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lundi 6 novembre 2017

Jean-Michel Méchain au sujet des arènes de Saintes : « Notre patrimoine est en toute hypothèse un bien trop précieux pour être un enjeu de politique politicienne »

Président d'ACMS (Activae Civis Médialonum Santonum), Jean-Michel Méchain rappelle l'objectif de cette association qui souhaite accompagner les aménagements de la ville de Saintes, dont l'amphithéâtre et ses fameux gradins. Une page Facebook vient d'être créée : Acmsantonum.


« AcmSantonum a pour objet, de porter une attention citoyenne à tout projet de mise en valeur du patrimoine archéologique et monumental de l'agglomération de Saintes (Mediolanum Santonum) dans la double perspective du dynamisme et du rayonnement de la cité, et de la protection des sites et des biens culturels qui s'y attachent.


• Pourquoi  « Activae Civis Mediloanum Santonum » ?

 L'agglomération et la ville de Saintes sont riches d'un patrimoine unique, archéologique, monumental et architectural constitutif de l'âme de la cité. Il en est le symbole et l'un des fondements profonds de notre ville et plus largement de notre agglomération. Ce patrimoine est aussi un bien commun qui transcende tous les clivages idéologiques et partisans. Pourtant, sa pérennité fragile exige des interventions et une attention rigoureuse.
Les collectivités territoriales - municipalités et la communauté d'agglomération, soutenues par le département et la région - sont légitimes dans leur action pour la préservation, la mise en valeur et l'exploitation touristique de ce trésor. Elles agissent en concertation et sous le contrôle de l’État, sont soumises au respect d'un cadre juridique spécifique strict, fondé sur des textes nationaux et internationaux.
La Déclaration universelle des droits de l'Homme reconnaît tout particulièrement le droit de toute personne à prendre part librement à la vie culturelle de la communauté. Ainsi, comme le souligne la déclaration ICOMOS de Stockholm de 1998, le droit au patrimoine culturel fait partie intégrante des droits de l'homme. Ce droit engendre des responsabilités pour les individus et les sociétés comme pour les institutions et les états parmi lesquelles  : le droit au respect du témoignage authentique que forme le patrimoine culturel comme expression de son identité culturelle au sein de la grande famille humaine ; le droit au bon usage du patrimoine ; le droit de participer aux décisions concernant le patrimoine et les valeurs culturelles dont il est porteur ; le droit de s'associer pour la défense et pour la valorisation du patrimoine culturel.
C'est dans ce cadre que s'est constituée « Activae Civis Mediloanum Santonum » .
Nous entendons, face à cette problématique, être des citoyens actifs. L'enjeu est donc celui de l'exercice de la vigilance citoyenne pour la protection du patrimoine archéologique architectural et monumental et sur tout projet qui engage sa préservation et son devenir.
La protection des sites et les projets, lorsqu'ils voient effectivement le jour, justifient que s'exerce, écartant tout parti pris idéologique, un continuum attentif du regard des citoyens. Le regard des citoyens doit pouvoir s'appliquer depuis la conception jusqu'à la mise en œuvre effective des interventions et réalisations, qui dépasse très souvent une mandature. Garant de la légitimité et respectueux de l'action, notre engagement n'est pas l'expression d'une défiance vis-à-vis des décideurs et des exécutifs, qui se succéderont inévitablement, mais bien celle de la volonté, qui dépasse tous les clivages, de voir assurer de façon rigoureuse et cohérente la protection et la valorisation de notre bien commun. On le mesure aisément, nous voulons être les gardiens positifs et attentifs de notre patrimoine et des lanceurs d'alerte si nécessaire.
 A ce titre, nous mesurons pleinement la complexité des actions à entreprendre et l'importance des moyens scientifiques, techniques et financiers à mobiliser pour intervenir efficacement sur le patrimoine. Elles exigent un partenariat qui s'inscrit pour le moins dans un cadre européen et national, associant au premier rang les acteurs publics et privés.
Nous sommes favorables à la mise en valeur et à l'exploitation raisonnée et respectueuse des sites, dans la perspective d'un équilibre culturel et économique, sans lequel rien de durable ne peut être entrepris. Nous pensons que ce bien commun est le gisement du développement de notre agglomération et notre ville.
Mais nous entendons que soit, dans le même temps, garantie, sous le contrôle des autorités scientifiques et administratives compétentes, la protection des vestiges, paysages et édifices qui constituent la mémoire de notre cité.

• C'est pourquoi nous demandons : à être informés de toute initiative susceptible d'affecter le patrimoine archéologique, architectural et monumental de l'agglomération ; 
à être consultés préalablement aux décisions qui interviendraient en cette matière ;
 à pouvoir exercer un regard informé sur la mise en œuvre effective des projets dans ce domaine afin de porter si nécessaire à la connaissance des acteurs et du public notre position ;
 à pouvoir formuler utilement des propositions afin de favoriser la préservation et la mise en valeur de ce patrimoine.

Dans cette perspective il nous apparaît indispensable que nous soyons représentés a minima au sein d'un organe consultatif, dont l'intervention soit effective en amont du processus décisionnel et dans la phase de développement des projets ».


ACMSantonum a crée son Logo à partir d’une monnaie, datant de l’époque gauloise, 60-50 AC. modifiée à l’effigie et aux valeurs de l’ACMS. 
Titulature avers : SANTONOS. Description avers : Tête casquée à gauche, légende devant le visage ; grènetis.
Titulature revers : ANÉPIGRAPHE. Description revers : Cheval bridé bondissant à droite ; dessous, un cercle perlé pointé ; grènetis.
Ce type de denier, avec la légende Santonos devant le visage, est plus rare que celui à légende ARIVOS au droit et SANTONO au revers (LT 4525). Pour cette classe II, nous avons Santonos au droit tandis que le revers est anépigraphe (LT. 4520). Il convient de distinguer deux variétés ; la première (DT. 3266) avec un annelet perlé entre les jambes du cheval, et la seconde (DT. 3267) avec un pentagramme à la place et une esse au-dessus du dos. D’après les exemplaire pointés et passés en vente, la proportion semble être d’un denier de la classe II pour vingt deniers de la classe I.

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