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dimanche 28 octobre 2012

Île de Ré : En 25 ans,
on a édifié 6 500 maisons
autant qu’en dix siècles !


Altercation, l'autre lundi, entre deux conseillers généraux au sujet de la construction sur l'Ile de Ré...

Léon Gendre est une figure bien connue de l’Île de Ré. Maire de La Flotte, ancien patron du restaurant Le Richelieu, il se réjouit d’avoir été élu onze fois sur douze aux élections, dont une fois seul aux municipales. Ses 76 printemps ne l’inquiètent pas, il se représentera ! Lionel Quillet, quant à lui, est maire de Loix et il a accompli un travail exemplaire après la tempête Xynthia.
Que se passe-t-il donc entre le monsieur « digues » du département et celui qui porte les cravates les plus flashy de Charente-Maritime ? Dans une longue intervention lors du Conseil général, Léon Gendre a déploré le nombre croissant de permis de construire délivrés sur l’île de Ré alors qu’un accord avait été conclu, lors de la construction du pont, afin d’éviter la spéculation. « En 25 ans, on a édifié 6 500 maisons, autant qu’en dix siècles. Si l’on n’y prend pas garde, la capacité d’accueil atteindra bientôt les 160 000, 170 000 personnes. C’est une menace pour l’environnement fragile de l’île ».
Le seul problème, c’est qu’une majorité d’élus ne veut pas se soumettre à une quelconque limitation. Léon Gendre se retrouve bien seul dans son combat contre l’envahisseur béton ! Sur la commune de Sainte-Marie, il est à l’origine, du projet de rachat d’une propriété vendue au prix de 810.000 euros. Un couple de notaires parisiens s’est porté acquéreur, le Conseil général également… mais pas pour les mêmes raisons. Le Département aurait pour objectif de raser l’habitation pour y créer un espace naturel.

Léon Gendre, hostile à une urbanisation excessive de l'Ile de Ré
Évidemment, le sujet a l’heur d’énerver Lionel Quillet, président de la CDC de l’Île de Ré, qui s’attendait « à plus de sagesse de la part d‘un élu de longue date ».
« Vous construisez 50 à 60 maisons par an et vous venez nous faire la leçon » lance-t-il. Il est bien sûr opposé aux quotas de constructions et encore plus à l’achat de la fameuse propriété quand le Conseil général est fauché : « Votre position est impensable. Vous aurez une fin de carrière désastreuse ».

Le président, Dominique Bussereau, met le holà, rappelant que les élus ne doivent pas s’égratigner publiquement (surtout quand ils appartiennent au même camp !).
Reste une question essentielle : Comment faire pour que la petite île de Ré continue à héberger ses autochtones et accueillir des milliers d’estivants sur ses plages ? « Il apparaît prioritaire d’assurer à l’île de Ré un développement durable avec, comme objectif, de préserver l’équilibre écologique de l’Île. Il convient désormais de réserver l’espace urbanisable à des équipements publics, logements sociaux, zones d’activités économiques. La maîtrise du résiduel constructible constitue l’un des enjeux majeurs » souligne le préfet, Béatrice Abollivier.

3 commentaires:

  1. Il est clair qu'il y a de plus en plus d'habitations et de ce fait de moins en moins de verdure. Cependant n'est ce pas ce qui permet à l'ile de subsister ? Il y a eu un débat très intéressant là dessus sur http://www.ile-de-reve.fr/ . Je vous invite à observer les réponses des principaux intéressés.

    Amitiés

    Serge

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  2. la cagnotte du péage du pont commence à faire disjoncter nos élus ....
    il y a 40 ans, quand les maires (presque tous agriculteurs à l'époque) classaient leurs terres agricoles en terre à bâtir, ils ne voyaient que leurs interets
    maintenant, nos élus ne voient plus que leur prestige d'où ce pettage de plombs en pleine cession

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  3. Il faut penser à préserver la beauté de cette île. Elle le mérite.

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