Bernadette Schmitt parce que son équipe a bien travaillé et qu’elle avait des projets. Le nombre important de listes a rendu le premier tour incompréhensible. Au second tour, la triangulaire n’a pas favorisé l’équipe sortante, d’autant que l’union n’avait pas eu lieu avec le Modem de Jean Philippe Ardouin. En politique, toute désunion entraîne la défaite. On ne gagne que si les électeurs identifient clairement leurs candidats! À Rochefort, où la victoire était à portée de la main, c’est encore la désunion qui est à l’origine de la défaite. Avec élégance, Dominique Rabelle a appelé à voter pour Gérard Pons au second tour. Toutefois, ce geste n’a pas suffi à gommer certaines rivalités. À Saint Jean d’Angély, par contre, un tout nouveau candidat, Paul Henri Denieull, a été capable d’unifier la droite et le centre. En effet, des disputes historiques opposaient ces deux courants. Le score de 58 % obtenu par sa liste est porteur d’espoir. Saint-Jean d’Angély, qui était à la traîne économiquement, va pouvoir devenir une ville leader.
En ce qui concerne les Cantonales, les résultats sont bons pour la majorité départementale. C’est une belle victoire de nos candidats, en particulier des nouveaux qui ont marqué leurs empreintes sur le terrain. Je pense, entre autres, à Corinne Imbert à Matha et à Francis Savin à Montguyon. Nous avons amélioré notre nombre de sièges. Devant cette réalité, je pense que l’opposition souffre d’avoir beaucoup fanfaronné. En effet, depuis la dernière élection de 2004, à chaque séance, Bernard Lalande rappelle que Claude Belot occupe le siège de président par accident et qu’au prochain renouvellement, les choses seront différentes.
Aujourd’hui, les résultats démontrent qu’il avait tort de tenir ces propos. En politique, il y a une règle basique, celle de ne jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Dimanche dernier, les électeurs ont validé le bilan de Claude Belot et de la majorité départementale...
Comment se sont déroulées les opérations de “succession“ au Conseil général ?
Lundi à la Rochelle, Claude Belot a proposé ma candidature à la présidence lors d’une réunion qui regroupait les vingt-huit conseillers généraux de la majorité. C’est un immense honneur pour moi de succéder à un grand patron comme lui. C’est aussi un challenge. Dans un premier temps, une interrogation logique se posait : Claude Belot, en effet, pouvait garder le fauteuil qu’il occupe depuis 1994. Quand on est en poste depuis bientôt quatorze ans, faire un choix doit être un énorme dilemme personnel. Dimanche soir, il m’a dit qu’il allait réfléchir à sa position. Lundi matin, sa décision était prise.
Dans mes fonctions, je travaillerai étroitement avec lui. Il connaît bien les rouages administratifs et son expérience sera précieuse. Toute l’équipe, dont feront partie les nouveaux élus, sera associée. Ces élus, fraîchement arrivés, apporteront leurs nouveautés. Les quinze vice-présidents auront des responsabilités et de vraies délégations. Je les réunirai très régulièrement à la manière un peu du Gouvernement.
Pensiez-vous garder la majorité du Conseil général ?
Cela me semblait difficile. D’ailleurs, toute la presse régionale et nationale donnait la Charente Maritime basculant à gauche. J’ai senti que la situation s’inversait à la veille du premier tour des cantonales. Les réunions organisées à Matha, à Saint Savinien ont attiré un très nombreux public. Tous les élus se sont mobilisés. Élisabeth Delorme et Alexis Blanc nous ont apporté le soutien du Modem ainsi que Bernard Goursaud à Matha. Cette campagne s’est faite dans l’esprit qui animait François Blaizot, c’est-à-dire ensemble. J’ai senti un mouvement d’union qui me plaisait bien !
Votre réaction quant aux résultats obtenus en Haute Saintonge ?
C’est évidemment un grand bonheur. Dans le canton de Montguyon, après le long parcours réussi du PRG, Pierre-Jean Daviaud, Francis Savin a remporté la victoire. Les électeurs ont apprécié sa joie de vivre et son dynamisme. Il est à noter que sur ce secteur, j’avais obtenu la majorité aux dernières Législatives. À Mirambeau, la position politique ambiguë de Roland Caillé a sans doute joué en sa défaveur. Pour sa part, Bernard Louis Joseph a fait une campagne efficace, avec l’appui de Maurice Marzal et de Farouk Dermoch qui se sont retirés au second tour. Notre prochain objectif, dans trois ans, est de reprendre Archiac, canton que nous avons perdu bêtement, ainsi que de gagner Montendre. Les cinq élus issus du dernier scrutin vont constituer une opposition constructive.
Au Conseil général, j’observerai trois règles. En premier lieu, la Maison du Département est celle de tous les Charentais Maritimes, pas celle d’un clan, ni d’un parti politique. Les aides seront les mêmes pour tout le monde, dans un pluralisme complet, ouverture et transparence. D’autre part, le Département contribue à l’aménagement du territoire et il a pour mission de rétablir les équilibres entre les villes et les petites communes qui disposent de moyens financiers modestes. Après François Blaizot et Claude Belot, j’aimerais porter des grands projets d’infrastructures. Outre l’électrification de la ligne Poitiers La Rochelle et de l’étoile de Saintes, je ferai tout pour que le TGV desserve Saint-Jean, Saintes, Royan. Mes efforts porteront aussi sur la formation, le développement de l’université de la Rochelle et bien d’autres sujets. Ce département doit continuer à offrir une image dynamique. Après le désenclavement de l’Aunis, il est également temps d’agir pour les Saintongeais !
Comment allez-vous concilier vos différentes fonctions ?
Atteint par le cumul des mandats, j’abandonnerai mes fonctions de maire de Saint Georges de Didonne et je resterai conseiller municipal. En effet, on ne peut pas cumuler deux exécutifs. En ce qui concerne mes différentes fonctions, le secrétariat d’État aux transports en particulier, tout est une question d’organisation. Comment je disais plus haut, je travaille en équipe avec mon cabinet ministériel de Paris, celui de Saint Georges et maintenant de la Rochelle. S’appuyer sur des gens de qualité est essentiel. Comme à l’habitude, je serai en Charente Maritime du vendredi au lundi. Aujourd’hui, les distances ne veulent plus rien dire. Grâce au TGV, Paris est très proche de la région. En ce qui concerne la transmission des documents, les fax et surtout internet facilitent grandement la tâche.
Je souhaite une présence forte du Conseil général dans les manifestations départementales. La Charente-Maritime, c’est notre département et nous devons poursuivre son développement dans un esprit d’entreprise !
Infos en plus...
Dominique Bussereau a été élu député en 1986. Battu en 88 par Philippe Marchand, il a retrouvé son siège en 1993. Lors des deux derniers mandats, nommé dans le Gouvernement, son suppléant Jean-Claude Beaulieu lui a succédé. Il est devenu conseiller général de Royan en 85, à la même époque que Xavier de Roux, Alain Bougeret ou Bernard Rocher. Au Gouvernement, il a eu la charge de plusieurs domaines : les transports et la mer, le budget (avec N. Sarkozy, alors ministre), l’agriculture et la pêche. Il est actuellement secrétaire d’État aux Transports dans le Ministère du développement et de l’aménagement du territoire.
Photo 1 : Dominique Bussereau lors de l’inauguration de la halle de Chaunac.
Photo 2 : Manifestation à la MSA de Jonzac avec Huguette Begouin.
Photo 3 : Au début de sa carrière avec Claude Belot, François Blaizot, François Robin, Didier Quentin…
Dominique Bussereau, vos commentaires sur les résultats en Charente-Maritime ?
À Saintes, je regrette bien sûr la défaite de Bernadette Schmitt parce que son équipe a bien travaillé et qu’elle avait des projets. Le nombre important de listes a rendu le premier tour incompréhensible. Au second tour, la triangulaire n’a pas favorisé l’équipe sortante, d’autant que l’union n’avait pas eu lieu avec le Modem de Jean Philippe Ardouin. En politique, toute désunion entraîne la défaite. On ne gagne que si les électeurs identifient clairement leurs candidats! À Rochefort, où la victoire était à portée de la main, c’est encore la désunion qui est à l’origine de la défaite. Avec élégance, Dominique Rabelle a appelé à voter pour Gérard Pons au second tour. Toutefois, ce geste n’a pas suffi à gommer certaines rivalités. À Saint Jean d’Angély, par contre, un tout nouveau candidat, Paul Henri Denieull, a été capable d’unifier la droite et le centre. En effet, des disputes historiques opposaient ces deux courants. Le score de 58 % obtenu par sa liste est porteur d’espoir. Saint-Jean d’Angély, qui était à la traîne économiquement, va pouvoir devenir une ville leader.
En ce qui concerne les Cantonales, les résultats sont bons pour la majorité départementale. C’est une belle victoire de nos candidats, en particulier des nouveaux qui ont marqué leurs empreintes sur le terrain. Je pense, entre autres, à Corinne Imbert à Matha et à Francis Savin à Montguyon. Nous avons amélioré notre nombre de sièges. Devant cette réalité, je pense que l’opposition souffre d’avoir beaucoup fanfaronné. En effet, depuis la dernière élection de 2004, à chaque séance, Bernard Lalande rappelle que Claude Belot occupe le siège de président par accident et qu’au prochain renouvellement, les choses seront différentes.
Aujourd’hui, les résultats démontrent qu’il avait tort de tenir ces propos. En politique, il y a une règle basique, celle de ne jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Dimanche dernier, les électeurs ont validé le bilan de Claude Belot et de la majorité départementale...
Comment se sont déroulées les opérations de “succession“ au Conseil général ?
Lundi à la Rochelle, Claude Belot a proposé ma candidature à la présidence lors d’une réunion qui regroupait les vingt-huit conseillers généraux de la majorité. C’est un immense honneur pour moi de succéder à un grand patron comme lui. C’est aussi un challenge. Dans un premier temps, une interrogation logique se posait : Claude Belot, en effet, pouvait garder le fauteuil qu’il occupe depuis 1994. Quand on est en poste depuis bientôt quatorze ans, faire un choix doit être un énorme dilemme personnel. Dimanche soir, il m’a dit qu’il allait réfléchir à sa position. Lundi matin, sa décision était prise.
Dans mes fonctions, je travaillerai étroitement avec lui. Il connaît bien les rouages administratifs et son expérience sera précieuse. Toute l’équipe, dont feront partie les nouveaux élus, sera associée. Ces élus, fraîchement arrivés, apporteront leurs nouveautés. Les quinze vice-présidents auront des responsabilités et de vraies délégations. Je les réunirai très régulièrement à la manière un peu du Gouvernement.
Pensiez-vous garder la majorité du Conseil général ?
Cela me semblait difficile. D’ailleurs, toute la presse régionale et nationale donnait la Charente Maritime basculant à gauche. J’ai senti que la situation s’inversait à la veille du premier tour des cantonales. Les réunions organisées à Matha, à Saint Savinien ont attiré un très nombreux public. Tous les élus se sont mobilisés. Élisabeth Delorme et Alexis Blanc nous ont apporté le soutien du Modem ainsi que Bernard Goursaud à Matha. Cette campagne s’est faite dans l’esprit qui animait François Blaizot, c’est-à-dire ensemble. J’ai senti un mouvement d’union qui me plaisait bien !
