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lundi 5 novembre 2018

1914 - 1918 : Les 8 500 000 morts de la Première Guerre mondiale

Dimanche 11 novembre, la France célébrera l'anniversaire de l'armistice de 1918 mettant fin au premier conflit mondial. Retour sur cette période terrible de l'histoire de France...
 

Il y a 100 ans, le 11 novembre 1918, s’achevait une guerre incroyablement meurtrière. « Plus jamais ça » disaient les familles endeuillées. On s'imaginait qu’après une telle épreuve, la civilisation apporterait l'apaisement à cette humanité qui n'en avait guère et que le temps vieillissant, l'homme blessé tirerait les leçons de l’histoire. Douce naïveté...

Dans le chapitre sanglant et morts inutiles, le XXe siècle a été le plus "remarquable". Et pourtant, dès la fin du XIXème siècle, les gouvernements s’étaient donné bonne conscience en instituant une Cour Internationale d’arbitrage en cas de mésentente.
Partant d’une bonne intention, la démarche ne tarda pas à rencontrer des difficultés. Pour la petite histoire, les vingt-six États réunis à la Haye en 1899 furent incapables de s’accorder sur la limitation des armements, se heurtant à « des problèmes insolubles ». Néanmoins, pour le règlement pacifique des conflits, les membres votèrent la déclaration suivante : « Les puissances considèrent comme un devoir, dans les cas où un conflit aigu menacerait d'éclater entre deux d'entre elles, de leur rappeler que la Cour permanente leur est ouverte ».

En 1872, l'Angleterre, sous le gouvernement de Gladstone, avait été la première à solliciter l'avis d'un comité extérieur. Les États-Unis exigeaient d'elle une réparation pour avoir, durant la guerre de Sécession, laissé armer dans ses ports un navire sudiste, “l'Alabama”.
Cette affaire, soumise à un tribunal d'observateurs étrangers, condamna la Grande Bretagne à payer une indemnité de 80 millions. Gladstone aurait pu en être amer. Au contraire. Il mit en avant la démarche de deux grandes puissances « venant de bon gré devant un tribunal loyalement choisi, plutôt que de sen rapporter au jugement de l'épée ».

« Mourir pour des idées, l’idée est excellente. Moi, j’ai failli mourir de ne l’avoir pas eue » (Georges Brassens)

Malheureusement, les textes en vigueur ne mirent pas fin aux ardeurs belliqueuses. La France allait connaître ce qui fut pour elle la plus grande de ses guerres : celle de 1914-1918.

Des poilus (© archives Nicole Bertin)
Depuis des lustres, quand deux groupes s'opposaient, ils alignaient leurs armées en un site déterminé. La première Guerre prit une tournure différente puisqu'elle fut universelle, impliquant l'Europe, les empires centraux, la Russie et enfin les États-Unis qui se jetèrent dans la mêlée en 1917. Les effectifs engagés étaient énormes, de l'ordre de 20 millions d'hommes de chaque côté. Les combats prirent une envergure mondiale, touchant la France, l’Allemagne, l’Italie, la Russie, les Balkans, l’Afrique, l’Asie et même les océans. Jamais on avait vu autant de forces armées déployées sur le terrain.
Tous les hommes en âge de défendre leur pays furent mobilisés (ils partirent "la fleur au fusil"). Dans les laboratoires, les savants travaillaient à l’élaboration de nouveaux produits permettant d’anéantir l’ennemi (obus à gaz asphyxiant, lance-flammes, etc). L'armement se développait avec l'aviation, les chars d'assaut, les mitrailleuses. Les femmes remplaçaient leurs maris à la campagne ou dans les usines ; les enfants quêtaient de l'argent.

Que d'hommes, chairs à canons, sont tombés au champ d'honneur...
Sur le front, les hommes vivaient un véritable cauchemar. Le nom de Verdun évoque à lui seul le deuil et la souffrance. Imaginez ces soldats (qui n'étaient pas des militaires de carrière) enterrés comme des rats dans des tranchées, victimes du froid, de la faim et des maladies. On les faisait boire, on les droguait pour partir à l'attaque. ll faut l'aimer, son pays, pour confier sa vie entre les mains d’hommes politiques orgueilleux et inconséquents ! Ceux qu'on nomme “Grands” sont rarement sur les champs de bataille. Pourquoi se saliraient-ils les mains ?...
Après des incertitudes quant à l'issue des affrontements, l'arrivée des Américains changea le cours des événements. L'Allemagne avait également du fil à retordre avec les Russes.
Après une offensive générale des alliés qui libérèrent les territoires occupés, l’Allemagne capitula le 11 novembre 1918. Par le traité de Versailles (28 juin 1919), l'Alsace et la Lorraine redevinrent tricolores. Ce même traité établit la Société des Nations qui constituait « une grande espérance des hommes de cœur de toutes les patries ». Les jolis mots !
On ignorait que vingt ans plus tard, les hostilités allaient repartir de plus belle. L'Europe ensanglantée en 1870, en 1914, en 1939 : Combien de générations sacrifiées pour que notre pays reste la France ?

