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lundi 24 juillet 2023

Eglise d'Usseau/Marignac : exposition "Par... terre et par... fer" présentée par les filles à Michel

Prochaine expo organisée par l'ECUM à l'église d'Usseau du 5 au 13 août de 15 h à 19 h. Venez nombreux !


 • Florence Longeville (céramiques) : « Après une première expérience à Jarnages en Creuse en 2020 , l'aventure des " Filles à Michel" continue par cette exposition proche de notre nid familial, Champagnac. Je travaille toujours la terre , faïence ou grès, Anne se lance dans celui du fer, deux matières à l'apparence opposées et pourtant complémentaires. C'est par le feu qu'elles entrent en fusion pour prendre forme et consistance. C'est en décembre, en visitant les crèches des églises que j'ai trouvé un début d'inspiration. J'aime cette proximité des personnages qui se mettent à la portée des visiteurs. J'en ai retenu leurs visages. J'ai alors voulu montrer que tout était lié : l'humain, le végétal, l'animal, le minéral, l'invisible et le visible, les vivants et les "morts". Tout ce petit monde interagit et célèbre la vie. C'est comme ça que sont nés des poissons à visage humain par exemple. La mer, le féminin, les abeilles, les escargots, les anges se retrouvent dans beaucoup de mes créations. Le travail de la terre apaise et recentre, c'est un exercice quotidien où il faut trouver le temps juste et éviter toute précipitation. Il demande un vrai contact avec la nature et un partage avec les autres. Mais ce qu'il est important de dire, c'est que la créativité est inscrite en chacun de nous dès la naissance et n'est pas l'apanage des seuls artistes reconnus ».

•  Anne Lutard Mollé (sculptures en fer) : « Tout part du fait que jeter est un crève-cœur... On pourrait me qualifier de touche à tout créative, avec comme point d'honneur, la récupération et le détournement d'objets pour leur donner une seconde vie. La peinture, le papier, le carton, sont des matières que j'affectionne, mais le fer reste le favori. Étant petite, j'avais une fascination pour les billes des roulements et les copeaux en forme de tire-bouchon que mon grand-père faisait en rabotant de la ferraille. Les choses se sont accélérées lorsque j'ai eu un magnifique poste à souder et que je suis partie faire un stage de soudure à
l'arc pour mes 50 ans ! Je me suis installée dans un petit atelier chez mon père, ce dernier m'apportant une aide technique précieuse pour réaliser mes œuvres. Ma démarche consiste à assembler des pièces en fer sans les modifier. Ma soudure n'est pas tirée au cordeau, mais plutôt artistique et je conserve la couleur de la rouille que j'apprécie. Une pièce déclenche une idée et les autres viennent la compléter de
manière esthétique. Je travaille sur plusieurs idées en même temps, je cherche les pièces dans toutes mes boîtes jusqu'à être sûre de moi. Cette démarche prend du temps, je ne soude que lorsque je suis enthousiaste. Chaque pièce est unique. Je ne travaille pas sur commande car le sujet est guidé par la forme de la pièce maîtresse récupérée. Lorsque l'œuvre est terminée, j'aime la baptiser en jouant sur les mots. C'est important d'avoir de l'humour et dans la famille, on n'en manque pas ».

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