Votre réaction quant aux résultats obtenus en Haute Saintonge ?
C’est évidemment un grand bonheur. Dans le canton de Montguyon, après le long parcours réussi du PRG, Pierre-Jean Daviaud, Francis Savin a remporté la victoire. Les électeurs ont apprécié sa joie de vivre et son dynamisme. Il est à noter que sur ce secteur, j’avais obtenu la majorité aux dernières Législatives. À Mirambeau, la position politique ambiguë de Roland Caillé a sans doute joué en sa défaveur. Pour sa part, Bernard Louis Joseph a fait une campagne efficace, avec l’appui de Maurice Marzal et de Farouk Dermoch qui se sont retirés au second tour. Notre prochain objectif, dans trois ans, est de reprendre Archiac, canton que nous avons perdu bêtement, ainsi que de gagner Montendre. Les cinq élus issus du dernier scrutin vont constituer une opposition constructive.
Au Conseil général, j’observerai trois règles. En premier lieu, la Maison du Département est celle de tous les Charentais Maritimes, pas celle d’un clan, ni d’un parti politique. Les aides seront les mêmes pour tout le monde, dans un pluralisme complet, ouverture et transparence. D’autre part, le Département contribue à l’aménagement du territoire et il a pour mission de rétablir les équilibres entre les villes et les petites communes qui disposent de moyens financiers modestes. Après François Blaizot et Claude Belot, j’aimerais porter des grands projets d’infrastructures. Outre l’électrification de la ligne Poitiers La Rochelle et de l’étoile de Saintes, je ferai tout pour que le TGV desserve Saint-Jean, Saintes, Royan. Mes efforts porteront aussi sur la formation, le développement de l’université de la Rochelle et bien d’autres sujets. Ce département doit continuer à offrir une image dynamique. Après le désenclavement de l’Aunis, il est également temps d’agir pour les Saintongeais !
Comment allez-vous concilier vos différentes fonctions ?
Atteint par le cumul des mandats, j’abandonnerai mes fonctions de maire de Saint Georges de Didonne et je resterai conseiller municipal. En effet, on ne peut pas cumuler deux exécutifs. En ce qui concerne mes différentes fonctions, le secrétariat d’État aux transports en particulier, tout est une question d’organisation. Comment je disais plus haut, je travaille en équipe avec mon cabinet ministériel de Paris, celui de Saint Georges et maintenant de la Rochelle. S’appuyer sur des gens de qualité est essentiel. Comme à l’habitude, je serai en Charente Maritime du vendredi au lundi. Aujourd’hui, les distances ne veulent plus rien dire. Grâce au TGV, Paris est très proche de la région. En ce qui concerne la transmission des documents, les fax et surtout internet facilitent grandement la tâche.
Je souhaite une présence forte du Conseil général dans les manifestations départementales. La Charente-Maritime, c’est notre département et nous devons poursuivre son développement dans un esprit d’entreprise !
Infos en plus...
Dominique Bussereau a été élu député en 1986. Battu en 88 par Philippe Marchand, il a retrouvé son siège en 1993. Lors des deux derniers mandats, nommé dans le Gouvernement, son suppléant Jean-Claude Beaulieu lui a succédé. Il est devenu conseiller général de Royan en 85, à la même époque que Xavier de Roux, Alain Bougeret ou Bernard Rocher. Au Gouvernement, il a eu la charge de plusieurs domaines : les transports et la mer, le budget (avec N. Sarkozy, alors ministre), l’agriculture et la pêche. Il est actuellement secrétaire d’État aux Transports dans le Ministère du développement et de l’aménagement du territoire.
Photo 1 : Dominique Bussereau lors de l’inauguration de la halle de Chaunac.
Photo 2 : Manifestation à la MSA de Jonzac avec Huguette Begouin.
Photo 3 : Au début de sa carrière avec Claude Belot, François Blaizot, François Robin, Didier Quentin…
Dominique Bussereau : "Une action publique au-dessus de la mêlée politique"
Jeudi matin, les conseillers généraux étaient donc réunis au grand complet à La Rochelle et les petits nouveaux cherchaient leurs marques dans l’hémicycle. Jean-Louis Frot, l’aîné de l’assemblée et David Baudon, le benjamin, prirent place à la tribune officielle pour superviser les opérations de vote. Jour particulier, il s’agissait d’élire le nouveau président !
Certes, tous savaient que Dominique Bussereau sortirait des urnes, encore fallait-il accomplir cette opération.
Dans son discours, Jean-Louis Frot souligna préalablement le travail réalisé par Claude Belot au Département : « il a superbement managé ce territoire de 600.000 habitants »...
Pour le public nombreux massé dans les tribunes, apercevoir le maire de Jonzac siégeant au milieu de ses collègues sudistes (Michel Lachaize, Bernard Louis Joseph, Bernard Lalande, Francis Savin) avait quelque chose d’inattendu. Habituellement, il se tenait sur l’estrade ! C’est lui qui proposa, à sa succession, le nom de Dominique Bussereau tandis que Gilles Gautronneau avançait, pour la gauche, celui de Bernard Lalande.
Sans surprise, le vote donna 28 voix pour Dominique Bussereau et 23 pour Bernard Lalande.
Ému, sous les flashs des photographes, il se leva pour rejoindre le fauteuil qui sera désormais le sien.
Après avoir salué le travail de ses prédécesseurs, il rappela que la Charente-Maritime était en pleine expansion (son taux de croissance démographique est presque deux fois supérieur à la moyenne nationale sur les dix dernières années) et de nombreux secteurs économiques y sont prospères. D’où une baisse du chômage.
« Le Conseil Général doit se situer au-dessus des clivages politiques. Aussi je serai ouvert à toutes les propositions, d’où qu’elles viennent » dit-il. Un appel à l’unité, vers la gauche en particulier. Les vice-présidents, quant à eux, seront réunis régulièrement.
Comme Claude Belot, Dominique Bussereau « veut être le président de tous les Charentais Maritimes » et poursuivre les aménagements en cours : rechercher les équilibres entre villes et secteurs ruraux, développer la formation, doter l’ensemble des cantons de l’internet haut débit, étendre le désenclavement routier et ferroviaire, mener une politique de la petite enfance forte, irriguer les petites communes par un réseau de transports publics adapté. Enfin, il compte étendre la mise en place du Revenu de solidarité active.
Selon la tradition, la parole fut ensuite laissée à l’opposition dont la déception était grande. Après avoir félicité le nouveau président, Bernard Lalande précisa la position de la gauche durant les trois ans à venir, « face à une société juridico marchande » qui entraîne, par « des pressions hégémoniq-ues », une précarisation de la vie professionnelle et la fragilité des plus démunis. Pour le représentant de la gauche, Dominique Bussereau a démontré, de par ses fonctions au Gouvernement, qu’il menait « une politique claire, ferme et volontaire » : « dans cette assemblée, nous sommes porteurs de valeurs républicaines et nous confronterons nos idées. Nous sommes les résistants de la cause humaine » lança t-il. Ces mots marquants démontrent, en filigrane, les craintes de la gauche de voir s’installer une droite rigide... Attentif, Dominique Bussereau prit acte de cette déclaration. Il souhaite « travailler dans de bonnes conditions avec le PS et les MRG ». La suite nous dira si cette entente est possible (Claude Belot l’avait réalisée avec les MRG du Sud, P.J. Daviaud et M. Rigou).
Suivit l’élection des vice-présidents qui seront au nombre de quinze avec, pour chef de file, Claude Belot.
Nos compliments à Dominique Bussereau à qui nous souhaitons bon vent dans cette nouvelle étape de sa carrière politique.
• Vice-présidents :
1) Claude Belot, 2), Jean Louis Frot - Bernard Rochet, Michel Doublet, Léon Gendre, Jean Paul Peyry, Daniel Laurent, Michel Parent, Jean-Pierre Taillieu, Jean-Marie Roustit, Domique Morvant, Marc Pellacœur, Gilbert Festal, Stéphane Villain, Corinne Imbert. Rapporteur général du budget, Jacky Quesson. La commission permanente comprend les 51 conseillers généraux.
Photo 1 : Jeudi, les vingt-huit conseillers généraux de la majorité ont élu Dominique Bussereau à la présidence.
Photo 2 : Dominique Bussereau a voté ! - Parmi les visiteurs réunis dans les tribunes, se trouvaient les Saintais Frédéric Rateau et Thierry Faure.
Photo 3 : Les nouveaux du Sud : Francis Savin et Bernard Louis-Joseph.
Photo 4 : Claude Belot a rejoint l’hémicycle, aux côtés de Michel Lachaise, conseiller général d’Archiac.
Photo 5 : Des tribunes, vue plongeante sur les conseillers généraux.
Photo 6 : Le Conseil Général au grand complet.
Certes, tous savaient que Dominique Bussereau sortirait des urnes, encore fallait-il accomplir cette opération.
Dans son discours, Jean-Louis Frot souligna préalablement le travail réalisé par Claude Belot au Département : « il a superbement managé ce territoire de 600.000 habitants »...
Pour le public nombreux massé dans les tribunes, apercevoir le maire de Jonzac siégeant au milieu de ses collègues sudistes (Michel Lachaize, Bernard Louis Joseph, Bernard Lalande, Francis Savin) avait quelque chose d’inattendu. Habituellement, il se tenait sur l’estrade ! C’est lui qui proposa, à sa succession, le nom de Dominique Bussereau tandis que Gilles Gautronneau avançait, pour la gauche, celui de Bernard Lalande.
Sans surprise, le vote donna 28 voix pour Dominique Bussereau et 23 pour Bernard Lalande.
Ému, sous les flashs des photographes, il se leva pour rejoindre le fauteuil qui sera désormais le sien.
Après avoir salué le travail de ses prédécesseurs, il rappela que la Charente-Maritime était en pleine expansion (son taux de croissance démographique est presque deux fois supérieur à la moyenne nationale sur les dix dernières années) et de nombreux secteurs économiques y sont prospères. D’où une baisse du chômage.
« Le Conseil Général doit se situer au-dessus des clivages politiques. Aussi je serai ouvert à toutes les propositions, d’où qu’elles viennent » dit-il. Un appel à l’unité, vers la gauche en particulier. Les vice-présidents, quant à eux, seront réunis régulièrement.
Comme Claude Belot, Dominique Bussereau « veut être le président de tous les Charentais Maritimes » et poursuivre les aménagements en cours : rechercher les équilibres entre villes et secteurs ruraux, développer la formation, doter l’ensemble des cantons de l’internet haut débit, étendre le désenclavement routier et ferroviaire, mener une politique de la petite enfance forte, irriguer les petites communes par un réseau de transports publics adapté. Enfin, il compte étendre la mise en place du Revenu de solidarité active.
