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mardi 16 janvier 2018

La pêche électrique : c'est fini !

Mardi, le Parlement européen s’est prononcé à 402 voix contre 232 pour l’interdiction totale et définitive de la pêche électrique en Europe


  « C’est une victoire pour les pêcheurs artisans face aux chalutiers industriels néerlandais qui pratiquent cette pêche » s’est réjoui le député rochelais Olivier Falorni. « Cette méthode, qui consiste à envoyer des pulsations électriques pour étourdir les poissons vivants enfouis dans les fonds marins pour mieux les capturer, aurait été un véritable désastre pour les ressources et notamment la réserve halieutique de soles au large de Chassiron qui fait l’objet chaque année de campagnes de pêche intensives par les Hollandais. Je tiens à saluer les eurodéputés qui ont su contrer la proposition de la Commission européenne qui souhaitait à l'inverse élargir ce mode de pêche » ajoute le parlementaire. Olivier Falorni avait déjà, en décembre, interpellé le Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation pour lui demander que le gouvernement français s’oppose à cette pratique.

• Question posée par Olivier Falorni à l'Assemblée Nationale :


« J'appelle l'attention du ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les conséquences du développement de l'usage de la pêche par chaluts à impulsion électrique par les navires néerlandais en mer du Nord. Depuis 1998, la pêche électrique est interdite en Europe en vertu du règlement CE N° 850/98. Malgré cela, la Commission européenne accorde depuis début 2007 des dérogations permettant d'équiper en électrodes jusqu'à 5 % des flottes de chaluts à perche de chaque État membre de l'UE. Depuis dix ans, aucune étude n'a permis de mesurer l'impact de la pêche électrique sur les poissons électro-sensibles, mais aussi sur les œufs, les juvéniles, le plancton, la physiologie des poisons, la chimie de l'eau. En revanche, très efficace, la pêche électrique épuise les ressources halieutiques. Ces chalutiers industriels qui concernent quasi-exclusivement des armements industriels néerlandais, mettent en péril la survie même des pêcheurs artisans du pourtour de la mer du Nord. Les fileyeurs français et les pêcheurs artisans du Royaume-Uni ou de Belgique connaissent une crise liée à l'épuisement spectaculaire de leurs ressources. Alors que les dérogations limitent à 5 % de la flotte le nombre de chaluts électriques, les Néerlandais ont, semble-t-il, dépassé cette limite : 28 % de leur flotte est ainsi équipée selon l'ONG Bloom. Alors que les membres de la commission de la pêche au Parlement européen n'ont pas réussi à trouver un accord sur l'avenir de la pêche électrique et qu'il faudra que le Parlement européen se prononce à nouveau sur ce sujet dans le courant du mois de février 2018, il lui demande si la France va s'opposer au développement de la pêche électrique ».


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