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mercredi 18 juillet 2018

Saintes/Festival de Musique : par la grâce de Vivaldi, Jupiter et Léa Desandre

Vendredi dernier, le premier concert du Festival de Musique de Saintes était dédié à Vivaldi, le fameux "prêtre roux". Face à un public nombreux, l’ensemble Jupiter de Thomas Dunford et l’émouvante Léa Desandre qui s'est illustrée aux Victoires de la Musique classique 2017 où elle a remporté le titre de révélation artiste lyrique de l'année

Léa Desandre, de rouge vêtue, comme un coquelicot au cœur 
d’un champ musical dédié à Vivaldi
« Vivaldi est l’une des agréables surprises de la programmation 2018 réalisée par Stephan Maciejewski » souligne Philippe Terville, président de l’Abbaye-aux-Dames. S'il est une musique qui est à même de dévoiler toute la magie de Venise, c'est bien celle de ce compositeur, riche et débordante d’intensité et d’émotion. Pour interpréter ses œuvres, une jeunesse aussi vibrante et talentueuse que celle du compositeur en son temps lorsqu’il dirigeait le conservatoire de Santa Maria della Pietà.
Cher à Thomas Dunford, l’ensemble Jupiter réunit plusieurs musiciens "exceptionnels" de la nouvelle vague musicale. Ils s’inscrivent dans la tradition tout en apportant aux œuvres modernité et fraîcheur. Aimer et surtout partager.

Concerto pour basson en sol mineur RV 495
En ce vendredi soir, l’abbatiale est noire de monde. Le public pourrait se croire à Venise, Prague ou Vienne. Qu’importe le lieu ! Les instruments d’époque sont à eux seuls une leçon d’histoire : le clavecin, l’extraordinaire basson, le luth auxquels s’ajoutent violon, violoncelle et contrebasse. « La production lyrique de Vivaldi a fait l’objet, ces cinquantaine dernières années, d’une redécouverte progressive qui n’en finit pas d’éblouir. En charge des jeunes musiciennes de la Pietà de Venise, on le vit déployer une inépuisable vitalité. Le concert de l’Ensemble Jupiter offre un aperçu complet, de l’angle profane à l’angle secret, vocal autant qu’instrumental des premières jusqu’aux dernières années de production » écrit Laure-Hélène Dufournier.
Ainsi, le public a saisi toute l’inventivité de ce maître magistralement révélée. La salle est entrée dans une intimité l’invitant à un voyage dans le temps, entre poésie et évasion. Sonorités vibrant avec les étoiles et tourbillon cosmique, mélancolique ou joyeux, en hommage à cette musique « ailée ».
Si la musique ancienne a connu une grande période de renaissance grâce à William Christie ou Philippe Herreweghe, le flambeau est repris par la nouvelle génération. Elle démontre que loin d’être élitiste ou inaccessible, elle sensibilise et sait toucher les cœurs.
Pour finir en beauté, Jupiter a offert à la salle enthousiaste une composition de Thomas Dunford inspirée de Vivaldi, conjugaison de la pop et ces symphonies qui font de Venise l'une des villes propices à l'inspiration.

Léa Desandre et l'ensemble Jupiter

• Né de parents violistes, Thomas Dunford a accompagné plusieurs ensembles, de Pygmalion aux Arts Florissants, jusqu’à créer sa propre formation. À Saintes, l'Ensemble Jupiter a joué Vivaldi. À côté de concertos pour basson, luth et viole d’amour, la mezzo-soprano Léa Desandre a chanté des airs du maître vénitien, alternant envolées cristallines et vibrantes émotions !

Léa Desandre et Thomas Dundorf
 • Le Festival bat son plein !

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