Selon la tradition, la parole fut ensuite laissée à l’opposition dont la déception était grande. Après avoir félicité le nouveau président, Bernard Lalande précisa la position de la gauche durant les trois ans à venir, « face à une société juridico marchande » qui entraîne, par « des pressions hégémoniq-ues », une précarisation de la vie professionnelle et la fragilité des plus démunis. Pour le représentant de la gauche, Dominique Bussereau a démontré, de par ses fonctions au Gouvernement, qu’il menait « une politique claire, ferme et volontaire » : « dans cette assemblée, nous sommes porteurs de valeurs républicaines et nous confronterons nos idées. Nous sommes les résistants de la cause humaine » lança t-il. Ces mots marquants démontrent, en filigrane, les craintes de la gauche de voir s’installer une droite rigide... Attentif, Dominique Bussereau prit acte de cette déclaration. Il souhaite « travailler dans de bonnes conditions avec le PS et les MRG ». La suite nous dira si cette entente est possible (Claude Belot l’avait réalisée avec les MRG du Sud, P.J. Daviaud et M. Rigou).
Suivit l’élection des vice-présidents qui seront au nombre de quinze avec, pour chef de file, Claude Belot.
Nos compliments à Dominique Bussereau à qui nous souhaitons bon vent dans cette nouvelle étape de sa carrière politique.
• Vice-présidents :
1) Claude Belot, 2), Jean Louis Frot - Bernard Rochet, Michel Doublet, Léon Gendre, Jean Paul Peyry, Daniel Laurent, Michel Parent, Jean-Pierre Taillieu, Jean-Marie Roustit, Domique Morvant, Marc Pellacœur, Gilbert Festal, Stéphane Villain, Corinne Imbert. Rapporteur général du budget, Jacky Quesson. La commission permanente comprend les 51 conseillers généraux.
Photo 1 : Jeudi, les vingt-huit conseillers généraux de la majorité ont élu Dominique Bussereau à la présidence.
Photo 2 : Dominique Bussereau a voté ! - Parmi les visiteurs réunis dans les tribunes, se trouvaient les Saintais Frédéric Rateau et Thierry Faure.
Photo 3 : Les nouveaux du Sud : Francis Savin et Bernard Louis-Joseph.
Photo 4 : Claude Belot a rejoint l’hémicycle, aux côtés de Michel Lachaise, conseiller général d’Archiac.
Photo 5 : Des tribunes, vue plongeante sur les conseillers généraux.
Photo 6 : Le Conseil Général au grand complet.
La Charente-Maritime, ce département qui résiste au Parti Socialiste...
Alors que la gauche a gagné de nombreuses villes, la Charente-Maritime renforce sa position au centre droit. « Elle ne fait jamais rien comme les autres » plaisantent les Centristes radicaux qui savent qu’en ce département, les valeurs républicaines passent avant les étiquettes politiques...
Effectivement, il faut s’attendre à tout dans ce département ! Ségolène Royal, présidente de la Région Poitou Charentes, doit s’arracher les cheveux. Depuis trois ans, la Charente Maritime joue les villages gaulois en conservant une coloration bleu clair. Les habitants préféreraient-ils l’azur du ciel, qui berce l’estuaire et l’océan ? La question reste posée car le cas de figure est original dans un pays qui vient de connaître une vague rose.
Déjà, en 2004, alors que le département devait logiquement basculer à gauche, après avoir été dirigé par François Blaizot (CDS) et Claude Belot (radical valoisien), il resta ô surprise dans le giron de la droite, un accord inattendu ayant eu lieu. En effet, Jean-Paul Berthelot, un élu classé divers gauche, conseiller général de Cozes, apporta sa voix in extremis à Claude Belot qui l’emporta face au leader socialiste, Bernard Lalande.
Nombreux se souviennent de cette élection serrée et des tractations qui avaient précédé le scrutin. Deux hommes étaient au centre de toutes les convoitises : Jean-Paul Berthelot, comme nous l’écrivions précédemment, et Marc Pellacœur, vainqueur de Roger Hattabe à Marennes.
Après moult ronds de jambes, coups de fil et autre parade nuptiale, ils avaient finalement rejoint la majorité départementale. À l’époque, Jean-Paul Berthelot, aujourd’hui décédé, ne cachait pas qu’il avait grande confiance en Claude Belot.
Prendre le bastion charentais-maritime
Trois ans après, il était évident que la gauche voulait prendre sa revanche. Elle était sûre de gagner et y serait parvenue sans ce fameux centre radical, venu fausser la donne. En fait, le radicalisme a bon dos. Il n’est plus tout à fait ce qu’il était autrefois et s’est adapté aux temps modernes, selon la bonne vieille théorie darwinienne de l’évolution. De ce fait, de nombreux candidats se sont présentés aux élections sans étiquette. Opposés à des candidats de gauche, ils ont été classés “Divers droite“. C’était sans doute leur façon de ne pas cautionner totalement la politique nationale de Nicolas Sarkozy ou, du moins, de se montrer prudents à son égard. Le Président de la République, il est vrai, vient de connaître une traversée du désert. Depuis, sa cote semble se stabiliser, de même que ses envolées conjugales. À moins que les portes de sa vie privée ne soient désormais fermées aux journalistes de la presse people !
Bref, les Socialistes espéraient bien l’emporter et Bernard Lalande, responsable des Forces de progrès, était confiant quant à l’issue finale. Il avait raison de l’être pour l’Aunis... mais pas pour la Saintonge...
Le Sud Saintonge bascule au centre droit
Les résultats du premier tour ne permettaient pas de se prononcer : « tout était jouable » prétendaient les deux camps. Toutefois, les reports de voix penchaient en faveur des candidats de gauche. Les mathématiques sont une science exacte, mais il est des tiroirs dont on ne possède pas la clé. Les chiffres de dimanche dernier l’ont prouvé.
Si la gauche a confirmé sa supériorité à La Rochelle - où Jean-François Douard a été battu par J. Dillenbourg - à Courçon et à la Jarrie, la Saintonge, quant à elle, est davantage contrastée. À Saintes, comme prévu, la gauche a fait un grand chelem : Jean Rouger a enfin « conquis » la mairie (après les déconvenues qu’il a connues en 2001), victoire à laquelle s’ajoutent les élections des deux candidats socialistes, Christophe Dourthe sur Saintes Nord (contre J. Philippe Ardouin) et Jean-Yves Quéré sur Saintes Est (face à Frédéric Rateau).
La surprise vient plutôt du Sud avec l’arrivée de deux Divers droite sur le canton de Montguyon où Francis Savin succède à Pierre Jean Daviaud, et à Mirambeau où Louis Joseph Bernard l’emporte sur Roland Caillé (Michel Rigou, PRG, ne se représentait pas).
La majorité départementale s’impose également sur le secteur de Saint Jean d’Angély où Paul Henri Denieuil a littéralement délogé Jean Combes (PS) de son hôtel de ville. Aux cantonales, elle décroche Saint-Hilaire de Villefranche, longtemps tenu par le socialiste Roland Beix, Saint-Savinien (le sortant était Cyril Chappet, PS) et Matha où Corinne Imbert gagne face à Jean Rouger, le suppléant de la député Catherine Quéré aux dernières Législatives.
Qui sera le pilote de l’avion ?
Lundi matin, la majorité départementale, réunie autour de Claude Belot, était donc satisfaite des résultats puisqu’elle ne marche plus sur un fil. Elle dispose désormais de plusieurs sièges d’avance (cinq), une bonne nouvelle à laquelle elle ne s’attendait pas ! Elle n’a donc plus besoin d’alliance pour garder les rênes !
Restait donc à se mettre d’accord sur la personne du président. Un moment donné, les Jonzacais avaient une crainte : que Claude Belot, président en exercice, ne les abandonne une nouvelle fois après cette victoire. Allaient-ils avoir Jean Claude Texier pour maire, Claude Belot leur annonçant que, finalement, il préférait garder son fauteuil à La Rochelle ? « Dimanche soir, dans une interview, sa position paraissait floue et je me demandais bien quelle position il allait adopter » souligne un élu. Finalement, il a tenu promesse et c’est Dominique Bussereau qui s’est présenté, jeudi matin, aux suffrages de ses collègues. Que les Charentais Maritimes aient un secrétaire d’État à la présidence ne sera pas pour leur déplaire. Dominique Bussereau, qui fut longtemps le député de la circonscription Royan/Jonzac (poste occupé par son suppléant Jean-Claude Beaulieu), est un homme de consensus, à la fois entreprenant et rigoureux. Âgé de 56 ans, il incarne une nouvelle génération et bénéficie d’un véritable capital de sympathie.
Quelles seront ses priorités ? François Blaizot fut l’homme des ponts, Claude Belot celui des grands projets, il pourrait être associé aux grandes infrastructures...
Difficile reconquista
Bien que déçue, La gauche poursuit sur sa lancée. Certes, les municipales n’étaient pas le troisième tour de l’élection présidentielle, mais elles ont redonné du courage aux Socialistes. Après la défaite de 2007, ils s’étaient mis à douter et pensaient que l’avenir était plombé. Il leur reste aujourd’hui à fédérer leurs courants, à la Région en particulier, où les dissensions entre Ségolène Royal et Jean-François Fountaine sont plus que réelles... La partie n’est pas facile pour Ségolène Royal en Charente-Maritime où elle a rencontré certes des joies, mais aussi des peines avec les échecs de deux vice-présidents. Jean Combes a été battu à Saint Jean et Catherine Quéré à la mairie de Chaniers.
Par ailleurs, l’un de ses proches, Bernard Lalande, conseiller général de Montendre, n’a pas réussi la reconquista du Conseil Général. La déception est d’autant plus cruelle qu’elle n’était pas prévisible. Cette femme décidée n’a pas réussi à unir, sous sa bannière, les quatre départements de la Région. Le siège continue mais, contrairement à l’histoire, il ne se déroule pas à La Rochelle !...
Photo 1 : Jeudi à La Rochelle, la déception de Bernard Lalande était visible.
Effectivement, il faut s’attendre à tout dans ce département ! Ségolène Royal, présidente de la Région Poitou Charentes, doit s’arracher les cheveux. Depuis trois ans, la Charente Maritime joue les villages gaulois en conservant une coloration bleu clair. Les habitants préféreraient-ils l’azur du ciel, qui berce l’estuaire et l’océan ? La question reste posée car le cas de figure est original dans un pays qui vient de connaître une vague rose.
Déjà, en 2004, alors que le département devait logiquement basculer à gauche, après avoir été dirigé par François Blaizot (CDS) et Claude Belot (radical valoisien), il resta ô surprise dans le giron de la droite, un accord inattendu ayant eu lieu. En effet, Jean-Paul Berthelot, un élu classé divers gauche, conseiller général de Cozes, apporta sa voix in extremis à Claude Belot qui l’emporta face au leader socialiste, Bernard Lalande.
Nombreux se souviennent de cette élection serrée et des tractations qui avaient précédé le scrutin. Deux hommes étaient au centre de toutes les convoitises : Jean-Paul Berthelot, comme nous l’écrivions précédemment, et Marc Pellacœur, vainqueur de Roger Hattabe à Marennes.
