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mercredi 15 avril 2020

Appel à la vigilance autour des tests de dépistage rapide Covid-19

L’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine intensifie les dépistages systématiques dans les EHPAD. Ces tests biologiques sont organisés sur prescription médicale et fiabilisés avec les laboratoires de biologie médicale publics et privés mobilisés dans ce cadre. A contrario, un appel à la vigilance est lancé par l’ARS et les représentants biologistes quant aux tests de dépistage rapide qui ne sont pas homologués à ce stade


Une campagne de tests biologiques fiabilisés

En Nouvelle-Aquitaine comme partout en France, le diagnostic d’infection à COVID-19 est actuellement réalisé par un test dit « RT-PCR ». Il s’agit d’un test de biologie moléculaire, organisé sur prescription médicale, en deux temps :
· Le prélèvement : un échantillon biologique est prélevé dans la narine du patient à l’aide d’un écouvillon. Ce prélèvement nasopharyngé est réalisé par des personnels formés et équipés, soit dans des centres fixes où le patient se déplace (hôpitaux, laboratoires de ville, lieux dédiés COVID, centres de prélèvements « drive »), soit directement sur le lieu de vie de la personne devant être dépistée grâce à l’intervention d’une équipe mobile de prélèvement (à domicile ou en EHPAD par exemple).

· L’analyse : A partir de l’échantillon prélevé, cette étape permet de détecter en quelques heures la présence du génome viral spécifique du COVID-19 et ainsi de déterminer la présence ou l’absence d’une infection virale.

Attention aux tests sérologiques unitaires rapides qui ne sont pas encore homologués

Prochainement, de nouvelles techniques de dépistage sérologique seront mise en œuvre. Un  prélèvement sanguin permettra alors de vérifier si le système immunitaire du patient a déjà été confronté ou non au virus.
En cours d’évaluation, ces tests ne sont pas homologués à ce jour. Ces tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) du COVID19 sont toutefois facilement accessibles. Ils fonctionnent à partir d’une goutte de sang prélevée au bout du doigt. Leurs promoteurs annoncent qu’en 15 min, il serait possible de savoir si la personne a été en contact avec le virus. Le Ministère de la santé et des solidarités, ainsi que l’ensemble des sociétés savantes indiquent que d’une part, leur fiabilité n’est pas établie, et que d’autre part, leur usage et conditions d’utilisation ne sont, à ce stade, pas définis. Les conditions de recours à ces différents tests sérologiques seront précisées prochainement par la Direction Générale de la Santé. Le Centre National de Référence sera en charge de s’assurer de leur homologation.
Dans ce contexte, l’ARS Nouvelle-Aquitaine et l’URPS des biologistes médicaux lancent un appel à la vigilance autour de ces tests non encore homologués : le défaut de performance d’un test de dépistage peut entraîner des conséquences graves pour les personnes se croyant faussement immunisées. Le recours à ces tests sérologiques n’est donc pas recommandé tant que leur fiabilité n’a pas été confirmée par les autorités sanitaires compétentes.




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