Jardin de Gabriel : la Région Nouvelle-Aquitaine engage les premiers travaux de restauration

Le Jardin de Gabriel (Nantillé en Charente-Maritime) est un site composé d'environ 400 statues et bustes, réalisés entre 1969 et 1989 par Gabriel Albert (1904-2000), menuisier-ébéniste de profession, devenu sculpteur-modeleur à l'âge de la retraite. 

Un étrange jardin ( (Inventaire Poitou-Charentes)

Il a façonné ses sculptures en ciment armé dans son atelier - conservé dans le jardin - en s'inspirant de son univers quotidien et d'une importante documentation papier. Les statues représentent des personnages célèbres (historiques, politiques, religieux, chanteurs ou comédiens), des personnages anonymes (paysans, militaires, danseuses, femmes nues ou en maillot de bain, enfants) et des animaux. Il les a disposées et mises en scène autour de sa maison, le long d'allées afin d'accueillir le public.

Un ensemble remarquable (Inventaire Poitou Charentes)

Oeuvre singulière, le Jardin de Gabriel a été inscrit au titre des monuments historiques en 2011, « en raison du caractère unique de cette œuvre souvent assimilée aux meilleures productions de l'art brut ». Il est aujourd'hui la propriété de la Région Nouvelle-Aquitaine.

Au fil des années, les statues se recouvrent de mousses, lichens et champignons et subissent des dégradations importantes, telles que des fissures, souvent liées aux intempéries. Plusieurs sont tombées lors des tempêtes et se sont cassées. Certaines statues sont aujourd'hui en péril.

Le présent programme de travaux, conduit à partir de novembre 2017, pour une durée de 9 mois, consiste à réaliser les premières mesures d'urgence pour la restauration du Jardin de Gabriel, dont notamment :
-  le nettoyage de surface et l'élimination des résidus sur les statues ;
-  le comblement des fissures et le traitement des parties métalliques apparentes ;
- des applications de traitement biocide et d'une couche de cire protectrice sur les  sculptures ;
-  le conditionnement, le transport et la mise à l'abri de 59 sculptures en péril.

Les travaux de restauration ont été confiés aux entreprises ARTHEMA et ARCOA, tandis que le conditionnement et le transport des 59 œuvres en péril seront effectués par l'entreprise LP ART. Le montant total des travaux s'élève à 252 602 € TTC, financés à 100 % par la Région Nouvelle-Aquitaine. La Conservation Régionale des Monuments Historiques (DRAC Nouvelle-Aquitaine - Ministère de la Culture) assure le contrôle scientifique et technique des travaux.