Après moult ronds de jambes, coups de fil et autre parade nuptiale, ils avaient finalement rejoint la majorité départementale. À l’époque, Jean-Paul Berthelot, aujourd’hui décédé, ne cachait pas qu’il avait grande confiance en Claude Belot.
Prendre le bastion charentais-maritime
Trois ans après, il était évident que la gauche voulait prendre sa revanche. Elle était sûre de gagner et y serait parvenue sans ce fameux centre radical, venu fausser la donne. En fait, le radicalisme a bon dos. Il n’est plus tout à fait ce qu’il était autrefois et s’est adapté aux temps modernes, selon la bonne vieille théorie darwinienne de l’évolution. De ce fait, de nombreux candidats se sont présentés aux élections sans étiquette. Opposés à des candidats de gauche, ils ont été classés “Divers droite“. C’était sans doute leur façon de ne pas cautionner totalement la politique nationale de Nicolas Sarkozy ou, du moins, de se montrer prudents à son égard. Le Président de la République, il est vrai, vient de connaître une traversée du désert. Depuis, sa cote semble se stabiliser, de même que ses envolées conjugales. À moins que les portes de sa vie privée ne soient désormais fermées aux journalistes de la presse people !
Bref, les Socialistes espéraient bien l’emporter et Bernard Lalande, responsable des Forces de progrès, était confiant quant à l’issue finale. Il avait raison de l’être pour l’Aunis... mais pas pour la Saintonge...
Le Sud Saintonge bascule au centre droit
Les résultats du premier tour ne permettaient pas de se prononcer : « tout était jouable » prétendaient les deux camps. Toutefois, les reports de voix penchaient en faveur des candidats de gauche. Les mathématiques sont une science exacte, mais il est des tiroirs dont on ne possède pas la clé. Les chiffres de dimanche dernier l’ont prouvé.
Si la gauche a confirmé sa supériorité à La Rochelle - où Jean-François Douard a été battu par J. Dillenbourg - à Courçon et à la Jarrie, la Saintonge, quant à elle, est davantage contrastée. À Saintes, comme prévu, la gauche a fait un grand chelem : Jean Rouger a enfin « conquis » la mairie (après les déconvenues qu’il a connues en 2001), victoire à laquelle s’ajoutent les élections des deux candidats socialistes, Christophe Dourthe sur Saintes Nord (contre J. Philippe Ardouin) et Jean-Yves Quéré sur Saintes Est (face à Frédéric Rateau).
La surprise vient plutôt du Sud avec l’arrivée de deux Divers droite sur le canton de Montguyon où Francis Savin succède à Pierre Jean Daviaud, et à Mirambeau où Louis Joseph Bernard l’emporte sur Roland Caillé (Michel Rigou, PRG, ne se représentait pas).
La majorité départementale s’impose également sur le secteur de Saint Jean d’Angély où Paul Henri Denieuil a littéralement délogé Jean Combes (PS) de son hôtel de ville. Aux cantonales, elle décroche Saint-Hilaire de Villefranche, longtemps tenu par le socialiste Roland Beix, Saint-Savinien (le sortant était Cyril Chappet, PS) et Matha où Corinne Imbert gagne face à Jean Rouger, le suppléant de la député Catherine Quéré aux dernières Législatives.
Qui sera le pilote de l’avion ?
Lundi matin, la majorité départementale, réunie autour de Claude Belot, était donc satisfaite des résultats puisqu’elle ne marche plus sur un fil. Elle dispose désormais de plusieurs sièges d’avance (cinq), une bonne nouvelle à laquelle elle ne s’attendait pas ! Elle n’a donc plus besoin d’alliance pour garder les rênes !
Restait donc à se mettre d’accord sur la personne du président. Un moment donné, les Jonzacais avaient une crainte : que Claude Belot, président en exercice, ne les abandonne une nouvelle fois après cette victoire. Allaient-ils avoir Jean Claude Texier pour maire, Claude Belot leur annonçant que, finalement, il préférait garder son fauteuil à La Rochelle ? « Dimanche soir, dans une interview, sa position paraissait floue et je me demandais bien quelle position il allait adopter » souligne un élu. Finalement, il a tenu promesse et c’est Dominique Bussereau qui s’est présenté, jeudi matin, aux suffrages de ses collègues. Que les Charentais Maritimes aient un secrétaire d’État à la présidence ne sera pas pour leur déplaire. Dominique Bussereau, qui fut longtemps le député de la circonscription Royan/Jonzac (poste occupé par son suppléant Jean-Claude Beaulieu), est un homme de consensus, à la fois entreprenant et rigoureux. Âgé de 56 ans, il incarne une nouvelle génération et bénéficie d’un véritable capital de sympathie.
Quelles seront ses priorités ? François Blaizot fut l’homme des ponts, Claude Belot celui des grands projets, il pourrait être associé aux grandes infrastructures...
Difficile reconquista
Bien que déçue, La gauche poursuit sur sa lancée. Certes, les municipales n’étaient pas le troisième tour de l’élection présidentielle, mais elles ont redonné du courage aux Socialistes. Après la défaite de 2007, ils s’étaient mis à douter et pensaient que l’avenir était plombé. Il leur reste aujourd’hui à fédérer leurs courants, à la Région en particulier, où les dissensions entre Ségolène Royal et Jean-François Fountaine sont plus que réelles... La partie n’est pas facile pour Ségolène Royal en Charente-Maritime où elle a rencontré certes des joies, mais aussi des peines avec les échecs de deux vice-présidents. Jean Combes a été battu à Saint Jean et Catherine Quéré à la mairie de Chaniers.
Par ailleurs, l’un de ses proches, Bernard Lalande, conseiller général de Montendre, n’a pas réussi la reconquista du Conseil Général. La déception est d’autant plus cruelle qu’elle n’était pas prévisible. Cette femme décidée n’a pas réussi à unir, sous sa bannière, les quatre départements de la Région. Le siège continue mais, contrairement à l’histoire, il ne se déroule pas à La Rochelle !...
Photo 1 : Jeudi à La Rochelle, la déception de Bernard Lalande était visible.
Jean Rouger : "Je suis heureux pour mon équipe"
Dimanche, la joie de Jean Rouger était éclatante. À Saintes, il a réussi à aligner une gauche plurielle dans la tradition avec les socialistes, les écologistes et les communistes. Cette liste a remporté la victoire aux municipales en obtenant 49,20% des suffrages. Reste un différend avec les PRG, dont le chef de file, Philippe Callaud, était soutenu par l’ancien maire, Michel Baron. Confiant, Jean Rouger veut en finir avec ces vieilles querelles...
Jean Rouger, vous serez élu vendredi après-midi maire de Saintes. Après les événements de 2001, vivez-vous cette réussite comme une revanche ?
Non, ce n’est pas une revanche. Je suis très heureux à titre personnel parce que j’ai participé à la reconstruction, avec toute mon équipe, de la gauche saintaise.
Ces dernières années, elle avait un peu implosé et ses cicatrices étaient nombreuses. Nous avons présenté un vrai projet validé par une majorité d’électeurs.
Une page se tourne aujourd’hui. Il est temps d’en finir, en effet, avec cette “ambiance“ entretenue par quelques personnes qui ont cherché à compliquer la situation.
Cependant, le mouvement a été moins important qu’en 2001...
L’ère Baron s’achève-t-elle à Saintes ?
Je le souhaite, mais c’est à lui qu’il faut le demander. Je pense qu’elle s’est terminée à partir du moment où il a décidé de partir. Avant la fin de son dernier mandat, rappelez-vous qu’il a quitté Saintes pour s’installer ailleurs. Il y a des deuils qui sont difficiles à faire et des gens qui sont compliqués dans leur tête...
Tout cela appartient désormais au passé. Maintenant, c’est à notre équipe d’écrire l’avenir de la ville et, d’une manière globale, celle de toute l’agglomération qui réunit quelque 60.000 habitants. Les élus n’ont pas d’autre choix que de se positionner dans cette perspective. La municipalité travaillera étroitement avec la CDC du pays santon et la Saintonge Romane parce ces structures sont importantes pour le développement de la région. Nous serons critiques au bon sens du terme, c’est-à-dire que nous agirons avec rigueur dans l’objectif d‘un élargissement et d’un enrichissement qui profiteront à l’ensemble des habitants, et non pour conserver des prérogatives. Nous avons été élus pour être au service de Saintes et des Saintongeais.
Deux élus du Modem siégeront au conseil municipal. Ferez-vous une ouverture vers eux ?
Je m’efforcerai d’avoir une politique d'ouverture vis-à-vis de la liste de Bernadette Schmitt et du Modem dans la mesure où ces élus accepteront de s’associer au travail et aux projets. S’ils veulent participer, ils seront associés à la gestion de la ville. J’agirai avec eux comme avec les membres de mon équipe : on entre, on travaille et on a sa place !
Quelle est votre position vis-à-vis de Philippe Callaud ?
Il est absent pour l’instant. Je ne l’ai pas rencontré si ce n’est pour cet accord qui consistait en un désistement en faveur du mieux placé pour le second tour. Je crois que dans la situation actuelle, il y a une clarification à faire. Philippe Callaud doit gérer la contrariété qui découle de son choix de ne pas s’être associé à la liste de gauche. En 2001, j’ai moi-même traversé une épreuve difficile. Douloureuses, ces situations personnelles ne se gèrent pas rapidement. Il faut un peu de temps, de réflexion, et parfois il faut se faire aider pour prendre le recul nécessaire par rapport à ce que l’on appelle une défaite...
Le territoire est une préoccupation importante, c’est pourquoi je vais me pencher sur le PRU avec la Communauté de communes du pays Santon. Il s’agit d’aborder le territoire d’une manière patiente, rationnelle, au bénéfice de tous les habitants. En ce qui concerne le Programme de rénovation urbaine, un bilan annuel sera dressé prochainement. Nous verrons où nous en sommes et pourrons l’adapter, à mon sens, d’une manière plus rigoureuse et plus urbaine.
Photo 1 : Jean Rouger retrouve son fauteuil de maire.
Jean Rouger, vous serez élu vendredi après-midi maire de Saintes. Après les événements de 2001, vivez-vous cette réussite comme une revanche ?
Non, ce n’est pas une revanche. Je suis très heureux à titre personnel parce que j’ai participé à la reconstruction, avec toute mon équipe, de la gauche saintaise.
Ces dernières années, elle avait un peu implosé et ses cicatrices étaient nombreuses. Nous avons présenté un vrai projet validé par une majorité d’électeurs.
Une page se tourne aujourd’hui. Il est temps d’en finir, en effet, avec cette “ambiance“ entretenue par quelques personnes qui ont cherché à compliquer la situation.
Cependant, le mouvement a été moins important qu’en 2001...
L’ère Baron s’achève-t-elle à Saintes ?
Je le souhaite, mais c’est à lui qu’il faut le demander. Je pense qu’elle s’est terminée à partir du moment où il a décidé de partir. Avant la fin de son dernier mandat, rappelez-vous qu’il a quitté Saintes pour s’installer ailleurs. Il y a des deuils qui sont difficiles à faire et des gens qui sont compliqués dans leur tête...
