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vendredi 4 octobre 2019

Balade photographique en Haute Corse

Colonisée par les Romains, la Corse était occupée au XIe siècle par Pise, alors grande puissance méditerranéenne, puis par les Gênois (le long de la côte, ils ont construit les nombreuses tours qui scrutent la mer), avant de devenir française sous Louis XV par le traité de Versailles (mai 1768).
Les vestiges préhistoriques sont nombreux sur le territoire, y compris dans le désert des Agriates (la revue Stantari a consacré d’excellents reportages à ce sujet).

• Saint-Florent

Jolie cité balnéaire doté d’un port où mouillent de très beaux bateaux. Saint-Florent est une ancienne cité génoise (Gênes a dominé la Corse durant plusieurs siècles). Elle est proche de Patrimonio et du désert des Agriates. Des navettes conduisent chaque jour les touristes sur les plages de sable blanc de Saleccia et du Lotu. Attention à la houle toutefois ! Quand elle est trop forte, les responsables préfèrent rester à quai. Par ailleurs, ces jours-là, le sable soulevé par le vent est très désagréable pour ceux qui veulent faire bronzette ! Dans ces conditions…


Un nom qui sonne aux oreilles des Charentais-Maritimes

• Près de Saint-Florent, Oletta est un village accroché à la montagne. Point de vue magnifique, petite place agréable près de l’église.
En contrebas, se trouve l'ancien couvent Saint-François édifié au XIVe siècle. Il s’agit de l’un des plus anciens couvents du Nebbio. D’après les historiens, la fougue des paroissiens aurait été vive dans les années qui suivirent sa construction : « le prêtre y aurait célébré la messe avec deux pistolets sur l’autel pour tempérer les fidèles ».
Imaginez ce scénario de nos jours à Notre-Dame de Paris par exemple (actuellement, on peut toujours craindre les retombées de "l'affaire" du pasteur texan, Terry Jones, qui voulait brûler des livres du Coran. Une provocation franchement inutile. Quand les religions appliqueront-elles, dans leurs actes, la tolérance qu'elles prônent dans leurs discours respectifs ?) !
En 1758, Pasquale Paoli y implanta une imprimerie nationale, la Stamperia della verita, où de nombreux écrits furent édités. Aujourd’hui, les lieux ont retrouvé leur sérénité…

Des points de vue imprenables

Tableau de Marie dans l'église
Pour sourire : ce panneau d’interdiction de stationner près d’un autel de l’église d’Oletta…

• Nonza 

Impossible de manquer le village historique, il se trouve sur la route qui serpente le long de la mer. A voir l’église dédiée à Sainte-Julie et ses ex voto. Juchée à une hauteur de 167 mètres, la tour paoline domine la Méditerranée. Elle abrite des expositions.

La tour génoise

Détails historiques
La tour accueille des expositions


Graffiti sur la plage abandonnée...
L'église Sainte Julie


Ex voto, dont les fameux bateaux
Au détour des ruelles




• La plage d’Ogliastru, dans la Marina d’Albu est, elle aussi, « veillée » par une tour génoise. Certains jours, la violence des vagues empêche la baignade. Autrefois, une carrière d’amiante était exploitée près de la Marina d'Albu, sur la commune de Canari.





La fameuse charcuterie corse
• Patrimonio

Un joli village sur la route des vins. Plantés sur les flans de la montagne, les vignobles nombreux profitent d’un bel ensoleillement. Chaque année, le jour du 11 novembre, les viticulteurs font bénir leurs cuvées respectives en l'église Saint-Martin, édifice de style baroque. Les vins de cette région ont été premiers à obtenir une appellation d’origine contrôlée en 1968.


L'église de Patrimonio
Sur la route des vins
• L’Ile-Rousse (en raison de la couleur des roches granitiques) a été fondée par Pasquale Paoli. Le quartier historique, avec sa halle en forme de temple, est à visiter de même que la presqu’île de la Pietra, reliée au port par une digue. A ne pas manquer : la gare, très pittoresque !

Pasquale Paoli : Un homme important dans l’histoire de la Corse. Ce général du siècle des lumières incarne l’esprit d’une Corse indépendante. L’université de Corté, qu’il avait fondée en 1765, porte son nom. Elle a rouvert ses portes aux étudiants en 1981.

L'Ile-Rousse, par la route et la mer !
Les ruelles regorgent de boutiques et restaurants
La gare, pittoresque
La couleur rousse des roches a donné son nom à cette région

• Plage de l’Ostriconi

Cette superbe plage a une particularité : elle côtoie le fleuve l’Ostriconi. Il prend naissance sur les pentes du Mont Reghia di Pozzo avant de se jeter dans la Méditerrannée, sur la commune de Palasca. Un bel endroit, sauvage et magnifique. Propice à la randonnée.


Entre mer et lagune !

Et pour finir, ce coucher de soleil sur l'Ile de Beauté !
 
Reportage photographique Nicole Bertin

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