La chapelle de l’hôpital Saint-Louis de La Rochelle a été lourdement profanée le 22 mars dernier. Mgr Georges Colomb, évêque de La Rochelle et Saintes, dénonce un « acte odieux » et assure l’aumônerie catholique de l’hôpital de son soutien plein et entier. Une messe de réparation sera célébrée le 30 mars
Un acte odieux (© Diocèse de La Rochelle) |
La description qu’il fait de la scène ne laisse aucun doute sur les intentions des auteurs. Sans cacher son émotion, Jean-Claude Lartigue explique que les nappes de l’autel ont été « souillées d’un liquide jaunâtre » et que la porte du Tabernacle a été forcée. « Grâce à Dieu », précise-t-il dans son courrier, les profanateurs n’ont pas réussi à ouvrir la petite armoire abritant le ciboire qui contient les saintes espèces.
Par ailleurs, une statue en plâtre du Christ, normalement installée dans la chapelle du Sacré-Cœur, a été littéralement pulvérisée. A cet endroit précis, l’aumônier laïc observe encore deux tentatives d’incendie : il retrouve d’ailleurs un mégot de cigarette sur l’une des marches de l’autel, sur une petite table ronde, près du petit autel, il ramasse encore deux allumettes éteintes.
Une messe de réparation le 30 mars
L’aumônier prévient aussitôt l’équipe de sécurité. Après avoir pris conscience de l’importance des dégâts, la police est alertée et l’état des dégradations est constaté. L’identité judiciaire est venue faire au moins vingt relevés d’empreintes et l’enquête suit son cours. Le directeur de l’hôpital s’est rendu personnellement sur les lieux pour assurer que le centre hospitalier apporte tout son soutien à l’aumônerie catholique.
« Après avis de l’identité judiciaire, nous pouvons désormais venir dans notre chapelle, la prière du mardi de la Montfortanie de ce jour à 15h30 comme la célébration à 16h30 sont maintenues » indique l’aumônier laïc qui souligne son intention de demander l’installation de caméra de surveillance reliées au PC de sécurité de l’hôpital.
Après cette profanation, Mgr Colomb a vivement réagi condamnant un « acte odieux » et assurant l’aumônier de l’hôpital de son « plein soutien ». « Il ne s’agit pas d’un jeu de mauvais goût d’adolescent en mal de divertissement, affirme-t-il, mais bien d’un acte anti-chrétien qui touche toute la communauté catholique ». Retenu par l’assemblée plénière des évêques de France, l’évêque de La Rochelle et Saintes n’a pas pu encore se rendre sur place. Toutefois, il a tenu à exprimer son « soutien aux fidèles blessés par cet acte violent de vandalisme » qui se produit « une fois de plus » dans le diocèse.
Le père Bertrand Monnard, vicaire général du diocèse de La Rochelle, a par ailleurs demandé qu’une messe de réparation soit célébrée le 30 mars.
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