Tout cela appartient désormais au passé. Maintenant, c’est à notre équipe d’écrire l’avenir de la ville et, d’une manière globale, celle de toute l’agglomération qui réunit quelque 60.000 habitants. Les élus n’ont pas d’autre choix que de se positionner dans cette perspective. La municipalité travaillera étroitement avec la CDC du pays santon et la Saintonge Romane parce ces structures sont importantes pour le développement de la région. Nous serons critiques au bon sens du terme, c’est-à-dire que nous agirons avec rigueur dans l’objectif d‘un élargissement et d’un enrichissement qui profiteront à l’ensemble des habitants, et non pour conserver des prérogatives. Nous avons été élus pour être au service de Saintes et des Saintongeais.
Deux élus du Modem siégeront au conseil municipal. Ferez-vous une ouverture vers eux ?
Je m’efforcerai d’avoir une politique d'ouverture vis-à-vis de la liste de Bernadette Schmitt et du Modem dans la mesure où ces élus accepteront de s’associer au travail et aux projets. S’ils veulent participer, ils seront associés à la gestion de la ville. J’agirai avec eux comme avec les membres de mon équipe : on entre, on travaille et on a sa place !
Quelle est votre position vis-à-vis de Philippe Callaud ?
Il est absent pour l’instant. Je ne l’ai pas rencontré si ce n’est pour cet accord qui consistait en un désistement en faveur du mieux placé pour le second tour. Je crois que dans la situation actuelle, il y a une clarification à faire. Philippe Callaud doit gérer la contrariété qui découle de son choix de ne pas s’être associé à la liste de gauche. En 2001, j’ai moi-même traversé une épreuve difficile. Douloureuses, ces situations personnelles ne se gèrent pas rapidement. Il faut un peu de temps, de réflexion, et parfois il faut se faire aider pour prendre le recul nécessaire par rapport à ce que l’on appelle une défaite...
Le territoire est une préoccupation importante, c’est pourquoi je vais me pencher sur le PRU avec la Communauté de communes du pays Santon. Il s’agit d’aborder le territoire d’une manière patiente, rationnelle, au bénéfice de tous les habitants. En ce qui concerne le Programme de rénovation urbaine, un bilan annuel sera dressé prochainement. Nous verrons où nous en sommes et pourrons l’adapter, à mon sens, d’une manière plus rigoureuse et plus urbaine.
Photo 1 : Jean Rouger retrouve son fauteuil de maire.
lundi 17 mars 2008
Conseil général : Après Claude Belot, Dominique Bussereau ?
Pas de changement de couleur au Conseil Général :
C'est jeudi matin qu'aura lieu, à la Rochelle, l'élection du président du Conseil général, poste qu'occupe actuellement Claude Belot. Atteint par le cumul des mandats, ce dernier a choisi de passer la main et de conserver la mairie de Jonzac (dont il est redevenu maire vendredi dernier) ainsi que le Sénat (les élections auront lieu en septembre).
C'est donc l'élu UMP de Saint-Georges de Didonne, Dominique Bussereau, actuel secrétaire d'Etat aux Transports, qui devrait prendre les rênes de la Charente-Maritime. Sans difficulté puisque la majorité a plusieurs cantons d'avance, si l'on peut dire, contrairement à la dernière édition où Claude Belot avait du s’allier avec le conseiller général de Cozes, Jean-Paul Berthelot, classé DVG, pour remporter la victoire. D'une seule voix d'ailleurs face au candidat présenté par la gauche, Bernard Lalande.
Dans sa garde rapprochée, Claude Belot devrait obtenir la première vice-présidence suivi de Jean-Louis Frot (Rochefort), Bernard Rocher (Tonnay Boutonne), Michel Doublet (Trizay), Gilbert Festal (Montlieu), Corinne Imbert (Matha), Stéphane Villain (Aytré), etc...
François Blaizot fut l'homme des ponts, Claude Belot celui des grands projets (Antilles, Jardins du Monde, Paléosite), quels seront les axes privilégiés par Dominique Bussereau ? L'avenir nous le dira...
C'est jeudi matin qu'aura lieu, à la Rochelle, l'élection du président du Conseil général, poste qu'occupe actuellement Claude Belot. Atteint par le cumul des mandats, ce dernier a choisi de passer la main et de conserver la mairie de Jonzac (dont il est redevenu maire vendredi dernier) ainsi que le Sénat (les élections auront lieu en septembre).
C'est donc l'élu UMP de Saint-Georges de Didonne, Dominique Bussereau, actuel secrétaire d'Etat aux Transports, qui devrait prendre les rênes de la Charente-Maritime. Sans difficulté puisque la majorité a plusieurs cantons d'avance, si l'on peut dire, contrairement à la dernière édition où Claude Belot avait du s’allier avec le conseiller général de Cozes, Jean-Paul Berthelot, classé DVG, pour remporter la victoire. D'une seule voix d'ailleurs face au candidat présenté par la gauche, Bernard Lalande.
Dans sa garde rapprochée, Claude Belot devrait obtenir la première vice-présidence suivi de Jean-Louis Frot (Rochefort), Bernard Rocher (Tonnay Boutonne), Michel Doublet (Trizay), Gilbert Festal (Montlieu), Corinne Imbert (Matha), Stéphane Villain (Aytré), etc...
François Blaizot fut l'homme des ponts, Claude Belot celui des grands projets (Antilles, Jardins du Monde, Paléosite), quels seront les axes privilégiés par Dominique Bussereau ? L'avenir nous le dira...
dimanche 16 mars 2008
Ce que femme veut…
Dans les milieux informés, on prétend que Janine Belot devrait avoir une place appréciable à la mairie de Jonzac, c’est à dire une commission extra municipale chargée des affaires culturelles. La future salle de congrès et de spectacles, qui doit être construite près des Antilles, sera-t-elle placée sous sa coupe ? Il y a tout lieu de le penser. En effet, son mari, à nouveau maire de Jonzac, ne peut rien lui refuser. Sauf une place au sein du conseil peut-être…
Soyons plus précis : Voici quelques semaines, ce dernier a demandé à certains de ses colistiers s’ils l’accepteraient à leurs côtés. Ils avaient répondu positivement. Par contre, ceux qui ne la souhaitaient pas furent « remerciés (ils ne furent même pas invités à la réunion). Est-ce un hasard ? De cette « vieille » garde, il ne reste plus aujourd’hui que Pierre-Jean Ravet, le président de la Gaule jonzacaise. Lui n’a jamais caché qu’il ne pouvait pas travailler avec Janine Belot. Simple question de feeling. Il n’est pas le seul d’ailleurs car, à moins d’être salariés, c’est-à-dire rémunérés par la CDCHS ou le Conseil général, nombreux ont capitulé (des jeunes femmes pour la plupart) et tiré leur révérence en partant parfois très loin. Ah, qu’un caractère agréable serait une douce chose…
Comment sera l’ambiance d’après les municipales ? Les habitants sont en droit de s’interroger…
Soyons plus précis : Voici quelques semaines, ce dernier a demandé à certains de ses colistiers s’ils l’accepteraient à leurs côtés. Ils avaient répondu positivement. Par contre, ceux qui ne la souhaitaient pas furent « remerciés (ils ne furent même pas invités à la réunion). Est-ce un hasard ? De cette « vieille » garde, il ne reste plus aujourd’hui que Pierre-Jean Ravet, le président de la Gaule jonzacaise. Lui n’a jamais caché qu’il ne pouvait pas travailler avec Janine Belot. Simple question de feeling. Il n’est pas le seul d’ailleurs car, à moins d’être salariés, c’est-à-dire rémunérés par la CDCHS ou le Conseil général, nombreux ont capitulé (des jeunes femmes pour la plupart) et tiré leur révérence en partant parfois très loin. Ah, qu’un caractère agréable serait une douce chose…
Comment sera l’ambiance d’après les municipales ? Les habitants sont en droit de s’interroger…
Jonzac : Claude Belot a retrouvé son fauteuil de maire
Il l’avait abandonné en 2001 pour cumul de mandats, lui préférant la présidence du Conseil général. Il l’a retrouvé vendredi après-midi, après avoir connu, une nouvelle fois, le sacro-saint problème du choix…
C’est donc vendredi qu’avait lieu l’installation du nouveau conseil municipal de Jonzac. Les élus étaient réunis pour désigner leur maire et les huit adjoints. Si trois sont issus de l’ancienne garde, quatre étaient conseillers municipaux tandis que le petit dernier, le plus jeune aussi, a été élu dimanche dernier pour la première fois.
Un nombreux public assistait à cette réunion qui marque la vie de la cité tous les six ans.
En 2001, alors que Claude Belot avait mené la liste, il avait dû renoncer à ce poste qu’il occupait depuis plusieurs mandats pour briguer la présidence du Conseil Général. Un siège plus attrayant et prestigieux ! Jean-Claude Texier était alors devenu premier magistrat, à la surprise de la population qui n’avait rien compris à ce revirement. Avec le temps, cet expert-comptable a démontré qu’il était à la hauteur, mieux qu’il ne pliait pas l’échine devant son seigneur et maître, devenu simple conseiller municipal. Au contraire, il a su travailler avec lui, efficacement et sans faire allégeance.
En 2008, confronté une nouvelle fois au problème du choix, Claude Belot ne pouvait faire durer le suspens éternellement. « Au Département, je passerai la main à Dominique Bussereau », dit-il. Donc acte.
Après quelques péripéties (douloureuses) relatées dans ce blog qui ont abouti au retrait de trois adjoints, Christiane Proux, Louis Chalié et Gérard Masson, Claude Belot a donc conduit une liste renouvelée.
Dimanche, elle a remporté la victoire en obtenant 55% des suffrages, qui peut paraître faible par rapport aux réalisations faites. Ce score, que d’aucuns qualifient de « fin de règne », est lié au climat ayant entouré ce scrutin et au bon travail effectué par la liste de gauche menée par Gilles Clavel.
Une page se tourne donc et le moment est venu de travailler pour l’avenir. Sur ce chapitre, Claude Belot ne manque pas d’ambition : « nous allons terminer les grandes infrastructures de Jonzac » souligne-t-il. Parmi elles, les travaux en centre ville – ils seront interrompus durant les vacances afin de ne pas pénaliser les commerces – et la salle de congrès spectacles construite aux Antilles. Il veut faire de Jonzac une « métropole » de la culture qui sera enviée loin à la ronde. « Nous pouvons attirer un potentiel de 60.000 habitants » estime-t-il.
Jonzac va mettre le « paquet » en invitant des artistes de grande renommée entre ses murs. La municipalité sera également attentive à l’emploi, en faveur des plus démunis en particulier. L’économie est un domaine à ne pas négliger : servant d’exemple aux communes du secteur, la capitale de la Haute Saintonge le sait bien. Elle devra aussi veiller au patrimoine, quelque peu délaissé. Qu’en est-il de la valorisation des rues médiévales (la rue de Champagnac est laissée à son destin !), du chemin de ronde, des galeries noires, des bords de Seugne, de l’enfouissement des réseaux électriques dans le centre, des trottoirs, des façades ? Beaucoup reste à faire pour que le bourg devienne un « écrin » ! Nous en reparlerons.
