Dans le cadre de son programme d’animation culturelle, la ville de Saint-Georges de Didonne organise la sixième édition de son Festival des Peintres dans la Rue qui se déroulera les 27 et 28 juillet prochain. Ce concours, gratuit, dont le thème et l’accès sont libres, sera doté d’une douzaine de prix (valeur globale en 2018 : 4800€ ).
Invité d’honneur et Président du Jury : Georges Charpentier qui exposera ses œuvres du 24 juillet au 11 août à la galerie d’art du Centre Culturel de Saint-Georges de Didonne. Ouverture de 10 h à 12 h 30 et de 14 h 30 à 20 h.
Georges Charpentier, dit Gino, est un artiste né à Prignac en Saintonge en 1937, dont la matière de prédilection est le bronze. Il est resté fidèle à sa province natale où se trouve son atelier de sculpteur qui n’est autre que l’ancienne scierie familiale. Artiste autodidacte, il s’est passionné depuis l’enfance pour le d e s s i n .
D o t é d ’ u n s e n s d e l’observation étonnante et d’une sensibilité exacerbée, il va créer son propre univers emprunt de douceur , de courbes et de contre-courbes. Libre, curieux, inventif, il s’intéresse à différentes matières (bois, pierre, fer, marbre etc.) qui lui permettent d‘explorer divers horizons, jusqu’à é v o l u e r v e r s u n e e x p r e s s i o n épurée, à la limite de l’abstraction et à créer son propre concept esthétique. Il a conçu et réalisé au fil des années de nombreuses sculptures d’une qualité exceptionnelle. L’art prend sa source dans une étonnante alchimie où, comme le souligne André Malraux dans Les Voix du Silence, « les formes deviennent style ». Georges Charpentier a su trouver son style. Il a choisi en travaillant le bronze de sculpter l’amour, la femme et la vie.
Les sculptures de Gino ont évolué vers un langage aux formes absolument pures. Ses œuvres qui ont pris naissance dans le terroir saintongeais nous ramènent aux formes libres de la sculpture. Il s'attache à l'harmonie des formes même dans les petites œuvres pour y faire jaillir l'équilibre d'une puissante beauté. La dualité masculine et féminine qui se dégage de son travail est étonnante. En ayant su se débarrasser d'un certain académisme, il nous prouve par ses derniers travaux qu'il est un authentique sculpteur.
Gino, profondément habité par son art, peut être considéré comme l'un des participants actifs des chemins que la nouvelle sculpture française est en train de prendre. Certaines de ses œuvres sont exposées à Paris (Musée d'Art Moderne, Musée Rodin et Pierre Cardin), Tokyo, Sao Paulo, Bâle, Rouen, Nice, au musée Berg-op-Zoom (Hollande), Munich, Mexico et au musée d’art moderne de New-York.
Autre invité : Jean-Marie Grasset est né à Saint -Georges d’Antignac en Saintonge, en 1939. Il voit sa peinture mise en avant par André Trauet, découvreur d'artistes et "propulseur" de talents.
Photographe, peintre, multi-talents artistiques en somme. Jean-Marie Grasset a une quinzaine d’années quand il applique de la gouache sur du contreplaqué pour décorer les murs intérieurs de la maison familiale. Il s’est inspiré du fauvisme et revient à sa passion pour ce terroir qui l’a fait vivre. Cette vigne qu’il a immortalisée dans des centaines de clichés, découvrant les mystères de dame nature pour présenter de drôles de ceps aux allures fantasmagoriques ou animales. « Contrairement à la technique de la photo, j'ai un nouveau regard artistique sur la peinture. Je ne cherche pas à reproduire ce que je vois, mais tout simplement à exprimer et à partager mes émotions picturales jusqu'à la création aux aplats plus ou moins généreux, laissant éclater ce tourbillon de couleur et de plaisir. »
Il nous propose un voyage imaginaire dans un instant mystique et magique qui nous enveloppe au sein de ce monde mystérieux du vignoble charentais hivernal. C'est là qu'il écoute les histoires que lui raconte la vigne. Il plonge alors dans un monde où les ceps deviennent des créatures d'un bestiaire fantasmagorique et romantique. Il peint les paysages où un cep esseulé capte le regard, des vignobles en fournaise ou sous la neige, la vigne dans tous ses états. Sa peinture, fulgurance des couleurs et du geste, livre son imaginaire et tel un lutin espiègle, il entraîne le visiteur dans son inconnu, lui laissant croire qu'ici flotte la part des anges.
• REGLEMENT DU FESTIVAL DES PEINTRES DANS LA RUE DES 27 ET 28 JUILLET
Art.1 : Le Festival des Peintres dans la Rue est ouvert à tous les peintres, adultes et enfants.
Art.2 : Après inscription, les peintres se positionneront, au choix, sur la place de l’église, sur la place Gaienhofen, sur le Boulevard de la Côte de Beauté.Le Pôle-Nature du Parc de l’Estuaire mettra également à la disposition des peintres ses espaces extérieurs le samedi 28 juillet entre 14h et 18h30 (47, avenue Paul-Roullet, Saint-Georges-de-Didonne).
Art.3 : Chaque artiste doit se munir de son matériel de peinture. Toutes les techniques (huile, aquarelle, acrylique, pastel, fusain, mine de plomb, sanguine, etc) et tous les supports (papier, carton, toile, bois, etc) sont admis. Ne pas oublier le parasol ou le barnum !
Art.4 : Le thème est libre. Les artistes-peintres s’engagent à être présents durant les horaires de la manifestation et à respecter le règlement.
Art.5 : Les participants se présentent à l’accueil situé au Centre Culturel – 136, boulevard de la Côte de Beauté à Saint-Georges de Didonne, le samedi ou le dimanche de 8 h 30 à 10 h et le samedi de 14 h à 15 h au Pôle-Nature du Parc de l’Estuaire, pour faire estampiller un ou plusieurs supports vierges. Afin d’éviter une attente importante le premier jour, nous vous conseillons de vous inscrire à l’avance en nous envoyant votre bulletin de participation.
Art.6 : Seuls les artistes qui le souhaitent participeront au concours organisé le 29 juillet à partir de 17h 00. Une seule des œuvres estampillées est admise à concourir. Chaque œuvre, non signée, afin de garder l’anonymat pour la délibération du jury, devra être munie d’un système d’accrochage. Après délibération du jury et remise des prix, les œuvres des lauréats du concours pourront être exposées dans la Villa du Pôle-Nature du Parc de l’Estuaire jusqu’au 31 août 2018 (sous réserve de l’accord des artistes).
Art.7 : Cette année, les artistes pourront continuer à travailler en extérieur, présenter les œuvres de leur choix pendant les deux jours, quels qu’en soient le thème, la dimension, ou la valeur. Même si vous pensez que ce que vous faites ne mérite pas d’être exposé ou partagé avec les autres, tentez l’expérience, vous serez surpris.
Art.8 : Les artistes sont responsables de leur matériel et de leurs œuvres durant toute la durée du concours. A aucun moment les œuvres sont gardées par les membres de l’organisation. Les organisateurs déclinent toute responsabilité en cas de vol ou de dégradation d’un tableau.
Art.9 : Les artistes autorisent la ville de Saint-Georges de Didonne à utiliser les photos de leurs œuvres et d’eux-mêmes prises durant la manifestation.
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