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dimanche 27 novembre 2022

Bruno Albert, ancien maire de Montlieu la Garde, nous a quittés

C'est avec tristesse que nous avons appris le décès de Bruno Albert à l'âge de 64 ans. S'intéressant à la politique régionale, il avait été maire de Montlieu La Garde de 2001 à 2008 avant de se consacrer à l'écriture. Ses obsèques seront célébrées en l'église Saint-Pierre d'Ambarès-et-Lagrave en Gironde mardi 29 novembre à 10 h 30. Nous adressons nos sincères condoléances à sa famille.

Bruno Albert lors d'une séance de dédicaces

En 2013, Bruno Albert venait de publier son premier roman "Un souper au Médoc". Sa façon à lui de rebondir en révélant une nouvelle facette de sa personnalité. On ne l'attendait pas sur ce terrain. Et pourtant, il y avait des signes ! Un esprit d'analyse, fin et aiguisé, assorti d'un humour aigre-doux qui ne manquait jamais d'amuser la galerie. Il répondait à nos questions :

• Bruno Albert, les Saintongeais se souviennent de vous en tant que maire de Montlieu. Avec la publication de "Un souper au Médoc", ils découvrent une nouvelle corde à votre arc. S'agit-il de votre premier roman ou avez-vous d'autres essais sous le coude ? 

Oui. C’est un premier roman, le second est au stade de la correction et le troisième à l’écriture. En fait, si « Un Souper en Médoc » trouve son lectorat - et cela semble être le cas - je vais, au fil du temps, proposer une saga familiale dans les vignes du Bordelais depuis le Second Empire. Mais, au-delà de la vigne, j’ai souhaité rendre hommage aux gens de la terre. Dans ses mémoires, le Baron Haussmann, à l’époque sous-préfet de Blaye, avait été sidéré par un paysan, totalement illettré, capable de réciter par cœur la liste de tous les candidats à l’élection présidentielle de 1848. Comme quoi, être rural en bord d’Estuaire - Saintonge ou Médoc - est une situation bénéfique ! 

• D'une manière générale, ce livre vous libère-t-il d'un monde professionnel où la parole n'est pas forcément libre ?  

Si j’ai voulu que « Un Souper en Médoc » soit un vrai roman, avec une vraie histoire, des vrais gens, c’est que justement j’ai souhaité montrer des personnes libres. Totalement libres. Y compris de dire des bêtises. Mais, dès lors que l’on sort des dialogues souvent cocasses, la base documentaire doit être solide. Spécialement en matière viticole puisque mon éditeur - Féret à Bordeaux - est depuis 200 ans la référence absolue et universelle dans le domaine. 

• L'intrigue se déroule dans le Médoc. Toute ressemblance avec des personnages existants y est-elle purement fortuite ?

Evidemment que non… Personnellement, je n’envisage pas une seconde, dans l’écriture, partir de rien du tout. Ma grand-mère maternelle, Anne Pillet, de Cussac Fort-Médoc, même si elle était l’épouse d’un garçon de Bussac-Forêt, connaissait son Médoc sur le bout des doigts. Elle m’a nourri de gestes, de paroles impérissables. De façon générale, je ne me débrouille pas trop mal à l’oral, mais j’ai compris qu’il était encore plus enrichissant d’écouter. Sur un marché, à la sortie d’un enterrement, au bistrot, autour d’un café, etc. C’est fantastique comme les gens fabriquent, plus ou moins volontairement, des pépites ! 

D’un point de vue littéraire, mon livre va concourir pour le prix du Premier Roman du Vin au Clos Vougeot en Bourgogne. Pour l’été prochain, je souhaite que « Un Souper en Médoc » trouve son interprétation sous forme de théâtre déambulatoire. Au passage, j'indique qu’en écrivant, j’ai tout de suite pensé à un scénario pour la télévision. A la grâce de Dieu. 

2 commentaires:

  1. Sincères condoléances à la famille. Ayant côtoyé Bruno pendant et après son mandat à Montlieu la Garde je garderais un excellent souvenir de cet homme droit et sincère. Cultivé et à l’écoute des hommes et femmes de culture. Repose en paix Bruno

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  2. Côtoyé dans les années 2000, je garde de ce truculent personnage un excellent souvenir. Intelligent, plein d'esprit, il m'a fait souvent rire lors de séances de travail.

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