Jonzac : Zucchero for ever ! La fête continue dimanche 24 juillet avec Nina Attal, Emir Kusturica and The No Smoking Orchestra

Zucchero était en concert samedi soir à Jonzac avant de se produire à Agde, Colmar, les USA, le Canada et l’Allemagne. Un rendez-vous que n’ont pas manqué tous les fans de ce chanteur rendu célèbre par "Baila Morena" ou "Senza una Donna". Invité du festival Drôles de Rue, en contrebas du castel des Sainte-Maure qui l’observait de son piton rocheux, l’artiste a conduit le public dans la ronde ensoleillée et rythmée de ses nombreux tubes.

Zucchero, invité du Festival Drôles de Rues à Jonzac (© N/Bertin)

Il fait partie des incontournables. En véritable rockeur à l’italienne, Zucchero apporte à son répertoire la force et la sensualité de sa région natale, l’Emilie Romagne. Mais pas que ! On y trouve à la fois le rythme, le blues ou cette forme de douceur inspirée de son surnom Zucchero que lui avait donné son institutrice. Sa carrière musicale, commencée dans les années 70, ressemble à un feu d’artifice aux gerbes lumineuses, avec des tubes mondialement connus. La crise sanitaire ayant mis un frein à ses tournées, elles ont repris en 2022 et le conduiront aux States en particulier. « Il avait hâte de revoir son public » disait-il. C’est maintenant chose faite et c’est avec joie qu’on l’a vu sur scène où, selon un code bien établi, il porte le chapeau. On prétend qu’il en possède une copieuse collection. 

Zucchero a vendu plus de 60 millions de disques à travers le monde
2021 a marqué les 30 ans de son succès international 

Samedi soir, le bonheur était dans le pré ! Nombreux, le public est venu écouter sa voix profonde, entraînante et charmeuse, appréciant la chance de l'applaudir à Jonzac. En effet, que l’artiste s’y produise relève de ces petits miracles qui caractérisent la capitale de la Haute-Saintonge. Jeunes et moins jeunes ont craqué pour ce chanteur qui éveille en eux des émotions, des rencontres, des souvenirs... 

Depuis 1987 où son quatrième album intitulé "Blues" l’a fait décoller, Zucchero flirte avec les hits et comme il aime bien les challenges, son nouvel album Discover s'attarde sur les grands classiques internationaux. Décidément, il n’a pas fini de nous étonner... et ne le répétez pas, on ne demande que ça !

Colette et Pierre-Jean, fans de Zucchero !

• Le groupe Karpatt, artistes français globe-trotteurs, a ouvert le festival Drôles de Rue. Des musiciens talentueux à saluer !

Faites circuler la contrebasse !

• En ville, déambulation de la banda l’Impériale, mise en lumière et illuminations par la compagnie Akouma. 

Programme du DIMANCHE 24 JUILLET

• 19h30 : Banda « L'Impériale » - en déambulation départ place du Château

• 20h30 : Nina Attal, la chanteuse et guitariste française de 29 ans sort Pieces of Soul, un quatrième album témoin de son retour au blues, au rythm’n’blues et au rock à l’origine de sa passion pour l’instrument. Ses textes, très personnels, traduisent autant de remises en question que ses envies d’émancipation. Nourri par son amour incompressible de la musique qu’elle a dans la peau, à l’image de ses tatouages, Pieces of Soul offre incontestablement à Nina Attal une nouvelle dimension.

• 21h30 : Mise en lumière et illuminations - Compagnie Akouma

• 21h45 : Banda « L'Impériale » en déambulation

• 22h30 : Emir kusturica and The no-smoking Orchestra. C’est déguisé en guérilleros mexicains tendance zapatistes, affublé de sombreros, de cartouchières et de moustaches, que le groupe de Belgrade nous revient, dix-huit ans après « Unza unza time » (2000), pour ce nouvel album studio baptisé "Corps Diplomatique". Un clin d’œil cinématographique un peu foutraque qui correspond autant à leur musique qu’à l’oeuvre du génial cinéaste franco-serbe qui leur sert de mentor, de guitariste et désormais de chanteur. En effet, dans le grand melting-pot aux profondes et solides racines balkaniques du No Smoking Orchestra, tout ce qui sert à danser et faire la fête est le bienvenu. Valse country, cuivres et fanfares gitanes, musette, marches turques, sample techno, punk-rock, rythmes sud-américains, danse Kolo serbe…

Emir Kusturica a baptisé ce joyeux bordel, truculent, frénétique et imprévisible, la «Unza unza» musique. Après avoir collaboré avec Goran Bregovic, le cinéaste confiera à son groupe les musiques de « Chat noir, chat blanc », de « La vie est un miracle » ou de « On the milky road ». Un groupe sans égal pour faire revivre, en quelques notes de tuba, saxophone et violon, tout l’imaginaire fantasmatique des Balkans !

• Minuit : spectacle OXO - Compagnie Akouma