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lundi 10 septembre 2018

Transports scolaires/région de Saintes : une usine à gaz ?

Et Saintes n'est pas la seule à vivre ce cas depuis l'application de la loi NOTRe. Aujourd'hui, par exemple, les transporteurs hors Communauté d'Agglomération déposent les élèves scolarisés à Saintes, mais ils ne peuvent pas prendre à leur bord un jeune demeurant dans le périmètre de la CDA. C'est le rôle de la société Kéolis qui assume, sur la cité santone, transports scolaires et usagers. D'où une complexité et des économies qui restent à prouver à une époque où l'on parle de réduire les émissions de CO2 !



Par les temps qui courent, on s'attendrait à ce que les nouvelles lois facilitent les transports en commun en mutualisant les moyens et réduisant les dépenses quant aux déplacements. C'est exactement le contraire qui se produit malgré les efforts que fait la Région Nouvelle-Aquitaine pour conduire à bien le ramassage scolaire dont elle a la charge.

Explications. Dans un passé pas si lointain, le Département gérait les transports via Les Mouettes. Après un début difficile, des améliorations avaient été faites, offrant satisfaction aux usagers. En confiant cette compétence aux Régions, la loi NOTRe a bouleversé la donne. La Nouvelle-Aquitaine l'a alors déléguée en DSP à la Communauté d'Agglomération de Saintes que préside Jean-Claude Classique. Un appel d'offres a été lancé où la société Kéolis a été retenue pour les transports scolaires et usagers au sein de la CDA, soit 36 communes.
Le ramassage des élèves scolarisés à Saintes mais habitant en dehors de la CDA, quant à lui, incombe aux Transports Aunis-Saintonge. Lesquels se trouvent dans un cas de figure assez "cocasse" : venant des communes extérieures à la CDA dont ils conduisent les élèves jusqu'à Saintes, ils n'ont pas le droit de prendre à leur bord un enfant habitant une commune de la CDA, ce service étant effectué par Kéolis. Ils seraient en infraction ! On a donc plusieurs bus, ceux de Kéolis qui desservent le périmètre de la CDA et ceux d'Aunis-Saintonge qui drainent l'extérieur. « Vous parlez d'une économie ! Autrefois, on transportait l'ensemble des enfants sans se soucier des frontières » souligne un chauffeur. Certains employés d'Aunis-Saintonge ont d'ailleurs vu leurs heures diminuées en conséquence (ainsi que leurs salaires respectifs). D'où cette réflexion : « nous nous demandons pourquoi la Région a délégué cette compétence à la CDA. Rester dans l'ancienne formule n'était pas si mal ».

Bref, à l'heure où Jacky Emon, vice-président du Conseil Régional, a promis que tout serait fait pour  que les parents puissent être satisfaits des prestations, on s'aperçoit que rien n'est simple. En effet, la fermeture du pont de Saintonge à Saintes oblige les responsables à un ramassage anticipé d'un quart d'heure (les enfants doivent se lever plus tôt). Cette situation devrait cesser d'ici début octobre quand les travaux seront terminés. Il reste également des ajustements à faire entre les horaires de prise en charge des navettes devant les établissements scolaires et le départ des autobus.

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