La une du journal l'Intransigeant
Depuis des décennies, écrivains et historiens s’interrogent sur les obstacles qui s'opposent à la paix. Le sujet est ardu car il est lié à la nature humaine, imprévisible et habituée à la destruction. Sur la question, le général allemand, Erich Ludendorff, qui prit une part déterminante dans les opérations en 1917 et 1918, avait son opinion : « La paix internationale est un rêve et ce n'est pas un beau rêve. La paix est une partie de I’ordre du monde créé par Dieu. Sans la guerre, le monde s'enfoncerait dans le marais du matérialisme ». D'où la "fortification" européenne, dont l'acte de naissance est le Traité de Rome de 1957. II symbolise l’union franco-allemande qui instaure une paix durable en Europe. L'esprit communautaire fait barrage aux idées nationalistes et aux égoïsmes qui surgissent et se dressent, comme par provocation. Construire une Europe forte, avoir une monnaie unique était une nécessité pour cimenter les équilibres. Plus de 70 ans de stabilité constituent un miracle : la génération née après 1945 n’a jamais connu la guerre sur le sol français.

Monument aux morts de Saint-Sorlin de Conac
Les soldats, dont les noms sont gravés sur les monuments aux morts, méritent bien l'hommage de la nation. Puisse leur immense sacrifice ne pas avoir été vain à l'heure où les "démons" rôdent encore et toujours dans la plaine...

• Cérémonie commémorative à Saintes dimanche 11 novembre
Samedi 10 Novembre :
9 h 30 cathédrale Saint-Pierre, messe du Souvenir Français et de la Croix Rouge

Dimanche 11 Novembre
10 heures : Cours National
•    Rassemblement des Autorités Civiles et Militaires, des Anciens Combattants, des Délégués d’Associations Saintaises et Patriotiques, Souvenir Français, Croix Rouge, enfants des écoles.

10 h 15 :

•    Arrivée de Madame la Sous-préfète et de Monsieur le Colonel Commandant l’E.E.T.A.A. et Commandant d’Armes
•    Revue des troupes par le Colonel Commandant l’E-E-T-A-A et  Commandant d’Armes
•    Remise de décorations
•    Mise en place du défilé
•    Défilé des troupes

10 h 40 : Square Foch
 •    Les autorités, les drapeaux, les délégations, le piquet d’honneur prennent place au Monuments aux Morts, Square Foch
•    Lecture d’une lettre d’un parrain ou d’une marraine de guerre, adressée aux poilues par les élèves du collège Edgar Quinet
•    Dépôt de gerbes par les Autorités, les Associations et les élèves du collège Edgar Quinet
•    Sonnerie aux Morts
•    Minute de silence
•    Fin de la minute de silence
•    1er couplet et refrain de la Marseillaise chantés par les enfants des écoles Saint Exupery, Nicolas Lemercier et Jeanne d’Arc
•    La Brabançonne
•    Lecture du message de l’Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre
•    Lecture du Message de l’Union Fédérale des Anciens Combattants
•    Lecture du message de Madame la Secrétaire d’État auprès de Madame la Ministre des Armées par Madame la Sous-préfète de Saintes.
•    Les autorités vont saluer les drapeaux

11 heures :
•    Formation et mise en marche du cortège pour se rendre au Collège René Caillé puis au Monument du Souvenir Français au cimetière Saint-Vivien

11 h 10 : Collège René Caillé
•    Allocution de Monsieur Rémy PLUYAUT Principal
•    Historique de la Plaque commémorative par Monsieur Alain MICHAUD
•    Lecture d’un Texte par un élève du collège
•    Dépôt de gerbe par la municipalité devant la plaque commémorative
•    Aux Morts
•    Minute de silence

11 h 20 : départ du cortège

11 h 30 : Cimetière SAINT-VIVIEN : Monument du Souvenir Français
•    Mise en place du piquet d’honneur, du clairon, des autorités, des délégations et drapeaux
•    Dépôt de gerbes par la municipalité et le Souvenir Français
•    Sonnerie aux morts
•    Minute de silence
•    1er couplet et refrain de la Marseillaise chantés par les enfants des écoles St Exupéry,
Nicolas Lemercier et Jeanne d’Arc
•    Message du Souvenir Français
•    Les autorités vont saluer les drapeaux
•    Dislocation

À partir de 12 heures : Visite des établissements de retraite par les élus de la Ville et les anciens combattants : Les Petites Sœurs des Pauvres, EHPAD de Recouvrance, Foyer Soleil, EHPAD AQUITANIA rue de l’Alma, Les Jardins de Saintes, la Providence

12 h 30 : Pot offert par la Municipalité  salle Nivelles,  square André MAUDET
         
Jean-Philippe Machon, maire de Saintes, invite ses administrés, les sociétés ou groupements locaux à pavoiser aux couleurs françaises. Pendant la journée du 11 novembre, vente du bleuet de France par les enfants des écoles au profit des victimes de guerres. Le Maire invite la population à se montrer généreuse envers les collecteurs. Au cours de cette journée, une minute de silence et de recueillement devra être observée sur tous les stades où auront lieu des compétitions sportives.       

Jonzac/Cérémonie du 11 novembre à 12 h 15 place du château
La population est cordialement invitée à cette cérémonie en hommage aux victimes de la Grande guerre. Venez nombreux.

• A Pons : rendez-vous à 10 h 30 devant le monument aux morts

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