Après l’élection sans surprise du maire (heureux de retrouver son fauteuil), la désignation des adjoints eut lieu à liste bloquée. Une première à Jonzac où, habituellement, chaque adjoint est élu successivement par ses pairs. Ce procédé prend du temps, mais la situation a le mérite d’être claire. En conséquence, si les noms des adjoints sont connus, on ignore quelles seront leurs affectations respectives. En tout cas, Claude Belot rappela aux intéressés que ce n’était pas « un poste honorifique ». Ils devront s’atteler à la tâche !
Claude Belot aurait-il privilégié ce vote collectif par prudence ? Certains conseillers, en effet, auraient pu s’allier à la gauche pour barrer à la route à Pierre Jean Ravet ou Jean Charles Chapuzet. Quand elles se produisent, de telles alliances rendent ingouvernables les équipes municipales.
Bref, le nouveau conseil est en état de marche. Après la photo traditionnelle dan l’escalier, l’équipe alla trinquer à la tâche qui l’attend. Bon courage, on compte sur elle !
Sont élus :
Maire : Claude Belot. Les adjoints sont : premier adjoint : Jean Claude Texier suivi de Christel Brière, Christian Balout, Madeleine Perrin, Pierre Jean Ravet, Maïté Auboin-Hannoyer, Jean Charles Chapuzet et Marie-José Chevrier. Certains élus tels que Pierre Jacques Rambeaud devraient obtenir une délégation. Pour l’instant, on ignore quels seront les domaines affectés aux adjoints désignés. Pierre Jean Ravet devrait garder l’environnement et la protection de l’eau, Jean Charles Chapuzet souhaite avoir un lien avec les affaires économiques, Maïté Auboin-Hannoyer avec le social (elle est responsable de la Banque alimentaire). On en saura plus la semaine prochaine.
Photos 1 et 2 : Le vote pour désigner le maire avec les plus jeunes conseillers, Barbara Lachamp et Jean-Charles Chapuzet.
Photo 3: Un nombreux public.
Photo 4 : L'opposition conduite par Gilles Clavel. Il manquait Sylvie Ruiz, retenue par ses obligations professionnelles.
Photo 5 : Anouk Chapuzet ; Jean-Claude Texier laisse son fauteuil à Claude Belot.
Photos 6 et 7 : Le conseil municipal
Photo 8 : Que la lumière soit sur le conseil municipal !!!
Bernadette Schmitt, Jean Rouger, Jean-Philippe Ardouin : Qui décrochera la place de maire ?
Mercredi matin, salle Saintonge, France Bleue la Rochelle et Sud-Ouest ont eu la judicieuse idée de réunir, sur un même plateau,
Bernadette Schmitt, maire sortante, Jean Rouger (liste de gauche) et Jean-Philippe Ardouin (Modem). Ils brigueront, dimanche prochain, les suffrages des électeurs.
Mercredi matin, les candidats sont dans leurs petits souliers face à un public nombreux. Avant d'entrer dans le vif du sujet, les organisateurs rappellent qu'ils peuvent s'exprimer librement. En conséquence, « pas la peine de lever le doigt pour prendre la parole », comme le fit la première fois Bernadette Schmitt, peu habituée à cet exercice de style.
En forme, elle est décidée à ne pas s'en laisser conter face aux deux hommes qui lui sont opposés, politiquement s'entend !
La première question de « cette campagne épicée » concerne le retrait de Philippe Callaud du second tour. Que lui arrive-t-il ? « Il faut lui poser la question » répond laconiquement Jean Rouger, en soulignant que la gauche est unie et qu'un accord de désistement existe entre PRG et PS. Le leader des Radicaux de gauche a voulu être autonome : en paierait-il les pots cassés ?
Il n'a pas pu s'entendre avec Jean-Philippe Ardouin qui s'en explique : « nous avons des valeurs communes, mais la fusion de nos listes était trop difficile à réaliser ».
Pour Bernadette Schmitt, cet épisode est révélateur de la politisation des municipales : « pour ma part, je conduis une équipe solide et renouvelée, loin de toutes ambitions personnelles et de valeurs passéistes ». Une petite phrase assassine destinée à Jean Rouger qui rétorque vivement : « je conduis une liste politique en ce sens où les différentes sensibilités y sont représentées. Nous nous intéressons à la cité et nos valeurs ne sont pas celles du passé. Elles sont classiques ». Et d'ajouter : « puisque vous parlez de clarté, soyez le donc vous-même ! ». Sur ce chapitre, la liste de B. Schmitt est sans étiquette : il y a longtemps qu'elle le dit, haut et fort !
Suivent des questions relatives aux projets. Jean Rouger est favorable aux éco-quartiers, « les hommes doivent respecter la planète Terre », B. Schmitt envisage un bilan carbone avec réduction des émissions de gaz à effet de serre sur six ans. Pour diminuer la circulation, une navette serait créée entre la place du 11 Novembre et la gare. Les trois candidats estiment que les prochaines constructions communales, ainsi que l'éclairage public, devront tenir compte d'une prise de conscience écologique.
La gestion des parkings est également source de discussions. Jean Philippe Ardouin souhaiterait une heure de stationnement gratuit pour les automobilistes, le maire sortant est prêt à accorder une demi-heure. Elle explique pourquoi elle a confié la gestion du parking Eugène Pelletan à Epolia : « la ville n'avait pas les moyens de le réaliser et c'était compliqué pour la Semis. Nous avons trouvé un investisseur privé qui s'est chargé de tout. Dans trente ans, la ville sera propriétaire ». Sceptique, le candidat du Modem pense à renégocier les contrats. De même que Jean Rouger : « la nuit, la ville se dépeuple. Nous devons la rendre aux Saintais ! ».
Dynamiser le centre ville est une priorité : tous en sont convaincus. Jean Rouger préconise une “reconnaissance “ des 1700 salariés qui travaillent en centre ville, Bernadette Schmitt veut créer, quant à elle, un office du commerce
Sur le prix de l'eau, Jean Philippe Ardouin et Jean Rouger estiment que l'eau devrait revenir en régie municipale. « Ce serait une erreur. En décembre 2001, nous avons négocié un prix très bas grâce à la concurrence. Nous avons une eau bon marché par rapport à Rochefort ou La Rochelle » lance B. Schmitt. Jean Rouger veut aller plus loin en protégeant la nappe phréatique. « Comme à Bayonne » lance-t-il. « Où le maire est UMP » glisse en rigolant le responsable de Sud Ouest, Dominique Pariès !
Avec l'élément liquide, coule la future piscine. Bernadette Schmitt fait son mea culpa sur la lenteur du projet : « la CDC n'avait pas les moyens. Quand sa santé financière a été meilleure, nous avons pu entrer dans la phase de concrétisa-tion ». Jean Philipe Ardouin est critique : « pendant ce temps-là, les Saintais ont manqué d'un lieu de baignade et ce n'est pas terminé ». Jean Rouger l'est aussi : « Pourquoi Saintes ne s'est-elle pas imposée au sein de la CDC ? ». « Parce sur 50 représentants, la ville en compte seulement 10 » souligne l'intéressée. Bref, le leader PS est carrément pour une autre implantation et un nouveau projet « afin de desservir 80.000 habitants pendant les vacan-ces ». Quoiqu'il en soit, cette polémique aurait blessé les maires de la CDC qui ne veulent pas être les otages de « querelles politicardes ».
Sans langue de bois, Bernadette Schmitt embraye sur le récent achat du site Saint-Louis : « FO envoie sur internet des messages aux personnels hospitaliers au sujet du montant payé par la ville à l'hôpital. La somme est tout à fait correcte et l'hôpital en disposera plus vite que s'il avait fait affaire avec la Semis. Où est le manque à gagner ? Tout cela est de la mauvaise foi et je tenais à le dire publiquement. Nous sommes foncièrement honnêtes, je n'aime pas le mensonge ».
Un peu époustouflés par tant de hardiesse, Jean Rouger et Jean Philippe Ardouin n'en n’affichent pas moins leur détermination : ils aimeraient construire le Saintes du XXIème siècle. Bernadette Schmitt et son équipe ont d'ailleurs commencé...
Photo 1 : Jean Rouger, Jean-Philippe Ardouin et Bernadette Schmitt.
Photos 2 et 3: Une salle archi pleine. Jean-Philippe Ardouin est favorable à une crèche ouverte 24 h sur 24 (pour les mères qui travaillent tard). Plus réaliste, Bernadette Schmitt annonce un projet avec des horaires souples (tôt le matin, tard le soir).
Philippe Callaud se retire : "Je suis un sacrifié de la gauche"
Dimanche, il était tout sourire, conscient que sa liste PRG pouvait se maintenir au second tour. Il comptait bien faire alliance avec le Modem, mais les négociations n'ont pas pu aboutir. Bilan, mardi dernier, Philippe Callaud a perdu tout espoir : « Je n'ai pas pu m'entendre avec Jean-Philippe Ardouin, il ne tient pas son équipe. Avec lui, c'est la douche écossaise en permanence. Sur la liste PS/Verts/PC, si j'ai de la sympathie pour certains colisiters de Jean Rouger, je le trouve personnellement hautain et méprisant. Je ne pouvais donc pas partir à ses côtés. Toutefois, comme les Radicaux ont des accords avec les Socialistes, je me désiste en sa faveur ». Inutile de vous dire que le moral de ses colistiers est au plus bas : « nous sommes dégoûtés par la tournure des évènements, mais nous avons vécu une belle aventure et formé une équipe solidaire ».
Bref, une fois de plus, la gauche est divisée à Saintes et la succession de Michel Baron - qui soutenait d'ailleurs Philippe Callaud - n'en finit pas de faire des remous. En 2001 déjà, Jean Rouger avait jeté l'éponge face à Jean Moulineau et favorisé sans doute indirectement l'élection de Bernadette Schmitt. Cette fois-ci, et même si Philipe Callaud ne renie pas son engagement à gauche, son électorat pourrait s'abstenir dimanche prochain, voire voter pour une autre liste que celle de Jean Rouger. En effet, n'y figure aucune représentation du centre gauche... La carrière de Philippe Callaud, qui fut un membre très actif de l'opposition durant ce dernier mandat, n'est pas finie pour autant : « je remercie tous les électeurs qui ont voté pour ma liste. Ce score me conforte dans l'envie d'aller plus loin, je vais rebondir dans la vie politique saintaise » dit-il. Défendant les valeurs humanistes, cet avocat est unanimement apprécié. En l'attente de présenter ses nouveaux projets, il pourra sans doute se consoler auprès de Jean Moulineau : aux municipales de 2001, il avait vécu semblable déconvenue...
Photo 1 : Philippe Callaud et Margarita Sola, lors du dépouillement dimanche soir.
Claude Belot : Cantonales : Bien, Muncipales : moyen...
Dimanche, l'atmosphère était plutôt lourde dans la salle municipale de Jonzac. Qui allait l'emporter de Claude Belot ou Gilles Clavel ? La campagne municipale s'achevait dans l'incertitude, avec de nombreuses questions en suspens. De mémoire de Jonzacais, il y avait longtemps que l'ambiance n'avait pas été aussi tendue. La liste alignée par Claude Belot portait en elle les stigmates de querelles intestines. Il devenait urgent de balayer ce climat pesant, les inquiétudes, les douleurs parfois.
