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vendredi 14 juin 2024

Montendre : Aménagement de la place de l'Eglise en parvis convivial et fleuri

Dès septembre prochain, la place de l'église, située non loin des halles, va faire l'objet de travaux importants. Seconde étape, la restauration (plafond et peintures) de l'édifice religieux

Plans réalisés par le cabinet A2I Infra

« Nous allons alléger l’aspect massif de l’église et de son parvis qui créent une sensation d’étouffement, tout en mettant en valeur cet édifice qui demeure un des marqueurs forts du centre-ville » soulignent les élus aux côtés de Carole Magréault d'Attoma, DGS. La municipalité a donc pris les choses en main et confié l'embellissement de cet espace au cabinet d'urbanistes A2I Infra. L'aspect minéral va céder la place, comme le montre le croquis, a un vrai lieu de rencontre, convivial et agréable. Des arbres seront plantés et des bancs installés. Le grand escalier, qui conduit au monument, sera réaménagé en espalier afin de le rendre plus facile à gravir. De part et d'autre, des parterres égayeront l'environnement et des arbres offriront de l'ombre. 

Des places de parking resteront disponibles, « nous réfléchissons au sens de circulation des véhicules en raison de la configuration du centre-ville et des besoins d’accès à l’école élémentaire ». La cour du presbytère sera bientôt interdite aux voitures (hors paroisse) en raison des problèmes que présente le mur de soutènement à proximité du groupe scolaire Jacques Beaumont (risque d’effondrement du pan nord). 

Escalier en espalier, massifs et plantation d'arbres

La restauration de l'église suivra, le plafond et les peintures en particulier. On compte environ six mois de travaux pour la première tranche. « L’espace entourant l’église, qui disposait originellement de larges trottoirs, a été réaménagé dans les années 60 pour créer des places de stationnement. C’est à cette même période que le conseil municipal de Montendre a envisagé de raser les halles pour créer un parking, avant que ce projet ne soit repoussé face à la mobilisation de la population locale appelée à voter sur la question. En 1994, l’extérieur a été rénové et une rampe d’accès pour les handicapés construite côté sud, a donné son aspect actuel. De par sa conception d’origine et les aménagements successifs de l'église et de son parvis, ce site n'est pas attractif. La place de l’église, aujourd’hui en double sens, s’apparente plus à un parking qu’à une place piétonne. Il est nécessaire de requalifier cet espace qui prendra en compte les besoins de stationnement pour les riverains et les commerces, tout en cherchant à libérer de l’espace pour le piéton, aussi bien au pied des façades d’habitation que de l’emmarchement de l’église. D'où l'élaboration d'un programme de travaux de réhabilitation » ont expliqué Michel Lathière et Elisabeth Diez au père Bergson lors d'une récente rencontre.

Le coût de l'ensemble s'élève à 400.000 euros. Durant le chantier, les offices religieux seront célébrés à Coux.

En 2025, les habitants de Montendre bénéficieront d'un nouvel et bel espace, cette perspective entrant de plain-pied dans la valorisation du patrimoine et l'action touristique. 

Un peu d'histoire :

Depuis, la voiture à cheval a disparu !

L’église Saint Pierre de Montendre a été construite entre 1816 et 1820 en remplacement d’une église plus ancienne dont le clocher et la façade menaçaient ruine si l’on en croit les demandes du conseil de fabrique au conseil municipal en 1812. Au-delà des délais classiques de construction, cet étalement du chantier est certainement dû aux difficultés financières de la commune qui expliquent la sobriété de l’édifice.

Bien que ce bâtiment de style néo-roman ne soit ni classé, ni inscrit au titre des Monuments historiques, il constitue un témoignage des tendances architecturales du début du XIXe siècle qui précédèrent l’architecture néo-gothique qui marqua le mouvement romantique. L'église présente une construction massive basée sur un plan basilical. Elle se compose d'une nef de quatre travées, couverte d'une voûte cintrée et séparée des deux bas-côtés par des piles carrées portant une série d'arcs surbaissés.
L'abside, couverte d'une fine voûte nervurée, est encadrée de deux absidioles bâties selon le même procédé. Celle de droite est placée sous le vocable de Notre-Dame, celle de gauche sous celui de Saint-Joseph.
L’Eglise n’a connu que peu de modifications depuis sa construction. A la fin du XIXe siècle, sans que les éléments d’archives à la disposition de la commune ne puissent permettre de déterminer si cette modification était une réelle nécessité ou une démarche liée à la période, l’escalier initial, donnant accès au parvis et centré en face de l’entrée principale, a été agrandi sur toute la largeur de l’édifice alors qu’il ne faisait à l’origine que quelques mètres de large. 

La cour du presbytère. Un pan du mur de soutènement suscite des inquiétudes

• Des travaux nécessaires : Outre le mur de soutènement et l'état des toilettes publiques, on remarque l'effritement d’une partie du mur de la rampe d’accès aux personnes à mobilité réduite. Dans l'église, le faux-plafond est dégradé (humidité, éléments chutant par endroits) tandis que la peinture est passée et assombrie sur les murs intérieurs.

• Les nouveaux sanitaires publics, attachés à l'église, répondront aux standards de confort et d’entretien avec accès aux personnes à mobilité réduite.

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