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mercredi 4 octobre 2023

Région Nouvelle-Aquitaine : aide aux travaux de restauration de l'amphithéâtre de Saintes, réhabilitation du Quai de la Criée à Ars en Ré, Maison de santé à Saint-Porchaire, acquisition d'un bateau pédagogique à Bourcefranc

Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et les élus régionaux se sont réunis en commission permanente lundi 2 octobre à l’Hôtel de Région à Bordeaux. Au total, 341 délibérations ont été votées et 3 831 subventions attribuées pour un montant de 329 223 925,93 euros.

 Zoom sur les subventions les plus importantes pour la Charente-Maritime

La Région participe aux travaux de l'amphithéâtre de Saintes à hauteur de 110 469 euros au titre de la restauration des Monuments historiques.

La Région soutient l’innovation des entreprises

69 823 euros pour Skydrone Innovations à La Rochelle

Créée en 2016, Skydrone Innovations conçoit et fabrique des drones. Elle développe et commercialise des solutions drones et propose des prestations destinées aux marchés industriels (aéronautique, inspections/surveillance/sécurité). L’entreprise s'appuie sur une forte expertise en conception-intégration d'électronique embarquée, en mécanique, en logiciel et en transmission. Elle souhaite développer un drone certifié à 5 ans pour des opérations présentant le niveau de risque le plus élevé au regard de la réglementation aérienne (ex : transport de sang) en zone péri-urbaine, puis urbaine. En tant que fabricant de drones localisés en France, Skydrone Innovations doit envoyer ses systèmes en dehors du territoire français vers des solutions européennes existantes à savoir en Espagne, Allemagne ou Hongrie. Elle va participer au programme CERTUS afin de monter en compétences sur l'obtention des labels et de pouvoir ainsi proposer des produits labélisés à ses clients.

La Région attribue une subvention de 69 823 euros à Skydrone Innovations au titre du soutien au programme d’innovation collective Certus.

 • Pour un aménagement durable du littoral

180 902 euros pour la Communauté de communes de l'île d'Oléron - Saint-Pierre-d'Oléron

La Communauté de communes de l'Ile d'Oléron a engagé depuis plusieurs années un programme de développement de la pratique cyclable sur l'île. Le plan vélo 3, qui a débuté en 2017, s'articule autour d'objectifs prioritaires : poursuivre les liaisons inter-pôles, assurer les liaisons utilitaires, sécuriser les points durs, assurer les liaisons avec le réseau de transport public et le continent, poursuivre les liaisons le long du littoral et les accès aux plages. Dans ce cadre, l'intercommunalité a prévu de créer ou de réhabiliter plus de 60 kilomètres de voies cyclables dont près de la moitié en site propre et le reste en sites partagés (chemins ruraux, zone à 30 km/h).

Le projet présenté concerne le programme 2023/2024. La Région accompagne les cheminements ayant vocation à finaliser l'itinéraire côtier effectuant le tour de l'île, les dessertes sécurisées aux plages, ainsi que les liaisons vers les pôles intermodaux.

Dans ce cadre d'intervention, la Région a retenu : en 2023 : la création/requalification de 2 371 m de pistes cyclables en site propre ; en 2024 : la création/requalification de 3 300 m de pistes cyclables en site propre. Les pistes sont principalement traitées en grave émulsion calcaire. Ces aménagements seront accompagnés par l'implantation de mobiliers (racks à vélos, tables, bancs), de signalétiques horizontales et verticales, ainsi que d'un traitement paysager aux abords des pistes.

La Région accompagne ce projet à hauteur de 180 902 euros au titre de l’aménagement durable du littoral.

• Favoriser les actions de formation en situation de travail et les investissements dans les centres de formation d’apprentis

27 742,40 euros pour CIPECMA Formation Collectivités - Châtelaillon-Plage

Le centre de formation CIPECMA est le porteur de projet d'une action de formation en situation de travail (AFEST) « Mécanicien hydraulique », en collaboration avec l'entreprise Hydro Rénovation, située à Aytré. Cette entreprise familiale, créée en 1986, compte une vingtaine de salariés et spécialisée dans la rénovation de composants hydrauliques auprès de structures du secteur agricole, marin, forestier et des travaux publics. L’entreprise peine à recruter sur un métier pour lequel aucune formation spécifique n'existe.

