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lundi 10 février 2020

Pons/Dernier conseil municipal d'André Gasquet : « Je ne suis pas de ceux qui, en raison des compétences acquises et du relationnel qu’ils ont établi, se jugent indispensables »

Lors du conseil municipal du 6 février, André Gasquet a exprimé son intention de ne pas se représenter au conseil municipal après de nombreuses années au service de la collectivité. Moment émouvant où se tourne une page. Le maire Jacky Botton lui a laissé la parole en fin de séance :
A gauche de la photo, André Gasquet alors élu aux côtés d'Henri Méjean 
(archives © Nicole Bertin)
André Gasquet : « C’est mon dernier conseil municipal. Arrivé à Pons en 1972, j’ai commencé à assister aux séances du conseil dans les années 80. En 1989, voyant que je m’intéressais à notre ville, le maire d’alors m’a proposé d’intégrer son équipe, ce que j’ai accepté. J’ai travaillé avec plusieurs maires soit en tant que conseiller municipal de base, soit en responsabilités (deux mandats aux affaires scolaires, plus un mandat de premier adjoint). Ces maires ont été Fernand Pierre Delapeyronie, Daniel Laurent (à deux reprises), Henri Méjean, Jean-Luc Dibar et Jacky Botton.
J’ai servi ma ville du mieux que j’ai pu et avec loyauté.
Depuis tout ce temps, avec mes collègues, nous avons fait ce que l’on a pu afin qu’elle se développe et s’affirme, tous secteurs confondus. D’ailleurs je tiens à les remercier tous, sans exception et, bien sûr, toutes celles et ceux qui sont là, ce soir, autour de la table. Je dis cela sans démagogie car, malgré quelques « coups de pattes » de-ci et de-là, elles sont le signe d’une saine démocratie qui permet à chacun de s’exprimer.
Récemment, nous avons eu quelques divergences qui nous ont amené là où nous en sommes aujourd’hui. Je sais, malgré tout, me souvenir du travail que nous avons effectué ensemble.
Parfois, nous aurions pu mieux faire (et quelquefois pas dû faire du tout ou différemment !), mais je crois que, globalement, l’on peut être satisfaits de ce que nous avons réalisé pour le bien-être des Pontoises et des Pontois.

Il y a un an, une page de l’histoire de notre ville s’est tournée et cet épisode aura marqué fortement ma fin de carrière d’élu car nous avons découvert une situation épouvantable tant sur le plan humain que financier. Notre équipe a su la redresser grâce aux personnes compétentes et dévouées qui la composent. Beaucoup reste encore à faire pour retrouver une situation enviable, mais nous pouvons être fiers de ce que nous avons réalisé en si peu de temps (ce que nous a dit le percepteur ce soir le montre). Donc merci à tous ceux et celles qui, par un travail de fond et acharné, ont redonné de la crédibilité à notre conseil municipal.
Vous avez constaté, mes ami(e)s, qu’après le dernier scrutin, j’ai pris du recul et me suis mis en retrait. Aujourd’hui, chers collègues en responsabilités, voyant que vous nous avez fait prendre une direction qui me plaît, que vous êtes motivés et vaillants, et que beaucoup d’idées nouvelles émergent et sont porteuses d’espoir, j’ai décidé de mettre un terme définitif à mon mandat.
Voilà plus de 30 ans que j’ai été élu pour la première fois. Trente ans de dévouement pour ma commune. Toujours, j’ai été à l’écoute des administrés et essayé de résoudre au mieux les problèmes auxquels ils étaient confrontés et ils m’ont fait aimer les tâches dont j’avais la responsabilité. Je terminerai mon petit discours en mettant en avant nos personnels.
Chacune et chacun, tous services confondus, avec leur personnalité et leur spécificité, font que, parfois, ils ne sont pas faciles à manager, mais ils contribuent fortement au fonctionnement de notre municipalité. Sans ces forces vives, que serions-nous, nous, les élus ? Donc un grand merci à eux.

Maintenant, la vie personnelle que je souhaite mener et mon organisation spatio-temporelle, ne sont plus compatibles avec un engagement municipal (pour me sevrer, peut-être m’inscrirai-je encore dans quelques commissions ?). La sagesse me pousse à arrêter… Vous savez, je ne suis pas de ceux qui, en raison des compétences acquises et du relationnel qu’ils ont établi, se jugent indispensables. Ceux-là oublient juste que ces choses s’apprennent et se transmettent ! De même, ceux qui disent ne pouvoir s’arrêter parce qu’ils souhaitent poursuivre ce qui a été commencé. Tout le temps, il y aura des choses qui auront été commencées et, bien sûr, à terminer !

Cher(e)s ami(e)s, c’est avec un pincement au cœur et beaucoup d’émotion que je vais quitter cette assemblée… mais je viendrai, autant que je le pourrai, en tant que spectateur pour vous soutenir.

Merci à tous, merci, du fond du cœur, pour le sentiment de bonheur que j’éprouve ce soir de vous avoir permis, il y a un an, de mettre notre Ville sur de nouveaux rails… et commencer à écrire une nouvelle page de l’histoire de Pons, qui est pleine d’espérance ».

• Les maires de Pons

Fernand Pierre Delayronnie, maire de Pons de 1983 à 1995 et conseiller général (deuxième à la gauche de la photo) aux côtés de d'Henri Bouché, Alain Bougeret, Louis Joanne et Claude Augier
Au centre, Daniel Laurent, maire de Pons de 1995 à 2008 puis de 2014 à 2017, Henri Méjean, maire de Pons de 2008 à 2014, aux côtés de la chanteuse Fabienne  Thibeault, son époux, et Etienne Bouchard
Jean-Luc Dibar, maire de Pons de 2017 à 2019
La liste L'Union pour Pons conduite par Jacky Botton, élu maire en 2019

Photos © Nicole Bertin

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