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mardi 29 janvier 2019

Jonzac/Raphaël Gérard, député : « Nous devons changer nos logiciels. La France a manqué le départ de la révolution numérique »

Incarnant la nouvelle génération, Raphaël Gérard, député LRM de la circonscription Jonzac-Royan, a rappelé que la société était en pleine mutation lors de la cérémonie des vœux organisée l’autre vendredi à Jonzac. En conséquence, les territoires doivent s’adapter aux nouvelles réalités… 


Le monde change et les contestations, en de nombreux pays, manifestent la crainte bien compréhensible des populations face à des événements qui suscitent souvent leur indignation. Alors que tout pourrait être simple avec un partage des richesses des plus nantis vers les plus démunis, le cœur de la planète s’assèche, battant la saccade des inégalités et des violences.
Tandis que la nature se rebelle (d’où des marches pour le climat), en France, des hommes et des femmes que Claude Belot, maire de Jonzac, qualifie de « fièvre jaune » ont endossé des gilets en fin d’année. Le gouvernement ne les attendait pas. Tels des "ovnis" venant de la planète du pouvoir d’achat, ils ont créé la surprise et sont restés fidèles à leurs engagements malgré des altercations avec les forces de l'ordre. Délogés des ronds-points, ils appellent à une plus grande justice sociale. La majorité en tout cas. Le député Raphaël Gérard les a reçus en plusieurs occasions, cherchant à établir avec eux un dialogue constructif « face à des questions contradictoires, souvent des revendications ».

La cérémonie des vœux dans la salle municipale

Des gilets jaunes, il a été question lors de la cérémonie de vœux organisée vendredi dernier dans la salle municipale de Jonzac : « au cœur de cette situation compliquée, nous avons un rôle à jouer » déclare le député. Aux côtés des personnalités réunies dont Adeline Bard et Jérôme Aymard, sous-préfets de Saintes et Jonzac, il a insisté sur l’importance du grand débat national, appelant les maires à prendre l’initiative des consultations publiques, « une vraie chance pour faire émerger des propositions ». Ouverts en mairie, les cahiers de doléances ont déjà recueilli moult témoignages. 

« Aujourd’hui, nous sommes devant une feuille blanche. Nous changeons de repères ». Le numérique, qui a modifié les codes habituels, bouleverse notre quotidien dans les mêmes proportions que l'essor industriel au XIXe siècle. Pour preuve, les Gafa (géants du web) dont Google, Apple, Facebook, Amazon ou Microsoft, font intimement partie du paysage. Bref, « la France a manqué le départ de la révolution numérique. Pour ne pas se trouver sur la touche, il faut changer nos logiciels et nous adapter en restant unis » estime Raphaël Gérard. Il évoque un déjeuner à Paris, à l’initiative du sénateur Bernard Lalande en présence d’Alain Rousset, président de la Région et de décideurs. Au centre des conversations, la loi Lom (loi d’orientation des mobilités) et plus précisément les liaisons ferroviaires Saintes/Bordeaux et Royan/Angoulême, la compétence transports ayant été attribuée à la Nouvelle-Aquitaine. « Si je salue l’idée de cette rencontre, j’en suis sorti frustré car chacun y a défendu ses propres intérêts. Or, il est important de travailler ensemble. Evitons de retomber dans la chanson de geste ! Nous n’avons plus de temps à perdre, le devenir des territoires en dépend ». Vieux combat entre les anciens et les modernes ?


Eolien, enseignement, écologie 

Face aux élus et représentants des associations, le député remarque que l’Etat est facilitateur de la mise en œuvre des projets. Au centre des grands sujets, la transition énergétique passera par l’éolien (entre autres). S'y ajoutent le maintien des services publics et un enseignement de qualité : « La baisse du nombre d’élèves dans les écoles ne doit pas déboucher sur des fermetures qui pénalisent le tissu rural. Au contraire, nous devons profiter de cette opportunité pour renforcer la classe de cours préparatoire. Je l’ai dit au Dasen ». En effet, savoir lire et compter est une priorité ! Moins d’enfants dans une classe permet d’apporter une aide particulière. Les essais faits dans certains établissements en sont la preuve.
La transmission de la connaissance, le développement économique et agricole, la défense de la ruralité, l’écologie, les moyens de transport et de communication figurent parmi les priorités de Raphaël Gérard. « Je suis à votre disposition » dit-il à l’assemblée.

