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mercredi 31 octobre 2018

Vanzac rend hommage à Georges Léas, poilu de la guerre 1914-1918

Une exposition consacrée à Georges Léas, poilu de la guerre 14/18, se tiendra à Vanzac, sa commune d'origine, du 9 au 11 novembre prochains dans la salle municipale de 14 h à 18 h. L es personnes intéressées sont cordialement invitées. Entrée libre.


Georges Léas, le disparu du bois de la Caillette

Georges Léas est l’une des 300.000 victimes en 1916 de la bataille de Verdun. D’origine vanzacaise, il est le héros du roman Le Disparu du bois de la Caillette (Editions de Borée) de l’auteur Judith Rapet. C’est en s’appuyant sur les lettres et les carnets de ce poilu qu’elle a écrit cette histoire, celle de deux frères, Georges et Aristide, d'une famille et d'un village charentais pendant la Première Guerre mondiale. Lors de la promotion du roman, Judith Rapet rencontre David Vicenzi, membre de l’association « Ceux de Verdun ». Touché par le destin tragique de Georges, ce passionné de la Grande Guerre propose alors d’en faire ""le" poilu du centenaire de la bataille de Verdun (21 février-19 décembre 1916) lors des commémorations du mois de mai 2016 à Verdun et de lui consacrer une exposition « Caporal Georges Léas, un charentais à Verdun ».

• LE PARCOURS DE L’EXPOSITION

A la fin du XIXe siècle, la commune de Vanzac abrite l’église et son presbytère, l’école et la mairie, l’épicerie des frères Beveur, la forge de Pierre Souc et la belle maison de l’instituteur où poussent des glycines. Les saisons y rythment les travaux des champs.
En 1887, Théophile Léas épouse Marie-Angelina Martin. Le jeune couple s’installe dans la maison familiale de chez Gaboriaud où naissent leur deux fils, Aristide et Georges (le 13 décembre 1891).
A l’école de la République, Georges est un excellent élève. On lui inculque les valeurs de la patrie à travers des textes destinés à lui faire connaître son pays. En grandissant, il fréquente les bals de conscrits, les banquets, les mariages. Il y rencontre Mathilde Baudet, sa voisine. En 1912, Georges donne son propre bal de conscrit auquel il convie la jeunesse locale. Il est ensuite incorporé au 123e RI, 3e bataillon, 10e compagnie. Il y apprend « le métier » et la discipline militaire en attendant les permissions... qui lui permettront de revoir son clocher.
En 1913, pour faire face à la supériorité militaire de l’Allemagne, la France décide de faire passer le service militaire à trois ans. Georges devra se résigner à rester un an de plus. Le 1er août 1914, c’est la mobilisation générale. Le 123e RI se dirige vers le front.
En septembre 1914, les combats dans la région de Pontavert font 700 morts. Georges entre alors dans les terribles premiers mois de la Grande Guerre. La guerre des tranchées commence. Quatre jours de tranchées puis quatre jours de repos consacrés aux corvées...

1915 : La guerre des mines

A partir du mois de juin, la guerre devient souterraine, c’est la guerre des mines. Les mineurs creusent des galeries sous les tranchées ennemies et les remplissent d’explosifs pour les faire sauter. Souffrant de conjonctivite, Georges sera évacué en octobre 1915 et transféré au dépôt des éclopés de Meaux. Il part en permission le 23 décembre pour passer Noël et la fin de l’année 1915 à Vanzac avec ses proches.

1916 : En route pour Verdun

En avril 1916, le 123e RI quitte l’Aisne en direction de Verdun. Les tirs d’artillerie lourde et les bombardements causent de lourdes pertes. Le 11 mai, Georges est blessé aux jambes. De violents bombardements frappent la région. Georges est retrouvé mort le 12 mai. Il est inhumé dans le cimetière provisoire de la Fausse Côte où il reposera jusqu’au 7 novembre 1927, date à laquelle son corps est transféré dans la nécropole nationale de Fleury-devant-Douaumont.

Souvenons-nous de Georges et de toutes les autres victimes, vies sacrifiées....

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