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mardi 17 décembre 2019

Mortagne sur Gironde : inauguration de l’espace socio-culturel Michel Suire

Michel Suire (© Didier Catineau)
Inauguration de l'espace socio-culturel (© LS)
C'est en présence d’une nombreuse assistance dont Evelyne Delaunay, suppléante du député Raphaël Gérard, Loïc Girard, conseiller départemental, des présidents d’associations, des maires de Floirac, Boutenac-Touvent et des élus de Mortagne que Jean-Louis Faure a inauguré vendredi soir l’espace socio-culturel accompagné de Micheline Suire, sa famille et ses amis.
Ouvert à tous les Mortagnais, on y trouve la bibliothèque, l'espace informatique où se tient la permanence pour les formalités administratives en partenariat avec le centre social de Cozes, un espace de projection où l'on peut se réunir et un espace d'exposition.
D'ores et déjà, on peut y découvrir les photographies de Thierry Martin, superbes clichés en noir et blanc ainsi qu'une exposition itinérante « La source du temps » proposée par le centre socio-culturel de Meschers sur les puits et lavoirs de nos villages.
Offertes à la communes, les maquettes des sabliers de la Gironde, réalisées entre les années 1950 à 2000 par M. Robert, ont trouvé leur place en ce nouvel endroit !

Livres et expo photos de Thierry Martin (© Lucile Savary)
Inauguration vendredi soir. Dans l’assistance, Sébastien Lys, ami de Michel Suire et pêcheur le plus célèbre de l’estuaire. Il a participé à l’émission "La carte au Trésor" et connaît bien la chasse à la tonne (© L.S)
Un espace à découvrir. La mairie s'est largement impliquée dans ce projet
En hommage à Michel Suire


A l’occasion du premier salon du livre de Mortagne dans les années 2000, Michel Suire s’était confié, racontant ce qu’avait été sa vie avant son installation à Mortagne. Convivial, dynamique, il savait communiquer ses passions. La maladie, malheureusement, a fini par l’emporter en 2012.
Retour sur cette rencontre haute en couleurs :


Michel Suire  a plus d‘un secret dans son sac. Tout au long de sa carrière, cet homme ouvert et imaginatif a bougé ! Le contact, il connaît, de même que le monde de la restauration. Peu le savent, mais il a créé en Seine-et-Marne un restaurant renommé « la Mare au Diable » en souvenir de l’écrivain George Sand qui séjourna, jadis, dans cette grande maison et y rencontra son futur époux.

La retraite venue, rester inactif lui semblait impossible. A l’ombre des falaises crayeuses de Mortagne, commune où il a élu domicile avec son épouse, il a choisi de s’investir dans la vie associative. Histoire de faire avancer les choses et de se rappeler au bon souvenir de ses amis de Jarnac, la ville charentaise où il a grandi. Avec plaisir, les Saintongeais ont accueilli ses idées. Car l’homme est sympathique. Mieux, il est généreux, de cette bonté qui fait du partage un acte naturel. Jamais d’arrière-pensée : quand il donne sa parole, il la tient ! C’est pourquoi, le premier salon du livre, organisé dernièrement, a été une réussite.

Les auteurs ont apprécié ce rassemblement près du port, sans doute l‘un des plus pittoresques de l’estuaire. Dimanche soir, Jean-Marc Soyez, écrivain bien connu, n’en revenait pas : en une journée, il avait vendu une centaine d'ouvrages tandis que Pierre Dumousseau soulignait, avec sa verve habituelle : « la fréquentation a été meilleure à Mortagne qu’à la Rochelle ! ».
Tous les participants étaient satisfaits, de Philippe Deblaise, responsable de la librairie Philippica à Laurent Millet, sans oublier Jean-Claude Lucazeau et ses croquis saintongeais, Bernard Mounier, auteur d’une étude détaillée sur Talmont, Yves Viollier, René Val, Michel Teodosijevic ou Michel Le Collen dont les photos aériennes sont une « pure merveille ».
Bref, quelque trois mille personnes ont pu rencontrer écrivains, éditeurs et associations (dont l’Université d’Eté de Jonzac et les Archives Historiques de Saintonge et d’Aunis). Le port de Mortagne avait rarement une telle affluence, remarque d’un vieux Mortagnais !

Samedi soir, la conférence donnée par Didier Coquillas, médiateur scientifique, a suscité des interrogations quant à une probable montée des eaux due au réchauffement de la planète. Dimanche, Maryse Guédeau a rassemblé les liseurs de Xaintonge, dont Pierre Péronneau, petit-fils de Goulebenèze. O jhavassait dur dans thielle grange de chez Mas ! A l’initiative de François Julien Labruyère et de Didier Catineau, le café littéraire consacré à l’académicien Pierre-Henri Simon, natif de Saint-Fort-sur-Gironde, a intéressé le public qui s’est pareillement régalé des légendes de maître Dumousseau. En soirée, les jeunes pianistes du Conservatoire Régional ont démontré qu’ils avaient bien du talent.
Que du bonheur en ces 23 et 24 juillet !

Alors, heureux, Michel Suire ? « L’Office de Tourisme l‘est forcément » répond-il, une étincelle bleutée dans le regard. En 2006, il y aura sûrement une nouvelle édition dont les "modalités" restent à définir. Une évidence s’impose : « organiser une telle manifestation, c’est vraiment du travail ! »... Bon courage !

Michel Suire et Maryse Guédeau (archives)
Miche Lis au salon du livre de Mortagne (archives)
Jean-Claude Lucazeau (archives)
Très bonne ambiance au salon du livre créé dans les années 2000
Que l’espace socio-culturel prenne le nom de Michel Suire est une excellence idée qui rend hommage à une personnalité chaleureuse. Avec l’écrivain Jean-Marc Soyez, le dessinateur Jean-Claude Lucazeau et Michel Lis le jardinier, quatre anges gardiens veillent sur nous au paradis !


A droite de la photo, Michel Suire, surnommé « bizut » par ses copains de Jarnac-Charente dont l’ancien maire Michel Royer et M. et Mme Doucet de Jonzac. « Pourquoi ils m’appellent comme ça ? J’avais une dizaine d’années et nous étions en camping. Or, il y avait trois Michel. Pour nous reconnaître, je pris le nom de bizut. A 65 ans, je le porte encore » expliquait-il en riant !

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