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mardi 22 janvier 2019

Soutenir les entrepreneurs en difficulté

Bernard Lalande, sénateur de Charente-Maritime, a déposé dans le cadre de la loi PACTE – Croissance et transformation des entreprises – un amendement visant à reconnaître la souffrance morale de l’entrepreneur dont la société connait des difficultés 

Le Tribunal de Commerce de Saintes (17) a été le premier à s'impliquer dans l'aide à apporter aux chefs d'entreprise en difficulté
Dans le contexte d’une entreprise en difficulté, on ignore trop souvent la souffrance morale du chef d’entreprise qui garde cette image d’invulnérabilité et a pour mission de prendre soin de ses salariés. Or, il s’avère qu’il peut exister une importante détresse psychologique du chef d’entreprise, induite par les difficultés que peut connaitre l’entreprise, qu’il a peut-être fondé et dans laquelle il s’est fortement investi.
C’est encore plus le cas quand l’entreprise a un caractère familial. Si les affaires vont mal c’est alors l’entreprise du père ou du grand père qui est détruite et le nom de la famille auquel il est porté atteinte.
C’est aussi le cas pour une majorité de patrons de PME qui connaissent bien leurs salariés, ainsi que leurs familles. Un échec entrepreneurial dans ce contexte met l’entrepreneur directement face à sa responsabilité sociale.
Il s’agit par cet amendement de reconnaître la souffrance psychologique des chefs d’entreprises en difficultés, qu’ils soient agriculteurs, artisans, pharmaciens, commerçants, gérants de TPE ou de PME et de leur permettre de solliciter un accompagnement social ou psychologique. Il appartient ensuite aux juridictions de s’organiser, comme l’a fait celle de Saintes, précurseur sur le sujet avec la création de l’association APESA, pour prévenir la spirale infernale des trois D (difficultés financières, dépression, divorse), pouvant mener jusqu’à l’irréparable.

• Extrait de la lettre de communication de Bernard Lalande, sénateur

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