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vendredi 12 novembre 2021

Jonzac : Le monument aux morts, rénové par la municipalité, a été inauguré en 1921 par James Sclafer

James Sclafer : « Il n’est pas un champ de bataille qui n’ait été arrosé du sang jonzacais »...

A l'occasion de la cérémonie du 11 novembre, Christophe Cabri, maire de Jonzac, a salué les récents travaux réalisés au monument aux morts. Dans son allocution, il a repris des extraits du discours prononcé par James Sclafer, alors maire de Jonzac, le 4 décembre 1921, jour de l’inauguration du monument aux morts précisément...


Cérémonie du 11 novembre : le maire, Christophe Cabri, cite de extraits du discours
de James Sclafer prononcé en 1921

« Habitants de Jonzac, le jour de gloire est arrivé ! Vous êtes ici, non pas pour verser de nouvelles larmes, mais pour glorifier les Jonzacais qui, de 1914 à 1918, sont morts pour la Patrie. Vous avez voulu que notre Cité possède un monument élevé à leur mémoire. La population en son entier a souscrit pour la construction de ce monument ; les plus petites bourses comme les autres ont apporté leur coopération.

Nous en avons confié la réalisation au statuaire René Buthaud et à son fidèle collaborateur, M. Chaveron, qui se sont chargés de camper, sur la pierre, celui qui demeurera dans l’histoire l’éternel Poilu.

Il est pour nous le Grand Anonyme, notre Poilu inconnu, le symbole en qui revivent les 103 des nôtres Morts pour la France, dont le nom est à jamais gravé dans cette pierre.

Il n’est pas un champ de bataille qui n’ait été arrosé du sang jonzacais... Des Jonzacais, il y en avait sur tous les fronts. Des poitrines de Jonzacais, les ennemis en ont trouvé partout devant eux... Des tombes de Jonzacais, on peut en relever partout... Elles jalonnent toutes les lignes de tuerie, tous les champs de morts.

Des enfants de Jonzac, il en est tombé en Belgique, en Artois, dans la Somme, l’Aisne, la Marne, la Meuse, en Lorraine, à Monastir, en Serbie, à Salonique et en Afrique.

Ce Poilu ! C’est tous ceux qui ont fait la guerre, tous ceux qui sont partis à l’appel de la Patrie en danger, ceux qui sont revenus et aussi ceux qu’on n’a jamais revus »...

Et James Sclafer de terminer son propos par : « Ce monument vous appartient. Je vous en fais la remise et le place sous votre sauvegarde à tous. Regardez-le avec les yeux d’un croyant en face d’un objet de piété. Respectez-le comme vous respectez les morts ».


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