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dimanche 19 novembre 2017

Marcillac en deuil : l’autopsie pratiquée lundi déterminera les causes de la mort de Christelle Brauer retrouvée dans les bois de Jussas

La commune de Marcillac, en Gironde, connaît une tragédie. Emoi tout d’abord quand une mère de famille de 41 ans, Christelle Brauer, n’a pas regagné son domicile lundi soir. Vives inquiétudes ensuite quand son véhicule a été localisé dans un pare-feu à Jussas, sur la route de Montlieu, et consternation quand son corps a été retrouvé vendredi après d’importantes recherches. L’autopsie, qui sera pratiquée lundi à Poitiers, déterminera les causes exactes de son décès.

C'est dans les bois de Jussas, au lieudit La Croisée, que le corps de Christelle Brauer a été retrouvé vendredi dernier
Depuis lundi dernier, la famille Brauer, traiteur à Marcillac, vit un véritable cauchemar.
Les faits. Christelle, épouse de Stéphane Brauer, mère de deux enfants, quitte la mairie de Marcillac lundi dernier vers 14 h. N’étant pas rentrée à son domicile en soirée, sa famille commence à s’inquiéter. Elle ignore alors qu’elle sera retrouvée morte dans les bois de Jussas. Choqué, le maire Philippe Labrieux se souvient : « L’aîné des enfants a été surpris de ne pas voir sa mère l’attendre au bus comme à l’habitude. Son père a été averti. Dans un premier temps, il pensait que Christelle était encore à la bibliothèque, mais elle est demeurée introuvable. Il m'a appelé. Nous avons regardé s’il n’y avait pas eu d’accident, contacté les hôpitaux et bien sûr prévenu les gendarmes de Saint-Ciers. Nous avons également effectué des recherches. En vain ». Une enquête pour disparition inquiétante est lancée.
Deux jours plus tard, mercredi après-midi, le véhicule de Christelle est découvert abandonné dans un pare-feu au lieudit La Croisée, commune de Jussas (près Montendre). C’est un habitant qui a donné l’alerte : « le matin, il avait remarqué ce véhicule et comme le soir, il y était encore, il a préféré alerter les autorités » souligne Jean-François Coué, maire de Jussas. D’importantes forces de gendarmerie (Gironde et Charente-Maritime) sont alors déployées sur le terrain. Jeudi, des gendarmes - dont l’escadron mobile de Rochefort - quadrillent les environs de Jussas, aidés par deux équipes cynophiles et un hélicoptère survolant l’important massif forestier. Le lendemain, ils sont encore plus nombreux. Le corps de la jeune femme est finalement retrouvé vendredi dans un fourré, non loin de l’endroit où était stationnée sa voiture.

L’enquête a été confiée à la section de recherches de Bordeaux et une autopsie a été demandée pour déterminer s’il s’agit d’un acte criminel ou d’un suicide. Pour l’instant, la discrétion sur cette affaire est de mise. Toutefois, il semble qu’aucune arme n’ait été utilisée. Par contre, la présence de boites de médicaments aurait été signalée. On en saura plus dans les jours qui viennent.

A Marcillac, c’est la consternation


« Conseillère municipale, Christelle s‘occupait parfaitement de la bibliothèque. Elle était de bons services, souriante et semblait bien dans sa peau. Toutes les personnes que la gendarmerie a auditionnées sont unanimes sur ce point. Pour nous, il est inconcevable qu’elle ait mis fin à ses jours. Sa famille pense la même chose d’autant qu’elle est partie sans son téléphone portable et ses papiers d’identité et qu’elle n’a laissé aucun mot qui aurait pu expliquer un geste fatal. C’était une maman qui adorait ses enfants. Il est vrai qu’elle a eu quelques soucis de santé, mais depuis sa cure thermale, elle allait bien et elle aimait faire de la marche. Cette affaire n’est vraiment pas cohérente » explique Philippe Labrieux qui poursuit : « Si c‘est un acte criminel, c’est horrible. Si c’est un suicide, c’est incompréhensible puisque son attitude ne permettait pas de déceler une grave souffrance. Quel que soit le résultat de la médecine légale, nous sommes bouleversés et je comprends ce que peut endurer la famille Brauer ». 

La mairie de Marcillac a été fermée au public et les drapeaux ont été mis en berne. « L’animation de la bibliothèque la passionnait. Je lui avais demandé de rejoindre ma liste aux élections municipales de 2014 après avoir remarqué la qualité et la pertinence de ses questions lors d’une réunion de parents d’élèves. Elle avait accepté et donnait beaucoup de son temps à la collectivité. A 41 ans, elle incarnait la relève. C’était une belle personne. Comme imaginer une issue aussi tragique ? » s’interroge le premier magistrat. Cette grande tristesse est partagée par l’ensemble de la population.

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