Réaction après la mort de Samuel Paty : Les sanglots longs des violons de l’automne s'élèvent vers toi, ô liberté...

Un hommage national sera rendu à Samuel Paty mercredi à Paris dans la cour de la Sorbonne

Samuel Paty a perdu la vie vendredi près du collège où il enseignait l'histoire-géographie dans un quartier de Conflans Sainte-Honorine. Sa mort est un choc. Nous pensons à sa famille, ses proches, ses collègues accablés par cette disparition qui a pris la forme effroyable d’une décapitation. 

Si éloignée de « La douce France » chantée par Charles Trenet ou Rachid Taha. 

La transmission de la connaissance, l’ouverture d’esprit et, en conséquence, la tolérance sont attaquées. Cette liberté, la France l’a durement acquise. Les combats et les sacrifices de nos aînés ne sauraient être réduits à néant par ces actes barbares qui s’inscrivent dans les douloureux moments de l’histoire. 

Marianne est bouleversée : en commettant l’extrême violence, certains cherchent à lui porter atteinte en montrant que la pensée des uns est plus forte que celle des autres. Les héritiers des Lumières, porteurs des valeurs qui scellent la société, l’égalité, la fraternité, sont dans le viseur. Des brèches sont ouvertes et chaque interstice créé offre une possibilité aux opposants à la démocratie de s’insinuer, prendre racine, manœuvrer. A nous de rester des sentinelles, le regard lucide et la pensée positive. La France est belle et les jardins du savoir doivent continuer à garder leurs portes grandes ouvertes. 

En réaction à cet ignoble assassinat, les treize Régions de France ont pris l'initiative de publier, à destination des lycéens, un ouvrage rassemblant les caricatures religieuses et politiques les plus marquantes parues dans la presse régionale et nationale. Un collège d'historiens sera chargé d'y mettre en perspective le droit à la caricature dans l'histoire française.

« Il n’est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage » (Périclès).