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jeudi 29 juin 2017

Festival Free Music 2017 : Avec 24000 festivaliers, le Phénix est bien implanté !

Cette année, les organisateurs ont affiché complet. De quoi donner du baume au cœur et un coup de sirocco dans les pinèdes. Outre le choix de la programmation, communication élargie et sécurisation du site semblent avoir joué en faveur d’une plus grande affluence…

© Jonathan Tassin - Festival Free Music

A l’affiche du Free Music cette année, Synapson, Deluxe, Naâman, Vald, Sofiane, Mandragora, Lysistrata le vendredi soir et le lendemain, Rodrigo et Gabriela, Tryo, The Underachievers, Chinese Man, Columbine, Smokey Joe and The Kid, Scarfinger. Incapable de dire qu’elle a été la soirée la plus prisée puisque le carnet était plein. 24000 entrées achetées, on ne peut pas faire mieux compte-tenu du site, près d’un lac et en forêt. « Le festival affiche complet pour la première fois depuis son agrandissement en 2013 » souligne Fanny Rodriguez, attaché de presse.

Chinese Man (© Jonathan Tassin)
Deluxe et sa chanteuse
Ce succès est-il lié à la programmation ? Forcément puisqu’un public très varié a débarqué dans la cité de pins pour écouter Sofiane par exemple. Ce rappeur parisien tournait à petite échelle avant d’exploser avec son premier album Bandit saleté sorti en mai et vendu à 20151 exemplaires. En bloquant l’autoroute pour réaliser son clip Toka, morceau qui figure précisément dans l’album, sans autorisation préalable et pour être filmé sur les voies, il a fait le buzz ! Suffisant pour attirer ses followers à Montendre !

Sofiane : en bloquant l'autoroute pour son clip, il a fait le buzz !
A l’affiche, le groupe Tryo : Free Music l’attendait depuis des années. Intergénérationnel, il décline un reggae français très engagé sur des thèmes aussi vastes que la paix, l’environnement ou la politique, mais aussi sur des sujets tabous de la société ; Mexicains, Rodrigo et Gabriela sont impressionnants sur scène : ils jouent de la guitare comme personne (on veut bien prendre des cours !) ; Smokey Joe and The Kid viennent de Bordeaux : fervent de Hip-hop, ils ont fait l’ouverture samedi soir ; Columbine regroupe les rappeurs les plus chauds de Bretagne et leurs clips sont des références ;  DJ Scarfinger, artiste né sous l’étoile du « Home Made », a rapidement su passer la vitesse supérieure en restant aussi spontané et surprenant qu’à ses débuts. Mieux, son électro à lui ne fait pas exploser la tête ! Deluxe aime la moustache et ça se voit : aux accents hip-hop, soul, funk et jazz, ces musiciens sont impressionnants, sans oublier LiliBoy ; Naâman, tête d’ange identifiée sous le nom de Martin, insuffle un reggae engagé de « sa voix claire et vivifiante » ; on pensait Vald le rappeur aux antipodes : même s’ils paraissent "trash", ses textes sont à prendre au second degré et l’artiste est très accessible, ce qui colle avec son plan d’Urbanisme ; Mandragora, c’est le heavy metal forgé au Mexique tandis que Lysistrata, lauréat 2017 du prix Ricard Live Music et originaire de Saintes, offre un live rock comme on n’en trouve plus, « très instrumental, stellaire et survolté proche du post-hardcore. Et si la moyenne d’âge du groupe tourne autour de 20 ans, leur maturité musicale n’est visiblement plus à prouver »…

Columbine (© Jonathan Tassin)
Rodrigo y Gabriela, la guitare au sommet
Lysistrata, groupe saintais
Naâman
Tryo ou le reggae français
Mandragora
Réduire le temps à l’entrée du festival

Si les festivaliers ont trouvé leur bonheur, les responsables sont attentifs aux améliorations à apporter dans l’organisation. Ainsi, le camping a été clôturé et à l’entrée, les personnes devaient montrer leurs bracelets respectifs (signifiant qu’ils participaient bien au festival). Des rondes ont également eu lieu.
La communication, par ailleurs, a été élargie avec des zones d‘affichage sur Bordeaux et le Médoc (avant seul le Poitou-Charentes était concerné). L’esprit de la Nouvelle-Aquitaine a joué et le Phénix commence à être bien implanté ! Les réseaux sociaux ont été largement utilisés : « 30000 personnes ont consulté notre page Facebook. Nous sommes à plus de 32000 après le festival » note Fanny.
En 2018, il faudra tenir compte du temps que prennent les vérifications à l’entrée en raison du plan Vigipirate. Vendredi, les portes du festival ont été ouvertes à partir de midi. Vers 19 h, seules 3000 personnes étaient présentes. Dans les rangs, on commençait à se poser des questions quand subitement, l’affluence a été à son comble. D’où des files interminables. La fouille et la pose des bracelets ayant pris du temps, ceux qui venaient pour écouter Naâman l’ont manqué… D’où des motifs d’insatisfaction mentionnés sur un questionnaire remis aux festivaliers.
En raison des attentats qui ont frappé la France, la sécurité est l’une des priorités de cette manifestation. D’après les participants, chacun se sentait bien dans l’enceinte du festival, que ce soit le vendredi ou le samedi.

Bref, cette édition a relevé le défi et l’on attend déjà la programmation 2018 ! Bravo aux organisateurs et à tous les bénévoles, très, très nombreux qui ont contribué à la réussite de ce rendez-vous estival.

• Ce que pensent les « aficionados » ? Si cette programmation 2017 leur a paru moins « percutante » que les deux précédentes éditions, c’est elle qui a fait le plein avec un nouveau public. Comme quoi, les goûts et les couleurs…

• Les photos du festival ont été faites pour Free Music par Jonathan Tassin dont on peut souligner le talent et cette façon bien à lui de saisir les ambiances. Originaire de Montendre, Jonathan travaille actuellement à Limoges, ce qui ne l’empêche pas d’être bénévole du festival depuis de nombreuses années. Présent à chaque édition !
Il anime en particulier le blog du festival où les photos des groupes et du public sont mises en ligne très rapidement. Du live et du partage qu’apprécient les "absents", profitant ainsi de l’événement sur les réseaux sociaux. Jonathan est proche de Benoît Maret, un autre grand photographe qui s’active actuellement sur la vidéo du festival.
« Ce fut un beau moment sur deux jours » souligne Jonathan que l'on reverra prochainement au festival Drôles de Rues, du 18 juillet au 23 juillet, à Jonzac cette fois-ci !

Tryo
• Les ambiances (© Jonathan Tassin - Festival Free Music)


On the beach !
Clin d'œil à la Région Nouvelle-Aquitaine qui soutient ce festival

Durant les deux jours, des animations étaient proposées aux festivaliers
Elle est pas belle, la vie ! Toujours rester à l'équilibre !

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