L'objectif de ce projet est, à la fois de former et d'intégrer de nouveaux mécaniciens hydrauliques mais aussi de structurer la formation interne à travers la formation en situation de travail afin de sécuriser la période d'intégration dans l'emploi et ainsi favoriser l'insertion et la fidélisation. L'AFEST formera 2 personnes. La formation d'une durée de 868 heures intègre 815 heures en entreprise, soit 94 % de la durée du parcours. La contribution financière de la Région, dans le cadre de l’appel à projets « Actions de Formation en Situation de Travail », s’élève à 27 742,40 euros pour le financement des frais d'ingénierie et le financement des coûts pédagogiques des actions de formation.

 73 200 euros pour le lycée de la mer et du littoral – Bourcefranc-le-Chapus

Le lycée de la mer et du littoral de Bourcefranc-le-Chapus souhaite acquérir, pour le CFA Maritime et Aquacole, un bateau pédagogique. Dans le cadre des formations maritimes dont le Bac Pro Cultures Marines en apprentissage, les bénéficiaires doivent, entre autres, effectuer des manœuvres en mer en lien avec les référentiels (techniques d'appareillage, d'accostage, de prise de coffre, de récupération d'un homme à la mer, de matelotage, d'utilisation de matériel de navigation), mais aussi effectuer des sorties en mer sur les parcs de production de l'exploitation en complément des tâches réalisées chez les maîtres d'apprentissage. L'exploitation ostréicole de l'EPLEFPA met à disposition pour la pédagogie et la production une lasse ostréicole dont la mise en service date de 1991 (création de l'EPL de Bourcefranc en 1989). Cette lasse ne possède pas de cabine. La réglementation maritime en vigueur permet d'embarquer 5 apprenants et un formateur. Dans l'optique d'augmenter la capacité d'embarquement et en complément de cette lasse, le CFA a comme projet d'acquérir un navire de 9 à 10 m de long pour une largeur de 3,20 m qui serait muni d'une cabine (pour le matériel de navigation ainsi que la mise à l'abri d'une partie des apprenants), d'un moteur hors-bord d'une puissance de 250 cv et de panneaux solaires. L'investissement sera mutualisé avec d'autres publics d'apprenants (scolaire par voie initiale, adultes et scolaires par la voie de l'apprentissage). 19 apprentis sont concernés par la demande.

La Région participe à cette acquisition à hauteur de 73 200 euros dans le cadre de l’aide aux investissements dans les centres de formation d'apprentis.

 • La Région aux côtés des territoire dans le cadre des Contrats de développement et de transition

 260 000 euros pour la Communauté de communes de l'île de Ré - Saint-Martin-de-Ré

Le Quai de la Criée a été acquis en 2012 par la Communauté de communes de l'île de Ré. La réhabilitation du bâtiment, situé à Ars-en-Ré, répond à une exigence prioritaire pour l'Ile de Ré visant à développer la vie permanente et à rééquilibrer l'offre de services entre le Sud et le Nord de l'île. S'intégrant dans un projet de travaux et de restructuration d'ensemble du port d'Ars-en-Ré porté par la commune, le programme de réhabilitation du Quai de la Criée s'articulera autour de 3 axes avec la création d'un pôle économique avec l'aménagement de cellules commerciales et de bureaux, d'un pôle patrimonial et d'un pôle santé.

Au sein des 822 m² du Quai de la Criée, les espaces à vocation économique représenteront près de 350 m² décomposés en 5 cellules qui incluent, pour certaines, des réserves et bureaux situés à l'étage, permettant ainsi d'accueillir dans de bonnes conditions les sièges sociaux des entrepreneurs. Cet équipement permettra de proposer aux producteurs locaux de l'île de disposer de nouvelles surfaces de vente de proximité. Le projet, outre son incidence sur la limitation des déplacements, s'inscrira ainsi dans une logique de promotion et de développement des productions et consommations locales en circuit court.

La Région accompagne la Communauté de communes de l’île de Ré à hauteur de 260 000 euros dans le cadre du Contrat de développement et de transitions de La Rochelle Ré Aunis.

 • 200 000 euros pour la commune de Saint-Porchaire

La commune de Saint-Porchaire en relation étroite avec les professionnels de santé médicaux et paramédicaux souhaite créer une Maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) en cœur de bourg. Ce projet s'inscrit dans le cadre de la MSP Universitaire (MSP-U) Cœur de Saintonge composée d'une antenne à Pont l'Abbé d'Arnoult qui regroupe 6 professionnels de santé depuis 2017. La MSP de Saint-Porchaire groupera 12 professionnels de santé dont 4 médecins généralistes, 2 sage-femmes, 4 infirmiers, un orthophoniste et un psychologue.

