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lundi 29 juillet 2019

Saint-Georges de Didonne : Jean-Marie Grasset expose aux côtés d’un monstre sacré de la sculpture

Rencontrer Jean-Marie Grasset est toujours un plaisir. Même sourire, même simplicité. Après avoir reçu de nombreux prix récompensant son œuvre photographique, il a choisi un autre voie, celle de la peinture et c’est avec émotion qu’il présente ses tableaux. Une bonne occasion de découvrir ses créations est de se rendre au Relais de la Côté de Beauté à Saint-Georges de Didonne (galerie d’art du Centre Culturel). Il y expose jusqu’au 11 août aux côtés d’un monstre sacré de la sculpture, Georges Charpentier. Ouverture de 10 h à 12 h 30 et de 14 h 30 à 20 h. 
A ne pas manquer !

Le cep en l'hiver
Jean-Marie Grasset et une amie, Colette lors du vernissage jeudi dernier
Jean-Marie Grasset, viticulteur de son métier, a longtemps photographié les vignes, les anciennes de préférence. Compagnes du paysage charentais et des coteaux ensoleillés, il leur voue une passion physique, presque viscérale. On l'imagine sans peine allongé ou assis au beau milieu des rangs, immortalisant sous le meilleur angle les vieux pieds sculptés par la nature et maîtrisés par l’homme.
Au fil des ans, la peinture est devenue une nouvelle forme d’expression. Toutefois, pas question pour cette âme romanesque, de poésie et de rêves imprégnée, d’abandonner l’esprit du vignoble et du raisin. Un espace à part que comprennent et partagent les gens du terroir, fiers de la liqueur des dieux, le cognac. Un univers avec ses codes, ses étonnants changements au fil des saisons, ses traditions et savoir-faire.
Sur la toile, les ceps sont souverains, gardiens d’un monde stylisé, épuré ou bien figuratif, rappelant l'époque où la campagne était grouillante. La vigne est dans tous ses états, au cœur d’une authenticité colorée que l’artiste révèle avec subtilité.
Témoin du temps qui passe, Jean-Marie Grasset entraîne le visiteur dans son intimité, là où flotte la part des anges. Il possède un « regard avisé » comme on dit. Il y a quelques années, son livre sur les lavandières de 1800 à nos jours avait ému le public et ravivé dans les cœurs les odeurs de savon et la nostalgie des draps de lin étendus sur l'herbe. Depuis, le viti-barbouilleur - ainsi se nomme-t-il avec modestie - poursuit sa quête, fort de son expérience passée et prêt à accueillir, comme l’apprenti, le sage conseil qui le guidera sur le chemin de la vie.

La vigne au fil des saisons

Jean-Marie Grasset aux côtés de M. Bouffard, maire de Saint-Georges de Didonne. Son épouse participe activement au développement de la vie culturelle
Le verre de l'amitié  jeudi dernier en présence des Jonzacais !
Sculpter l’amour, la femme et la vie


Comment rester insensible devant les sculptures de Georges Charpentier, dit Gino ? Elégantes, d’une beauté sobre et magistrale, tout simplement magnifiques, nombreux se sont attardés devant elles pour les admirer ! 

Georges Charpentier est né en Saintonge. Il est resté fidèle à sa province natale où se trouve son atelier près de Matha. Il y a conçu et réalisé au fil des années de nombreuses sculptures d’une qualité exceptionnelle. L’art prend sa source dans une étonnante alchimie où, comme le souligne André Malraux dans Les voix du silence, « les formes deviennent style ».


Georges Charpentier et André Trauet qui l'accompagne dans la promotion de ses œuvres
Georges Charpentier a su trouver son style. Il a choisi, en travaillant le bronze, de sculpter l’amour, la femme et la vie. Sa notoriété est désormais mondiale. Il a exposé ses œuvres aux Etats-Unis (à New-York), au Brésil (à Sao Paulo), au Japon (à Tokyo) ainsi qu’à Paris ((Musée d'Art Moderne, Musée Rodin et Pierre Cardin, galerie Félix Vercel, avenue Matignon).
 Liste non exhaustive ! « Le prix Cognac Chabasse qui vous est attribué est l’hommage de la région à un artiste dont les œuvres sont désormais appréciées des plus grands collectionneurs du monde entier » soulignait en 2011 Jean Combes, membre de l’Académie de Saintonge, lors de la cérémonie des prix.

• Deux artistes à découvrir jusqu'au 11 août (galerie face à la plage de Saint-Georges) !

Photos d'archives à la Maison de la Forêt à Montlieu la Garde où Jean-Marie Grasset présentait ses photos sur la bughée. Il est aux côtés du peintre Dominique Brochard, Jean-Claude Arrivé, du regretté Gilbert Festal, maire de Chevanceaux et Judith Rapet.
• Parcours : Très jeune, Jean-Marie Grasset a le goût du dessin. La passion pour la photographie le gagne et il devient “photographe paysan“. Attentif à l’environnement, il a toujours un appareil photo sur lui, même dans son tracteur, s’arrêtant dès qu’un sujet lui inspire un cliché.
Il décroche son premier prix Kodak à Saintes où il gagne une caméra. Autre grand prix à Épinal avec une œuvre qui représente une femme filant la laine en gardant ses moutons. Un jour, il rencontre près d’un lavoir des femmes qui évoquent la lessive d'autrefois. Il réalise alors une série remarquée de photos sur la “bughée“ d’antan. Depuis, il privilégie la palette !

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