À gauche, la formation alignée par Gilles Clavel était plus sereine. Durant des semaines, elle avait affiché son unité et présenté des projets, certes moins ambitieux que ceux de la majorité sortante. Ces investissements du “futur“, Claude Belot les a rappelés lors d'une réunion organisée vendredi dernier à la mairie.
Il ne restait plus qu'à voter. Pour savoir où pencherait la balance, pour comprendre...
Lors du dépouillement, les mains fébriles comptaient les enveloppes avant d'en ôter les bulletins. Durant un long moment, les deux têtes de liste furent au coude à coude. Pendant que des visages se crispaient, l'autre camp se mettait à espérer. Les discussions allaient bon train, chacun imaginant l'avenir. « Alors, ça donne quoi ces résultats ? » résume assez bien la situation.
Lors de la proclamation des résultats, la gauche se rendit à l'évidence : elle n'avait jamais été aussi proche de la victoire, manquant cette élection de 179 voix. La déception était encore plus amère. Dans un premier temps, on annonça qu'elle avait cinq sièges, puis un réajustement eut lieu et elle en récupéra un sixième. Dans les rangs, la tristesse était visible, la vraie, celle qui fait mal. « On n'y arrivera jamais » disait une candidate socialiste. Il est vrai que le poids de Claude Belot à Jonzac est réel, malgré les récents aléas et les règlements de compte.
En faisant élire 21 de ses colistiers, il remporte effectivement cette élection, mais le pourcentage obtenu (55 %) est faible face à l'énorme travail qu'il a réalisé ces dernières années. Jonzac, en effet, s'est dotée des meilleurs équipements et elle a creusé l'écart avec ses voisines.
Nous ne reviendrons pas sur les difficultés qui ont émaillé la campagne et qui sont à l'origine de ce résultat. Un élément est à prendre en compte : frôlant les 35 %, l'abstention démontre l'indécision de certains Jonzacais.
Durant son prochain mandat, reprenant les rênes de la mairie, Claude Belot aura donc à concrétiser ses derniers grands projets (salle de congrès-spectacle, développement de la zone des Antilles, implantation d'entreprises et de commerces, travaux en ville) et il devra, par la même occasion, former un successeur. Vendredi, à 18 h, le nouveau conseil désignera maire et adjoints (6 ou 8 ?). Parmi ceux-ci, on devrait retrouver Christian Balout, Jean-Claude Texier, Pierre Jean Ravet et des “petits nouveaux“ dont Madeleine Perrin, Maïté Auboin-Hannoyer, Marie-Jo Chevrier, Christel Brière, Jean-Charles Chapuzet. Des délégations pourraient être confiées à d'autres élus dont Pierre Jacques Rambeaud.
Aujourd'hui, il est important que cette liste trouve un souffle d'unité. En effet, un groupe souffrant de dissensions larvées ne peut travailler dans de bonnes conditions. On saura donc dans quelques mois si Claude Belot a composé un oiseau bariolé ou si, au contraire, il est parvenu à harmoniser ses coloris...
• Au Conseil général, Claude Belot réalise un joli score en recueillant plus de 60% des voix.
Il est évident que son travail de bâtisseur a été reconnu et que les communes n'ont jamais eu à se plaindre de son soutien.Comme disait Mme Giraudeau l'autre jour, «aucune n'est à la dèche ».
Photo 1 : Les urnes sont prêtes pour les électeurs.
Photo 2 : Le dépouillement se fait sous haute tension.
Photo 3 : M. Texier, maire sortant, attentif aux résultats.
Quand tout va mal à Montendre, c'est la faute à Belot !
Ceux qui participaient à la réunion municipale de Bernard Lalande, l'autre vendredi à Montendre, ont assisté à un grand show. Mieux, certains n'en sont pas encore revenus. En effet, ils savent déjà que le maire sortant s'adore physiquement au point de se mettre en gros sur les affiches, mais il a trouvé une parade formidable à ses insatisfactions : si Montendre ne va pas mieux économiquement, c'est la faute à Belot avec qui, généralement, il ne s'entend pas mal.
Si le grand projet qui devait éclore près du lac Baron Desqueyroux a capoté, c'est sa faute. Idem pour Perce-Neige, l'association de Lino Ventura qui devait s'installer à Croix-Gente. Bref, cette impuissance, il l’attribue à Claude Belot, le vilain, l'affreux qui aurait saboté son village Samuel Champlain dans la pinède.
Nombreux se souviennent de ce dossier : il s'agissait de créer un grand centre d'animation autour d'un thème historique, l'arrivée de Saintongeais au Québec au XVIIe siècle dont deux personnages connus, Dugua de Mons, marié à une demoiselle Chesnel de Meux et Samuel Champlain, né à Brouage. Le maire de Monten-dre, qui ferait avaler des castors au public, a simplement oublié de mentionner des détails importants. Belot n'a pas toutes les qualités, mais tout de même ! En effet, la Commun-auté de communes de Haute-Saintonge et le Conseil général ont financé les études concernant ce grand projet.
« Ce parc englobait un passage du XXIe siècle vers le XVIIe par une passerelle entre les deux rives du Lac de Montendre. L'arrivée dans l'habitation reconstituée de Port Royal, qu'occupait Champlain, devait s'accompagner d'une restitution de la vie sociale à cette époque, coutumes indiennes, échanges commerciaux avec l'Europe, guerre avec les Anglais. L'environnement devait également faire penser aux forêts d'érables du Grand Nord. Nous avions pensé à une hôtellerie "très rondins ", voire à des cabanes dans les arbres. Des contacts avaient été pris avec des fabricants spécialisés. Nous y croyions vraiment » se souvient Catherine Ménier, alors chargée de mission à la CDCHS, que cette réalisation enthousiasmait.
Si ce projet n'avait pas été validé par le président de la CDCHS et du Conseil général, Bernard Lalande n'en aurait pas annoncé la concrétisation dans l'un de ses journaux électoraux, en mentionnant d'ailleurs une date d'ouverture. Un jeune universitaire, qui avait fait sa thèse sur Champlain, fut embauché durant quelques mois à la mairie de Montendre afin de plancher sur le dossier. Le tout fut accompagné d'un voyage de deux jours, avec visite de différents parcs, dans le but louable de se faire une idée. L'honorable professeur québécois, M. Morissonneau, vint tout exprès de Montréal pour rencontrer Bernard Lalande, estimant ce rapprochement Québec/Saintonge fort intéressant. Malheureusement, pour qu'un projet de cette dimension aboutisse, il faut « mouiller sa chemise », s'investir personnellement et avoir le courage d'aboutir ! Claude Belot en sait quelque chose avec les Antilles : sans sa détermination, ce centre aquatique n'aurait jamais vu le jour. Le dossier montendrais tomba finalement dans l'oubli. Aujourd'hui, à l'occasion des municipales, il refait surface car les électeurs sont en droit de savoir pourquoi la ville de Montendre s'est étiolée économiquement. Faute d'explications précises, il devient alors plus facile de faire porter le chapeau à Belot.
Bref, quand Brutus Lalande sort son arsenal de mots, César Belot en prend plein le jabot ! Rassurez-vous, il a le dos large !!!
vendredi 7 mars 2008
France 3 filme Belot et Lalande
Quand la télé débarque, tous les élus surveillent leur brushing ! France 3 était justement en Haute Saintonge mardi dernier où elle a filmé sur le terrain les présidents potentiels au Conseil général, Bernard Lalande (prétendant socialiste) et Claude Belot, président en exercice (qui dit ne pas vouloir se représenter).
L’équipe se rendit donc à Montendre, fief de Bernard Lalande qui la dirigea vers la salle des mariages de Montguyon où l’attendait Alain Chiron, candidat aux cantonales (Pierre-Jean Daviaud ayant décidé de se retirer). Une sympathique façon de donner un coup de main à son pote du Sud Saintonge... dans une ville qui vote plutôt à droite ! Les maires du secteur avaient été conviés aux réjouissances à l’exception de quelques-uns faisant officiellement campagne pour l’autre candidat en lice, Francis Savin. On notait donc l’absence des premiers magistrats de Neuvicq, la Génetouze, Boscammant qui n’avaient pas été invités. Francis Savin, maire de Saint Pierre du Palais, ne l’était pas non plus, mais il vint tout de même au nom de l’égalité des chances ! Il a d’ailleurs demandé à la télé pourquoi elle privilégiait un candidat plutôt qu’un autre, ce à quoi le journaliste aurait répondu : « c’est Lalande qui a organisé cette venue à Montguyon. Elle n’est pas de notre fait ». C’est dommage pour Montendre qui aurait pu avoir un éclairage sur petit écran ! Du coup, il fut proposé à Francis Savin d’aller à Léoville où la télé allait à la rencontre de Claude Belot, en réunion cantonale avec Danièle Giraudeau. Ce qu’il fit...
Vous voyez, y’a de l’animation dans le terroir ! Au fait, ça passe quand, ce fameux reportage ?
Photo 1 : En 1994, ce face à face opposait Claude Belot à Philippe Marchand.
Conseil général : Qui sera le prochain patron ?
Les élections cantonales sont particulièrement importantes en Charente-Maritime puisqu’il y a de grandes chances pour que nous ayons un nouveau visage à la présidence. Qui sera le successeur de François Blaizot et de Claude Belot ?
De nombreux conseillers généraux ont choisi de ne pas se représenter, comme Michel Rigou à Mirambeau, Pierre Jean Daviaud à Saint Aigulin ou Xavier de Roux à Saintes. Une page se tourne avec les départs de ces personnalités qui ont marqué leur territoire. Si l’on en croit ses dernières déclarations, Claude Belot, qui semblait être l’inamovible président du Département, préfère garder sa mairie de Jonzac plutôt que l’hôtel de la Rochelle. Pourquoi ce choix ? Il est évidemment libre de ses attaches, mais cette annonce a surpris son entourage. Certes, si la majorité actuelle n’est pas prorogée, la question ne se posera pas et Claude Belot aura finalement adopté la bonne position. Par contre, si l’équipe de Bernard Lalande échoue, qui sera le futur patron du département ?
Il est évident que Dominique Bussereau est celui qui a la stature la plus importante pour mener une majorité départementale. Entré en politique très jeune, élu depuis plus d’un quart de siècle, ayant une expérience ministérielle sérieuse, il semble posséder toutes les herbes de la Saint-Jean pour tenir ce poste. C’est, en plus, un homme de conciliation et de souplesse qui sait parfaitement trouver les alliances nécessaires. Pour l’instant, il n’a pas encore indiqué sa position, mais on peut espérer qu’il le fera à l’issue du premier tour de scrutin. Si ce n’était pas lui, trois noms sortent généralement du chapeau, Jean Pierre Tallieu, maire de la Tremblade et président de la CDC du pays royannais, Michel Doublet, sénateur de Trizay et Daniel Laurent, conseiller général de Pons. De toutes les façons, au cas où la majorité viendrait à changer, c’est évidemment l’un de ces trois derniers qui se présenterait contre le candidat de la gauche.
