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lundi 12 décembre 2022

Saintes : Le Centre Hospitalier porte le nom de Philippe Marchand, homme politique bien connu

Fabrice Leburge, directeur du CH : « Nous avons fait fructifier l’héritage de nos aînés et singulièrement de Philippe Marchand. La médecine moléculaire arrive à Saintes en 2023 avec un centre regroupant Pet-scan et caméra pour un diagnostic fonctionnel des organes en partenariat avec les équipes du  SINEM de Poitiers »

Photo d'archives 2016 : Philippe Marchand aux côtés d'Alain Debetz et Françoise Mesnard, maire de Saint-Jean d'Angély

Le centre hospitalier de Saintes porte désormais le nom de Philippe Marchand, homme politique bien connu de la cité santone disparu en 2018. Le dévoilement de la plaque a eu lieu samedi matin en présence de son épouse Odile, Véronique Schaaf, sous-préfète, Fabrice Leburgue, directeur des CH de Saintes et Saint-Jean d’Angély, Bruno Drapron, maire de Saintes et président du conseil de surveillance, Alain Grentzinger, président de commission médicale d’établissement, Mickaël Vallet, sénateur, Christophe Dourthe, Eric Pannaud, maire de Chaniers, etc. 

A cette occasion, Fabrice Leburge a rappelé le développement de l’établissement dont il assure la direction et l’action conduite par Philippe Marchand, personnalité qui a marqué la région de son empreinte. En effet, au cours de l'exercice de ses différents mandats et après, son implication a été déterminante dans la construction et le déplacement du nouveau centre hospitalier du site Saint-Louis à l’emplacement actuel en 2007. 

Cérémonie samedi matin : Odile Marchand, Bruno Drapron, Fabrice Leburgue,
Véronique Schaaf (© C.A.)

• Discours de Fabrice Leburgue : 

« L’assemblée délibérante de l’hôpital a souhaité, peu après l’élection de Bruno Drapron à la mairie de Saintes et dès les premières séances du nouveau conseil de surveillance, mettre à l’honneur Philippe Marchand pour son action au côté du directeur et président de CME de l’époque pour soutenir l’ensemble des projets de l’hôpital de Saintes. 

Dans les années 2000, la validation de l’opération du nouvel hôpital, décision historique appuyée par Philippe Marchand, a permis à l’hôpital de Saintes de monter en puissance dans sa fonction d’hôpital de recours. En ce sens, malgré, dans certains segments, un manque de puissance médicale pour assurer pleinement notre responsabilité populationnelle au service des 250.000 habitants de la Saintonge avec l’appui des centres hospitaliers de Royan, Saint-Jean d’Angély, Jonzac, l’hôpital de Saintes "Philippe Marchand" n’a cessé de développer son offre depuis 2007.

Alors bien sûr, l’actualité est dominée par la crise hospitalière, par le repli de l’offre publique du fait de la crise des ressources humaines après deux ans de Covid qui a épuisé une institution fragilisée, avec à Saintes, en symbole et acmé de cette crise, l’effondrement de la pédiatrie hospitalière. Mais si l’actualité est sombre, il faut parfois prendre du recul pour mesurer les progrès d’une institution sur une trajectoire plus longue. Devenir un hôpital de recours en partant d’un hôpital perché sur une colline, enclavé et agrandi à coup de bungalow était une mission impossible. 

Le nouvel hôpital de Saintes, promu par Georget Cano, Denis Guirant, appuyé de manière déterminante par Philippe Marchand, a constitué les fondations solides d’un axe fort de mes six ans d’exercices en Saintonge, ayant pour but de doter le Sud de la Charente-Maritime d’un second hôpital de recours répondant aux besoins de santé du territoire et rendant accessibles à la population les équipes pluridisciplinaires d’excellence et un plateau technique de haut niveau.

Si l’on se retourne dix ans en arrière de 2012 à 2022, l’évolution des services et du plateau technique, qui signent la mission recours d’un hôpital, n’ont cessé de prendre de l’ampleur au point d’ailleurs que notre succès auprès de la population porte aussi les tensions et les crises lorsque l’on songe au quasi doublement des passages dans nos urgences adultes et pédiatriques que nous assumons avec des moyens trop limités.

Mais la réanimation à Saintes, c’est désormais un potentiel de 14 lits avec 8 lits de soins continus et 9 praticiens stables de haut niveau. Dans la pire période Covid, nous avons dû doubler notre capacitaire au service de la population sans jamais devoir limiter les prises en charge, faute de place, à des personnes éligibles. Notre équipe s’engage également dans la recherche clinique et les publications scientifiques.

La coronographie et l’upgrade de l’USIC marquent en 2014, sous l’impulsion de notre actuel président de CME, le dr Grentzinger, une étape d’importance de la fonction recours en cardiologie.

