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mercredi 3 avril 2019

Vente du haras/Saintes : « La guerre des friches est engagée sur Saintes » déclare le maire Jean-Philippe Machon

Mercredi matin à la mairie de Saintes, a eu lieu la signature du compromis de vente entre l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation (IFCE), actuel propriétaire du haras, et l’acquéreur du site Philippe Védiaud (troisième agence de publicité à l’échelon hexagonal) venu avec ses deux fils François-Xavier et Alexis. Un moment important pour la valorisation de la ville que Jean-Philippe Machon a salué après les restaurations, par des organismes privés, de l’Hôtel Brémond d’Ars et la Villa Musso. Prix de vente du haras 1,2 millions d’euros.

De gauche à droite : Franck Varlet, Jean-Philippe Machon, Philippe Védiaud, Me Pasquier, François-Xavier et Alexis Védiaud
Depuis des années, l’avenir du haras de Saintes est l’une des préoccupations de la municipalité. Des projets (dont l’un avec des partenaires chinois) ont été avancés, mais n’ont pas abouti. La crainte de la mairie était de voir apparaître une nouvelle friche dans un lieu emblématique de la ville.
Mercredi matin en salle de conseil, le premier magistrat n’a pas caché sa satisfaction : « la guerre des friches est engagée sur Saintes et nous comptons une victoire de plus ! ». En effet, un repreneur intéressé par la propriété du haras a été trouvé en la personne de Philippe Védiaud, bien connu dans le monde de la publicité. Ayant des racines familiales à Saintes, il a craqué pour ce domaine qu’il admirait déjà étant enfant. C’est donc là qu’il transférera son siège de la région Sud-Ouest situé à Thénac.

La signature du compromis de vente
Avant la signature du compromis de vente, Franck Barlet, qui représentait l’IFCE (Institut français du cheval et de l’équitation) a précisé les raisons de cette vente. Le haras a été créé en 1850, époque où l’Etat a autorisé cette création dans la cité santone. Auparavant, les structures étaient à Saint-Jean d’Angély (1806), puis à Saint-Maixent. Toutefois, les deux emplacements n’offraient pas toutes les fonctions désirées. Saintes a donc accueilli le haras national dédié à l’élevage équestre et la reproduction. « Il n’a jamais été hors sol » estime F. Barlet. En effet, il a rapidement fait partie des hauts lieux de Saintes !
Depuis le XIXe siècle, la situation a changé et l’Etat se sépare de sites bien connus : « de 23 avec Saumur, ils ne seront plus de 4 en 2022 ». Saintes étant concerné par une fermeture, l’IFCE s’est rapproché de la mairie et du Département avec l’objectif de "séduire" un investisseur. Jean-Philippe Machon s’est alors montré « un intermédiaire attentif », souhaitant que le haras ne tombe pas à l’abandon, comme c’est malheureusement le cas à Annecy. Philippe Védiaud a alors fait proposition qui a été retenue, l’IFCE n’occupant plus les lieux depuis le 31 décembre 2018.

Le projet de l’acquéreur est d’y installer des bureaux pour son entreprise de publicité avec l’apport d’une douzaine d’emplois, des bâtiments réservés à un usage personnel et familial, tout en préservant l’environnement du parc. L’endroit, magnifique, est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. En conséquence, le propriétaire a des obligations à respecter en matière d’aménagement, ce que explique le prix de vente revu à la baisse. De 2 millions d’euros initialement, il a été ramené à 1,2 millions d’euros.
Philipe Védiaud est heureux de cette acquisition (financée par un prêt à la Société Générale). « Cette propriété, je la connais depuis que je suis tout petit. Ma famille est originaire de Charente-Maritime et enfant, je venais en vacances en Saintonge. J’ai su par hasard que ce domaine était à vendre. Je l’ai visité, il est superbe. Le siège de notre agence Sud-Ouest est à Thénac et nous allons transférer notre base régionale à Saintes ». Lui-même a une maison dans les marais de Saint-Sever, près de Chaniers : « je viens dans la région chaque semaine quand je visite les agences. Nous allons développer le pole saintais avec une dizaine, voire une douzaine de salariés ». 

Philippe Védiaud n'entend pas isoler le site de l’ancien haras des manifestations locales : « il sera ouvert pour les Journées du Patrimoine en septembre ». Devrait s’y tenir une grande fête pour l’inauguration. Jean-Philippe Machon se réjouit que « Philippe Védiaud ait choisi de faire vivre ce lieu qui tourne une page de son histoire en changeant de destination ».

Maintenant que la promesse de vente a été signée en présence de Me Pasquier, notaire, le déroulement de l’opération devrait aller assez vite avec une installation des nouveaux occupants en mai/juin (l’assurance étant déjà opérationnelle depuis le 1er avril). Rappelons que le siège national de l’agence Védiaud se trouve à Chaumontel dans la région parisienne.

Une page se tourne (© photo Lemaire)
• C’est une page de l’histoire de Saintes qui se tourne. Le site du Haras, bâti en 1846 dans le style Second Empire et s’étalant sur une dizaine d’hectares au cœur de la rive droite saintaise, va désormais, après travaux de restauration de l’ensemble des bâtiments, entre dans l’ère de la publicité.

• Le projet de l’acquéreur est d’y installer des bureaux pour son entreprise de publicité avec l’apport d’une douzaine d’emplois.

• A Thénac, Philippe Védiaud envisage de créer un pole mécanique et voitures dans les locaux qu’il occupe actuellement.

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