A l'appel des syndicats cheminots de Saintes, CGT, UNS, Sud-Rail et FO, un rassemblement a lieu à 10 h 30 samedi 16 mars en gare de Saint-Jean d'Angély. Ce rassemblement est aussi appelé par nombre d'élus attachés au maintien de la ligne ferroviaire Niort-Saintes qui ne peut se concevoir qu'à la condition que les travaux de remise en état soient entrepris dans dans les plus brefs délais.
• Communiqué de la CGT, UNS Ferroviaire, Sud Rail et FO Cheminots : « Y aurait-il une volonté commune des représentants de l’Etat, de la SNCF et de la Région Nouvelle-aquitaine de fermer cette ligne ?
Les trains roulent de plus en plus lentement entre Saintes et Niort puisque la voie n’est plus entretenue comme elle devrait l’être.
Par suite de travaux mal réalisés par une entreprise privée qui est partie avant d’avoir terminé le chantier, il y a 7 km de ralentissement à 40 km/h sur la zone de Beauvoir-sur-Niort.
Le refus d’engager des travaux entre Saintes et Saint-Jean-d’Angély entraîne une réduction de vitesse à 60 km/h sur ce tronçon, en attendant de la réduire à 40 km/h en fin d’année.
Le choix de modifier la signalisation à Saint-Jean-d’Angély pour obliger les trains à ralentir à 40 km/h, alors que le remplacement sur 900 mètres des traverses métalliques rouillées permettrait que les trains puissent à nouveau rouler à vitesse normale est une aberration.
Les usagers en ont plus qu’assez de voir les trains ralentir toujours davantage, jusqu’à ne plus pouvoir les prendre pour se déplacer.
Les cheminots n’en peuvent plus de voir que les orientations politiques prises portent atteinte à leurs métiers.
Nombre d’élus exigent des pouvoirs publics que soient affectées les sommes nécessaires au rétablissement du service public de transport ferroviaire digne de ce nom.
Usagers, élus, cheminots, avec les organisations syndicales, nous vous appelons à exiger que soient effectués d’urgence les travaux de remise en état de la ligne.
La ligne SNCF Niort/Saintes ne doit pas fermer !
».
• Communiqué de la CGT de Saintes : « Tout se passe en effet comme s’ils voulaient fermer cette ligne !
Que leur importe que les usagers potentiels du rail soient obligés d’utiliser leur voiture pour aller au travail, à l’école ou au lycée. Il n’y a qu’à se déplacer sur la route aux heures d’embauche pour voir un flot continu de véhicules routiers entre Saintes et Niort.
Et ils ont le culot de répéter en boucle que la population doit utiliser les transports publics, alors qu’ils planifient la fermeture de milliers de kilomètres de lignes de chemin de fer, en laissant cette responsabilité aux Régions auxquelles E. Borne a transféré plus de 9000 km de lignes.
Résultat : durée du trajet Saintes/Niort : En 2012, meilleur temps, 58 m. En 2019, meilleur temps, 1 h 12 mn
14 minutes de plus ! Et demain ? Bien davantage !
Il y a une logique : il s’agit de tout faire pour démontrer que la SNCF est dans l’incapacité de faire rouler des trains, tandis que l’ouverture à la concurrence des TER permettra aux multinationales privées de faire rouler les leurs en tirant des bénéfices grâce à l’argent public sous forme de subventions.
Et il y a l’ouverture à la concurrence de trains TET (Trains d’Equilibre du Territoire, ou Intercités) sur Nantes/Bordeaux, Nantes/Lyon. Pour faire rouler ces trains privés, il semblerait que l’argent soit trouvé pour remettre les voies en état : pris sur le budget départemental consacré à l’électrification de l’axe Angoulême/Saintes/Royan.
Tandis que sur Saintes/Niort, de nombreux abonnés du train le délaissent pour faire du covoiturage : ras-le-bol du temps de trajet trop long, des retards ou suppressions de trains.
• Quelques exemples de gaspillage
: En ce mois de mars, devaient être réalisés des travaux sur de grands intervalles aménagés en supprimant des trains en journée.
Il s’agissait de remettre en état la voie pour enlever les ralentissements au Douhet et à Beauvoir/Niort. Les travaux sont annulés ! Mais les trains ne rouleront quand même pas en journée. L’appel d’offres auquel ont répondu les entreprises privées a été infructueux : 2 fois plus cher que le montant estimé par la SNCF !
Comment en est-on arrivé là ?
Il y a cette directive par laquelle l’Etat interdit à SNCF Réseau de financer des travaux sur les lignes à caractère régional. La plupart des élus sont attachés au chemin de fer et se mobilisent pour le défendre ».
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