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mardi 9 janvier 2018

Nom de code TEPOS : le défi à relever de la Communauté d’Agglomération de Saintes

La Communauté d’Agglomération de Saintes a été sélectionnée par la Nouvelle-Aquitaine parmi douze territoires à Energie Positive (TEPOS). Cette obtention lui permet de bénéficier du soutien financier de la Région, à hauteur de 90.000 euros sur trois ans. L’objectif est d’inciter les entreprises et les particuliers à réduire leurs consommations énergétiques. Pour y parvenir, la recherche de filières alternatives est à l’étude.

Jean-Claude Classique et Alain Margat
En début d’année, la coutume est de prendre de bonnes résolutions. La CDA de Saintes est prête à relever un enjeu de taille en réduisant la consommation énergétique sur son territoire. La Nouvelle-Aquitaine l’accompagne en octroyant des subventions non négligeables pour conduire à bien les différents projets. Ils ont été détaillés lors d‘une récente conférence de presse qui réunissait Jean-Claude Classique, président, Alain Margat, vice-président délégué au développement durable et au cadre de vie et Eva Tremblé, chargée de mission.

Confrontée au réchauffement climatique, la France se mobilise dans la recherche d’énergies nouvelles, dont certaines sont déjà effectives. L’exemple vient surtout des pays nordiques. Au Danemark par exemple, le chauffage urbain fournit pratiquement 60 % de la surface totale des habitations chauffées sur la base d'une production en cogénération. La majeure partie de l'énergie provient simultanément d'usines combinées de chauffage et d'électricité fonctionnant au charbon, au pétrole, au gaz naturel, aux déchets, à la biomasse et pompes à chaleur. Les éoliennes y sont également nombreuses. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme selon Lavoisier !

Horizon 2030

La CDA de Saintes est heureuse d’avoir été sélectionnée par la Région, preuve de la qualité du dossier présenté. « La feuille de route de Tepos est la réduction de la facture énergétique par la baisse des consommations traditionnelles » explique Alain Margat. Sont ciblés les entreprises, les particuliers et les transports : « la CDA sera le catalyseur des démarches ». L’action s’échelonnera sur trois ans. Des contacts vont être pris avec les entreprises du Parc Centre Atlantique afin de dresser un état de lieux et d’établir des perspectives. « Nous misons sur 5 à 7 entreprises en 2018 en partant du principe que nous financerons l’étude de faisabilité. L’objectif à terme est la sensibilisation de 25 sociétés environ ». Plusieurs pistes sont envisagées dont les équipements photovoltaïques (soleil), l’éolien, le bois, voire la méthanisation. En 2030, la dépense énergétique devra avoir diminué de 26%.
Le chantier est vaste, les ménages (propriétaires) étant appelés, eux aussi, à réaliser des économies : « soit 180 rénovations énergétiques. L’important est que ces travaux se fassent » souligne  Eva Tremblé. D’où un suivi attentif passant par une bonne information auprès du public, la mobilisation des agents et l’ensemble des maires de la CDA.
En matière de transport, les bus que gère la CDA sont au nombre de 19 : « nous en changeons un ou deux par an. L’investissement est important, de l’ordre de 300.000 euros ». Des navettes électriques seraient les bienvenues, sans oublier les fameux vélos utiles pour les trajets intra-muros. Toutefois, l’acquisition de bus électriques est très onéreuse (à l'achat, un bus électrique autonome coûte près du double d'un bus thermique, avec un prix se situant entre 500.000 et 600.000 euros, le prix du pack batterie pouvant atteindre 1/3 du montant du véhicule !). Enfin, le covoiturage est à encourager.

Toute une dynamique est donc à mettre en place à la CDA : « des groupes de travail seront constitués. Nous avons l’ambition et la volonté de relever ce défi qui engage les générations futures » conclut Jean-Claude Classique.

Alain Margat, Eva Tremblé. Sur 30 candidats TEPOS, 
12 dossiers ont été retenus dont la CDA de Saintes
• Après l’élaboration d’une stratégie et d’un plan d’action comprenant des objectifs opérationnels annuels, TEPOS comprend la mise en œuvre d’un programme sur 3 ans avec projection sur les objectifs 2030 et 2050.

• L’objectif de réduction de la consommation d’énergie primaire doit être à minima de 30 % et celui d’énergie finale de 20 % à l’horizon 2030, de 50 % à l’horizon 2050 ; la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute devra être à minima de 23 % dès 2020 et 32 % dès 2030. Pour mémoire, la Région a souhaité anticiper ces objectifs à l’échelle régionale et s’est donnée pour objectif une réduction d’énergie finale à minima de 30 % à l’horizon 2021 et de 50 % à l’horizon 2050. La part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute devra être à minima de 32 % dès 2021.

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