De nombreux conseillers généraux ont choisi de ne pas se représenter, comme Michel Rigou à Mirambeau, Pierre Jean Daviaud à Saint Aigulin ou Xavier de Roux à Saintes. Une page se tourne avec les départs de ces personnalités qui ont marqué leur territoire. Si l’on en croit ses dernières déclarations, Claude Belot, qui semblait être l’inamovible président du Département, préfère garder sa mairie de Jonzac plutôt que l’hôtel de la Rochelle. Pourquoi ce choix ? Il est évidemment libre de ses attaches, mais cette annonce a surpris son entourage. Certes, si la majorité actuelle n’est pas prorogée, la question ne se posera pas et Claude Belot aura finalement adopté la bonne position. Par contre, si l’équipe de Bernard Lalande échoue, qui sera le futur patron du département ?
Il est évident que Dominique Bussereau est celui qui a la stature la plus importante pour mener une majorité départementale. Entré en politique très jeune, élu depuis plus d’un quart de siècle, ayant une expérience ministérielle sérieuse, il semble posséder toutes les herbes de la Saint-Jean pour tenir ce poste. C’est, en plus, un homme de conciliation et de souplesse qui sait parfaitement trouver les alliances nécessaires. Pour l’instant, il n’a pas encore indiqué sa position, mais on peut espérer qu’il le fera à l’issue du premier tour de scrutin. Si ce n’était pas lui, trois noms sortent généralement du chapeau, Jean Pierre Tallieu, maire de la Tremblade et président de la CDC du pays royannais, Michel Doublet, sénateur de Trizay et Daniel Laurent, conseiller général de Pons. De toutes les façons, au cas où la majorité viendrait à changer, c’est évidemment l’un de ces trois derniers qui se présenterait contre le candidat de la gauche.
Pierre-Jacques Rambeaud : Pourquoi il a rejoint Claude Belot
Élu communiste, Pierre Jacques Rambeaud est un jonzacais bien connu. Sympa, ce père de famille est ouvert au dialogue. Aujourd’hui, il entend apporter efficacement sa pierre à l’édifice. D’où ce choix de rejoindre la liste conduite par Claude Belot qui peut surprendre de prime abord. Il répond à nos questions.
Depuis l’annonce de votre candidature sur la liste Belot, les conversations vont bon train. Avez-vous l’impression de ressembler à Bernard Kouchner quand il a répondu positivement à Nicolas Sarkozy ?
Ma candidature est dans la logique de mon engagement pour Jonzac et les Jonzacais. En effet, être sur une liste où diverses sensibilités politiques ainsi que des personnes sans étiquette sont représentées m’intéresse.
Où en êtes-vous avec le PC et qu’avez-vous à répondre aux remarques dont vous faites l’objet ?
Les Communistes mènent très souvent des combats légitimes et l’histoire de notre pays nous l’a démontré. Mais, dans ces élections, il est question de Jonzac et son avenir. Notre ville appartient-elle au PS, à l’UMP, au PC ? Jonzac appartient d’abord à ses citoyens. C’est pourquoi je me trouve bien sur cette liste d’union.
Si vous avez choisi de suivre Claude Belot, c’est que sa politique locale vous a séduit. Quelles actions souhaitez-vous mettre en œuvre avec son équipe si vous êtes élu ?
Je trouve que le dernier mandat de Jean-Claude Texier, dans le domaine des services techniques notamment, a été remarquable. Des embauches, la gestion des espaces verts reprise au privé, ce qui permet un entretien plus régulier. Les Thermes, les Antilles, le casino, c’est en gros 200 emplois. Plus l’économie que cela génère autour, des visiteurs dans les commerces, les locations... De nombreux sujets m’intéressent, mais la jeunesse, le sport, l’animation et la culture sont des thèmes qui me tiennent à cœur.
Pourriez-vous être chargé de la culture par exemple ?
Jonzac possède une richesse culturelle importante, un patrimoine qu’il faut continuer à mettre en valeur, des associations qui nous proposent énormément de spectacles et que nous continuerons à soutenir. La promotion de nos artistes locaux, en les intégrant dans diverses manifestations, est aussi importante pour moi.
Quelle est votre position vis-à-vis de Gilles Clavel, tête de liste de la gauche jonzacaise, qui vous a fait des propositions pour le rejoindre, il y a quelques semaines ?
Je n’ai rien contre Gilles Clavel. J’ai simplement accepté d’être sur la liste de C Belot par rapport au projet pour notre cité. Je préfère défendre le fait de créer de l’économie qui génère de l’emploi (ce qui est rare dans nos campagnes), plutôt que la reconstruction de la piscine municipale, alors que les jeunes Jonzacais peuvent se baigner aux Antilles gratuitement. Enfin, il suffit de comparer notre journal de campagne avec celui de Vivre à Jonzac pour se rendre compte que Jonzac doit encore évoluer et être le moteur de la Haute Saintonge. La réunion publique du vendredi 7 mars à 21 h à la mairie sera l’occasion de se rencontrer et d’échanger.
Agitation sur le forum !
Sur le blog de Jonzac-web.com, on observe un certain nombre de réactions. Parmi elles, un Jonzacais s’étonne des choix faits par Pierre jacques Rambeaud. « vous aurait-on promis un poste à la culture ? Mais comment allez-vous faire ? En effet, vous avez exprimé dans ce forum que seul le coupe Belot régissait celle-ci à Jonzac. J’ai retrouvé un article où vous y dénonciez le manque de démocratie » s’étonne un participant. For heureusement, l’accusé a d’ardents défenseurs. L’un d’eux rétorque : « après avoir œuvré au sein d’associations, remplacé la bande à Masson au Top Jeunes à la demande de Belot, il est logique de le retrouver sur une liste de rassemblement. Non, il ne s’est pas renié ». Ce que dément aussitôt un autre intervenant : « Rambeaud n’a jamais remplacé la bande à Masson au Top jeunes. Si vous parlez de Bons baisers de Jonzac, en 2004, il ne s’est occupé que du concert le samedi soir tandis qu‘un an plus tard, pour Drôles de rues, il a encadré celui du vendredi soir qui a attiré 150 personnes. Il est donc inutile de taper sur la bande à Masson ». Évidemment, la plupart de ces déclarations sont anonymes et les personnes nommément citées répondent qu’elles s’expliqueront avec des bloggeurs clairement identifiés.
En dernier lieu, on trouve des recettes de cuisine (il manque celle du jus de boudin) et la vie de Robespierre qui fit régner la terreur durant la Révolution. Espérons que tout rapport avec Jonzac est purement fortuit !
Photo 1 : Pierre-Jacques Rambeaud.
Depuis l’annonce de votre candidature sur la liste Belot, les conversations vont bon train. Avez-vous l’impression de ressembler à Bernard Kouchner quand il a répondu positivement à Nicolas Sarkozy ?
Ma candidature est dans la logique de mon engagement pour Jonzac et les Jonzacais. En effet, être sur une liste où diverses sensibilités politiques ainsi que des personnes sans étiquette sont représentées m’intéresse.
Où en êtes-vous avec le PC et qu’avez-vous à répondre aux remarques dont vous faites l’objet ?
Les Communistes mènent très souvent des combats légitimes et l’histoire de notre pays nous l’a démontré. Mais, dans ces élections, il est question de Jonzac et son avenir. Notre ville appartient-elle au PS, à l’UMP, au PC ? Jonzac appartient d’abord à ses citoyens. C’est pourquoi je me trouve bien sur cette liste d’union.
Si vous avez choisi de suivre Claude Belot, c’est que sa politique locale vous a séduit. Quelles actions souhaitez-vous mettre en œuvre avec son équipe si vous êtes élu ?
Je trouve que le dernier mandat de Jean-Claude Texier, dans le domaine des services techniques notamment, a été remarquable. Des embauches, la gestion des espaces verts reprise au privé, ce qui permet un entretien plus régulier. Les Thermes, les Antilles, le casino, c’est en gros 200 emplois. Plus l’économie que cela génère autour, des visiteurs dans les commerces, les locations... De nombreux sujets m’intéressent, mais la jeunesse, le sport, l’animation et la culture sont des thèmes qui me tiennent à cœur.
Pourriez-vous être chargé de la culture par exemple ?
Jonzac possède une richesse culturelle importante, un patrimoine qu’il faut continuer à mettre en valeur, des associations qui nous proposent énormément de spectacles et que nous continuerons à soutenir. La promotion de nos artistes locaux, en les intégrant dans diverses manifestations, est aussi importante pour moi.
Quelle est votre position vis-à-vis de Gilles Clavel, tête de liste de la gauche jonzacaise, qui vous a fait des propositions pour le rejoindre, il y a quelques semaines ?
Je n’ai rien contre Gilles Clavel. J’ai simplement accepté d’être sur la liste de C Belot par rapport au projet pour notre cité. Je préfère défendre le fait de créer de l’économie qui génère de l’emploi (ce qui est rare dans nos campagnes), plutôt que la reconstruction de la piscine municipale, alors que les jeunes Jonzacais peuvent se baigner aux Antilles gratuitement. Enfin, il suffit de comparer notre journal de campagne avec celui de Vivre à Jonzac pour se rendre compte que Jonzac doit encore évoluer et être le moteur de la Haute Saintonge. La réunion publique du vendredi 7 mars à 21 h à la mairie sera l’occasion de se rencontrer et d’échanger.
Agitation sur le forum !
Sur le blog de Jonzac-web.com, on observe un certain nombre de réactions. Parmi elles, un Jonzacais s’étonne des choix faits par Pierre jacques Rambeaud. « vous aurait-on promis un poste à la culture ? Mais comment allez-vous faire ? En effet, vous avez exprimé dans ce forum que seul le coupe Belot régissait celle-ci à Jonzac. J’ai retrouvé un article où vous y dénonciez le manque de démocratie » s’étonne un participant. For heureusement, l’accusé a d’ardents défenseurs. L’un d’eux rétorque : « après avoir œuvré au sein d’associations, remplacé la bande à Masson au Top Jeunes à la demande de Belot, il est logique de le retrouver sur une liste de rassemblement. Non, il ne s’est pas renié ». Ce que dément aussitôt un autre intervenant : « Rambeaud n’a jamais remplacé la bande à Masson au Top jeunes. Si vous parlez de Bons baisers de Jonzac, en 2004, il ne s’est occupé que du concert le samedi soir tandis qu‘un an plus tard, pour Drôles de rues, il a encadré celui du vendredi soir qui a attiré 150 personnes. Il est donc inutile de taper sur la bande à Masson ». Évidemment, la plupart de ces déclarations sont anonymes et les personnes nommément citées répondent qu’elles s’expliqueront avec des bloggeurs clairement identifiés.
En dernier lieu, on trouve des recettes de cuisine (il manque celle du jus de boudin) et la vie de Robespierre qui fit régner la terreur durant la Révolution. Espérons que tout rapport avec Jonzac est purement fortuit !
Photo 1 : Pierre-Jacques Rambeaud.