Jonzac : Et si la villa gallo-romaine avait une nouvelle vie ?

Fouillée par les archéologues, cette villa qui appartenait à un riche Gallo-Romain aux premiers siècles de notre ère a révélé de nombreux secrets dont des fresques et un agencement qui laisse rêveur. Elle était dotée d’un chauffage au sol et de thermes. Ces installations démontrent que la qualité de vie n’était pas un vain mot avant que n’arrivent des siècles (le Moyen-Age en particulier) où le confort n’était pas la priorité première des propriétaires...

Visite du chantier de fouilles par l'archéologue Karine Robin lors des Journées du Patrimoine

Que va devenir ce témoignage, associé au passé de la ville, qui aurait appartenu à un certain Jovinius, un militaire ayant fait une belle carrière dans l'armée, récompensé pour ses bons et loyaux services par Rome ? « Soit on rebouche tout, soit on construit un toit à cette ancienne villa » a déclaré Claude Belot lors du dernier conseil municipal. Et d’ajouter « ce serait dommage de tout reboucher. En raison de sa position près du complexe aquatique des Antilles, on pourrait lui trouver une nouvelle destination, tout en respectant sa valeur historique ». Il s’agirait de la doter d'une couverture (qu’elle a perdue depuis belle lurette) pourvue des technologies qui permettent aujourd’hui d’économiser l’énergie (panneaux photovoltaïques, etc). Ainsi, l’électricité recueillie pourrait être destinée aux Antilles, structure qui ferait alors des économies intéressantes sur sa facture "classique". « L’affaire n’est pas facile. Nous sommes en zone inondable et Natura 2000. J’ai réuni les principaux intervenants l’autre jour à Jonzac et ils ne sont pas opposés à cette perspective » souligne le maire.

Attendre et voir... mais l’idée mérite d’être étudiée !

Derrière les Antilles, en bordure de Seugne, se trouvait aux premiers siècles de notre ère une grande villa gallo-romaine dont les fondations ont été mises au jour par les archéologues du département. Les fouilles permettent d'imaginer ce vaste domaine agricole. L’habitation, détruite par un incendie, était dotée d’un chauffage par le sol et de thermes.