Il conclut son intervention en soulignant l’importance des filières professionnelles, métiers manuels, artisanat. Pour le verre de l’amitié, il a fait appel au CFA de Saint Germain-de-Lusignan qui compte en ses rangs un meilleur ouvrier de France, Mathias Héritier.

Mathias Héritier, meilleur ouvrier de France
Enseigner, c'est transmettre la connaissance
• En novembre dernier, Mathias Héritier, professeur en charcuterie-traiteur au CFA de Saint Germain de Lusignan, a remporté le titre de MOF Charcutier-Traiteur au château de Mercurey en Bourgogne. C’était la seconde fois qu’il se présentait à ce prestigieux concours. Au programme, la réalisation d’un suprême de pintade, salsifis et noisettes, Coulibiac de saumon « façon Escoffier » accompagné d’une sauce normande, mousse de foie blond de volaille aux chanterelles et trompettes de la mort, tourte chaude de cochon aux coings servie avec un jus de viande, cassolette de saumon macédoine et un produit surprise à réaliser : une terrine de turbo aux coquillages et son chaud-froid aux herbes. Mission accomplie avec succès et félicitations pour cette distinction qui honore la Haute-Saintonge !

Parmi les questions écrites de Raphaël Gérard :


• Question Écrite N° 15909 du 15/01/19 (Ministère des solidarités et de la santé)
Raphaël Gérard attire l'attention de la ministre des solidarités et de la santé sur la question de la reconnaissance d'un titre professionnel de naturopathe dans le domaine de la santé. A l'heure actuelle, la naturopathie est reconnue par l'Organisation mondiale de la santé comme une forme de médecine traditionnelle, elle est répertoriée par le Bureau international du travail de l'ONU (n° CITP-68-BIT : 079.90 enregistrement n° 34), classée au sein des médecines « non conventionnelles » par le Parlement européen et répertoriée comme l'une des sept médecines non conventionnelles reconnues par la résolution européenne Lanoye/Collins du 29 mai 1997. 

• Question Écrite N° 15885 du 15/01/19 (Ministère de l'intérieur) 

Raphaël Gérard appelle l'attention du ministre de l’Intérieur sur le défaut d'accompagnement des demandeurs d'asile LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et trans) dans les territoires ultramarins, rendant plus difficile la verbalisation de leur récit à l'occasion de l'entretien avec l'Office français de protection des réfugiés et apatrides. Dans les territoires d'outre-mer tels que la Guyane ou encore Mayotte qui sont les plus concernés par l'ampleur des flux migratoires (les premières demandes ont quadruplé entre 2015 et 2017 d'après l'OFPRA), il n'existe aucun lieu d'accueil pour toute la durée de l'étude de leur dossier (CADA). 

•Question Écrite N° 15835 du 15/01/19 (Ministère de l'économie et des finances)

Raphaël Gérard alerte le ministre de l'économie et des finances sur les conséquences que pourrait entraîner la trajectoire de réduction de la taxe affectée au réseau des CCI par le gouvernement à horizon de 2022, notamment en matière de baisse des ressources des CCI situées en milieu rural. Lors du PLF 2019, un amendement a permis d'instituer un minimal d'activité consulaire (SMAC) qui doit permettre de garantir des dotations pour les CCI les plus vulnérables, en particulier dans les territoires ruraux qui n'ont pas toujours la possibilité de développer des ressources propres pour compenser la baisse significative de la taxe pour frais de chambre (TFC).

• Question Écrite N° 15860 du 15/01/19 (Ministère des solidarités et de la santé) 

Raphaël Gérard interroge la ministre des solidarités et de la santé sur la question de la prise en charge des vaccins des personnels de l’Education nationale qui le souhaiteraient. Comme il a été justement rappelé lors de la mise en place des 11 vaccins obligatoires à compter du 1er janvier 2018, pour tous les enfants, la vaccination relève à la fois d'une logique de protection individuelle et collective. Elle est nécessaire non seulement pour soi-même mais aussi pour protéger parents, enfants, proches, collègues et autres membres de la collectivité qui ne peuvent pas être vaccinés parce que trop fragiles ou trop jeunes. 

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