Le projet immobilier, de 517 m², est porté par la commune et les professionnels seront locataires de leur cabinet. Le bâtiment sera composé de 8 salles de consultation, d'une salle d'urgence, d'un cabinet pour une infirmière ASALEE, d'un cabinet de psychologue, d'un cabinet de sage-femme, d'une salle d'attente, d'une salle de réunion, d'un secrétariat, de sanitaires et d'espaces mutualisés (locaux techniques). De plain-pied, le bâtiment est entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite. Le projet intègre également un studio qui sera dédié à l'hébergement des étudiants en médecine, des internes ou des remplaçants. Le bâtiment sera économe en énergie avec une isolation biosourcée en paroi et sous couverture. Le parking accompagnant le projet sera composé de dalles alvéolaires afin de faciliter l'infiltration naturelle des eaux pluviales qui seront également redirigées vers des noues paysagères.

La Région participe à ce projet à hauteur de 200 000 euros dans le cadre Contrats de développement et de transitions de Saintonge Romane sur le volet Santé et territoires

 • La Région encourage les actions en faveur du réemploi et de la réduction des déchets

20 000 euros pour Carton Vert - La Rochelle

Carton Vert est une société de l'économie sociale et solidaire. Elle cible son action sur le réemploi de cartons. Pour cela, il lui faut favoriser la création de nouveaux points de collectes. Son activité consiste en l'achat de cartons propres et réemployables qui ne seront plus utilisés par le détenteur pour les revendre à des utilisateurs sans aucune transformation. Carton Vert travaille en partenariat avec des structures d'insertion et ESAT et se positionne sur le tri de cartons pour les réemployer et non sur la destruction (recyclage). L'impact écologique positif est grand car pour chaque tonne de cartons réemployés, c'est une tonne de CO2 non émise par rapport au recyclage. Depuis le lancement de son activité, Carton Vert a ainsi permis d'éviter l'émission de 350 tonnes de CO2. Cette société de l'économie sociale et solidaire est la seule à proposer le réemploi de cartons dans la région Nouvelle-Aquitaine et même dans tout l'Ouest de la France. Pour soutenir la création de cette nouvelle filière, la structure a besoin de recruter trois nouvelles personnes pour s'occuper de la logistique, des collectes de cartons, de leur tri et de leurs livraisons.

La Région attribue à Carton vert une subvention de 20 000 euros au titre du soutien aux entreprises de l'économie sociale et solidaire, pour favoriser la création d’activité.

 • Patrimoine : restaurer les Monuments historiques

 110 469 euros pour la commune de Saintes

Situé à l'ouest de la ville de Saintes, l'amphithéâtre est aujourd'hui le vestige le plus important de la cité antique de Mediolanum. La capacité de ce monument devait être d'environ 15 000 places, selon les hypothèses, soit la totalité de la population de la cité. Après le IIIème siècle, la ville en déclin s'étant considérablement rétrécie derrière son rempart, l'amphithéâtre se retrouve en rase campagne. Il sert de carrière de pierres au Moyen-Âge. À partir de 1840, année de son classement sur la liste des Monuments historiques, il connaît plusieurs phases de fouilles archéologiques et de restauration. Aujourd'hui, malgré la disparition des superstructures, les vestiges rendent une image fidèle de ce que pouvait être ce monument à l'époque de sa splendeur. Le site accueille chaque année environ 50 000 visiteurs. Suite à un diagnostic, un programme de sauvegarde a été établi comportant plusieurs tranches de travaux. La 2e tranche, qui fait l’objet de cette délibération, concerne la restauration de la porte des Morts et travées adjacentes. Il s’agit de consolider les arcs et voûtes, de reprendre les arases et les arcs des travées adjacentes, de restaurer les parements verticaux et de mettre en place une gestion raisonnée de la végétation.

La Région participe à ces travaux à hauteur de 110 469 euros au titre de la restauration des Monuments historiques.

La Commission permanente du lundi 2 octobre en chiffres :

Nombre de projets de délibération : 341 ; nombre de dossiers d’aides versées : 3 831 ; montant affecté aides versées (attributions et opérations globales) : 329 223 925,93 euros , nombre d’opérations des travaux dans les lycées : 181 ; montant affecté des opérations concernant des travaux dans les lycées (attributions et opérations globales) : 27 506 019,57 euros.

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