En 2018, la rythmologie saintaise monte en gamme et sous l’impulsion des drs Goujeau et Lauribe ; la cardiologie dans son ensemble, sous le management du dr Landelle, constitue une puissante équipe de 13 surspécialistes desservant  pour trois d’entre eux en territorial l’hôpital de Royan.

En 2016, nous avons été capables, après une interruption de service, de proposer au territoire une unité de soins intensifs neurovasculaires et d’organiser, via le télé AVC, la prise en charge de la thrombolyse sur site ou à distance sous dialogue urgentiste/neurologue. En 2018, nous avons doublé notre capacitaire en USINV.

En 2019, nous avons ouvert la seule unité territoriale de soins palliatifs du département, parachevant la filière des lits identifiés en soins palliatifs et l’équipe mobile de soins palliatifs ; équipe qui dessert de nombreuses structures publiques et privées du territoire. On retrouve, là encore, la signature d’un hôpital de recours qui projette ses ressources et son expertise au bénéfice du parcours de soins de la population.

En oncologie, notre équipe assume une demande qui, hélas, en six ans a augmenté de 50%, rendant notre hôpital de jour bien trop étroit. Mais là encore, Saintes dessert son territoire et une fédération d’oncologie assure en proximité les chimiothérapies du bassin royannais.

L’oncologie médicale trouve son pendant chirurgical en urologie et chirurgie digestive, l’équipe d’urologie desservant également l’ensemble du GHT tout en s’appuyant sur un plateau saintais qui innove à l’échelle de l’Europe avec un premier robot suisse dont le concept permet d’associer chirurgie robotique et autres techniques opératoires à différents moments de la prise en charge durant l’opération.

La radiothérapie complète notre prise en charge en cancérologie et c’est un atout fantastique pour l’hôpital d’associer cette prise en charge à nos oncologues et chirurgiens. Je vous annonce pour 2025 un upgrade complet du plateau technique de radiothérapie avec la construction d’un troisième bunker, l’achat de nouveaux accélérateurs permettant des prises en charge plus larges à Saintes, en particulier des cancers métastasiques et le recours à l’intelligence artificielle pour rendre l’étape du contourage moins chronophage pour nos médecins et ingénieurs.

Je pourrais aussi citer de nombreuses autres équipes de l’hôpital comme celle de néphrologie qui va inaugurer en janvier le nouveau centre lourd d’hémodialyse avec 24 postes dédiés à l’insuffisance rénale chronique là où en 2016, nous étions encore à 14 postes avec l’obligation de desservir en séances nocturnes notre population.

Et que dire de l’évolution des moyens diagnostics lourds : en 2016 : 1 scanner et 1 demi IRM pour l’hôpital de Saintes ; en 2022 : 2 scanners, dont un interventionnel, 2 IRM dont un 3T, une demande d’autorisation d’un troisième IRM, le mammographe numérique, le tout desservi par une équipe de radiologues territoriaux qui desservent également les équipements de Jonzac, Royan et Saint-Jean d’Angély ; enfin, la médecine moléculaire arrive à Saintes en 2023 avec un centre regroupant Pet-scan et caméra pour un diagnostic fonctionnel des organes en partenariat avec les équipes du  SINEM de Poitiers.

Bref, si nous ne sommes pas encore, dans tous les segments, l’hôpital de recours puissant et étayant l’offre de soins pour tout le territoire de la Charente-Maritime Sud qui constitue notre horizon et notre ambition à tous, l’hôpital de Saintes 2022 s’est affirmé dans sa mission de recours depuis plusieurs années autour d’un quadruple marqueur : la multidisciplinarité et l’excellence de ses équipes ; le développement d’un plateau technique de pointe ; la territorialité ; l’engagement dans sa mission de formation et des premières contributions à la recherche clinique en réseau avec les CHU.

En cela, nous avons fait fructifier l’héritage de nos ainés et singulièrement de Philippe Marchand et c’est ainsi que l’hôpital porte désormais son nom avec fierté et honneur ».

Dévoilement de la plaque dédiée à Philippe Marchand (© C.A.)

 • Message de Georget Cano : « Avec mes remerciements, je vous informe qu’il me sera impossible d’assister à la manifestation organisée en l’honneur de Philippe Marchand. J'exprime toute ma reconnaissance à l’ensemble des intervenants qui ont contribué à faire aboutir cette décision, largement méritée par celui qui, pendant de nombreuses années, a consacré son temps et toute son énergie à l’intention du service public hospitalier saintais et en particulier pour la réalisation du nouvel hôpital. Je souhaite un bel avenir au Centre Hospitalier "Philippe Marchand" et à tous les personnels médicaux et non médicaux qui le servent ».

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