Communiqué : « Nous dénonçons les différentes réformes libérales qui asphyxient la psychiatrie en l’étranglant budgétairement. Mme Buzyn a pour projet la disparition de la psychiatrie en la noyant dans les hôpitaux généraux sous prétexte que l’hôpital psychiatrique ne dispenserait pas de soins somatiques, et aurait un fonctionnement autarcique, imperméable à toute évolution. Quel mépris de notre travail ! La ministre de la santé nous dit que « la psychiatrie est en difficulté par sa désorganisation » et nous propose une feuille de route avec 37 mesures « portant une vision positive de la santé mentale » , « pour que la psychiatrie ne soit plus le parent pauvre de la médecine… il faut structurer le parcours de soins ». Pourtant dans les services de psychiatrie du Poitou-Charentes, nous ne vivons pas la même réalité. Les restructurations se font à marche forcée, partout des lits sont supprimés, des structures de consultations externes sont fermées, des postes sont supprimés. Partout les conditions d’hospitalisation se dégradent et parfois deviennent inhumaines, voire inaccessibles pour beaucoup de patients. Les familles en détresse restent seules face à la maladie de leurs proches, malgré le dévouement des professionnels qui travaillent quotidiennement en sous-effectifs. Il est indispensable qu’en partant des besoins, un débat ait lieu pour définir démocratiquement les objectifs que se fixe notre nation, en terme de psychiatrie. Nous exigeons des moyens humains et financiers à la hauteur des besoins de nos patients. Nous réaffirmons l’importance de reconstruire une psychiatrie publique moderne et accessible, financée par notre sécurité sociale et solidaire ».
CGT du CH de Niort, CGT du CH de Saintes, CGT du CH de La Rochelle, CGT du CH Laborit de Poitiers, CGT du CH Camille Claudel d'Angoulême
• Syndicat CGT des Hospitaliers Saintais : « A
Saintes, la restructuration se fait sur ce même mode que partout
ailleurs, avec cette particularité d'être basée sur des injonctions de
l'ARS, issue d'une mission d'inspection diligentée par elle, en janvier
2015. Au prétexte d'améliorer le fonctionnement de l'activité de psychiatrie
adulte, c'est toute une pratique qui est revue pour "coller" aux
objectifs des gouvernements successifs de réduire les déficits
artificiels qu'ils ont créés. Ainsi, toute l'énergie institutionnelle
n'est plus dirigée vers le patient et la volonté de lui venir en aide,
de le soigner, ni vers les personnels pour leur donner
les moyens nécessaires pour mener à bien leurs missions, mais bien de
trouver des solutions pour ne faire que des économies. Se rajoutent à ce
constat, une forte individualisation des réponses et des problématiques
mettant à mal la notion d'équipe soignante,
essentielle en psychiatrie. Ces
orientations sont génératrices d'une grande souffrance chez les
personnels qui ne perçoivent plus le sens de leur fonction et la
dimension
humaniste qui a motivé leur engagement. Déjà, de nombreux agents ont fait part de leur souffrance auprès du médecin du travail et
certains arrêts du travail seraient en lien direct avec cette souffrance.
Un piquet de grève a été organisé le 15 novembre dans le patio de la psychiatrie adulte, rue de l'Alma ».
Un piquet de grève a été organisé le 15 novembre dans le patio de la psychiatrie adulte, rue de l'Alma ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire