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vendredi 25 mai 2018

Manifestation des cheminots : la Région rappelle son engagement au développement du transport ferroviaire

Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et Renaud Lagrave, vice-président en charge des Transports et des Infrastructures, ont reçu une délégation de syndicats cheminots à l'Hôtel de Région à Bordeaux. Ils leur ont remis un mémorandum rappelant l'effort considérable de la collectivité en faveur du rail et au bénéfice des usagers du quotidien.

La mobilisation des cheminots à Saintes
La Région Nouvelle-Aquitaine - et précédemment les Régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes - s'est fortement investie pour permettre aux citoyens néo-aquitains de disposer d'une offre de transport public ferroviaire régionale compétitive, dynamique et écologique, dans des conditions de sécurité optimale.

Aujourd'hui, 53.000 voyageurs utilisent quotidiennement le réseau TER Nouvelle-Aquitaine. Au regard de sa fréquentation, qui concerne majoritairement des voyageurs occasionnels, ce sont chaque année plus de 300.000 clients distincts qui bénéficient de l'offre de transport ferroviaire régional.

En 2017, la fréquentation des TER s'est accrue de +10,3% en Nouvelle-Aquitaine, contre une moyenne nationale de +4,8%. Cette performance traduit l'implication de la Région pour développer de nouvelles tarifications les plus attractives, avec, notamment, plus d'un million de billets à destination des jeunes et des groupes.

Ces résultats sont le fruit d'un important engagement de la Région. Depuis la régionalisation des TER en 2002, l'offre de transport s'est accrue de plus d'un tiers, en passant de près de 500 à 700 TER quotidiens. La Région s'est également impliquée pour proposer des offres plus performantes, avec, par exemple depuis 2017, une amélioration de 30 minutes du temps de parcours entre Bordeaux et Limoges. Enfin, l'intégralité du parc de matériel roulant a été renouvelée.

Ainsi, depuis 2002, la Région Nouvelle-Aquitaine a contribué à hauteur de 3,5 milliards d'euros au déficit d'exploitation des TER, et a investi plus de 800 millions d'euros pour le renouvellement du parc de matériel roulant et l'adaptation des centres de maintenance.

La contribution de la Région au déficit d'exploitation a augmenté de +5,7% par an, de 127 millions d'euros en 2002 à 311 millions d'euros en 2017, à un rythme plus soutenu que l'évolution des ressources des Régions, dont les dotations de l'Etat sont figées depuis 2009.
La Région a également fortement investi sur le réseau ferroviaire, avec, depuis 2002, 1,4 milliard d'euros d'investissements pour les infrastructures ferroviaires, alors même qu'il s'agit d'une compétence propre de l'Etat, et 86 millions d'euros pour les gares et pôles d'échanges multimodaux.

Cet engagement sans précédent au de-là de sa compétence a permis à la Région Nouvelle-Aquitaine de garantir la pérennité de l'ensemble de son réseau ferroviaire régional, et de permette son développement : en s'engageant pour la LGV Sud-Europe-Atlantique à hauteur de plus de 300 millions d'euros, pour la réouverture de Oloron-Bedous, mais également pour la pérennité du réseau capillaire fret à hauteur de près de 50 millions d'euros depuis 2002.

Pour autant, de nombreux défis doivent encore être menés. La qualité du service n'a objectivement pas évoluée depuis 2002, avec, en moyenne, un TER sur dix en retard, près de deux fois plus qu'en Allemagne. Par ailleurs, l'état préoccupant du réseau conduit aujourd'hui à pénaliser près de deux voyageurs sur dix par des limitations de vitesse sur plus de 300km du réseau néo-aquitain.

Aussi, un audit du réseau, commandé en 2017 par la Région à SNCF Réseau démontre, qu'au-delà de la mobilisation de la Région dans le cadre du CPER, 3,3 milliards d'euros devraient être investis pour garantir la pérennité du réseau, dont 1,1 milliard d'euros sur les lignes régionales.

Cinq lignes sont menacées de fermeture faute de travaux de régénération d'ici 2020 : Angoulême Limoges (160 millions d'euros de travaux nécessaires), Nexon Brive-la-Gaillarde (176 M€), Libourne Bergerac (91 M€, engagés en 2019), Périgueux Agen (140 M€) et La Rochelle La-Roche-sur-Yon (48 M€ sur le périmètre néo-aquitain).

Comme l'a souligné à l'unanimité le Conseil régional lors de sa séance plénière du 26 mars dernier, la priorité que s'est donnée la Région Nouvelle-Aquitaine aux transports du quotidien depuis la régionalisation du TER ne pourra être réalisée à moyens constants.

Au-delà de son périmètre de compétences que constitue le service public ferroviaire des TER, les investissements en matière d'infrastructure sont essentiels pour garantir un aménagement équilibré du territoire. La Région en appelle à un engagement fort de l'Etat et SNCF pour la mise en œuvre d'un plan à long terme de modernisation du réseau et d'une expertise indépendante de ses coûts.

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